PERSPECTIVES D'AVENIR
Quelques remarques sur le dernier article de Gail Tverberg.
La première simplification, évidente, c'est de considérer que la dette n'est plus un problème. Une dette peut très bien se rembourser très facilement.
Par la banqueroute, qui est autant plus aisée que la dette est détenue à l'extérieur. En effet, un gouvernement n'a de comptes à rendre qu'à son peuple.
De larges parts de la dette sont détenues par les banques centrales elles mêmes, notamment en Union Européenne ou environ 25 % de celles-ci peuvent donc être annulées par simple jeu d'écriture. Les banques centrales qui forment la Banque centrale européenne sont la propriété de leurs états. Donc, la main droite doit à la main gauche.
Dans ces banques centrales, les états qui ont conservé le pouvoir de battre de la monnaie divisionnaire peuvent très bien, de plus, frapper quelques pièces d'1, de 10 ou de 100 milliards. ça ne pose aucun problème technique !
On arrive, à un moment, finalement, surtout aux USA, mais aussi en Europe, où la majorité de la population a un intérêt évident à la fin des dettes.
S'applique ici, la loi de Pareto :
- 1 % détient 40 % de la monnaie,
- les 19 % suivants, encore 40 %,
- 80 %, détiennent 20 % et sont notablement endettés. Le seul problème, c'est donc la bourgeoisie des centres de pouvoir et l'oligarchie des capitales.
Par contre, dans les situations tendues, il est très mal venu de vouloir cesser d'acheter la paix sociale. Faire des économies sur les dos des peuples comme le demande la bourgeoisie et l'oligarchie, ça a une tendance certaine à allumer les guerres civiles, qui conduisent elles mêmes, à la banqueroute.
Donc, la seule question envisageable, c'est :
"la banqueroute, on la fait comment ?" et surtout "Il vaut mieux la faire AVANT que PENDANT ou APRES la guerre civile". De toute façon, elle est incontournable.
APRES la banqueroute, seulement, on peut remettre tout le monde au travail, l'évaporation de la dette soulage toute la population, sauf les hyper-milliardaires.
De fait, l'élection de Trump, à mon avis, dénote d'une certaine forme, une perception. L'hinterland des USA a compris que, finalement, elle était un pays occupé par l'empire de Washington, comme les pays européens. Et que l'heure de la libération a sonné.
Il y a beaucoup de charges dû à cet empire et de moins en moins de retour sur investissement. Dans le cas des USA, s'il y a achat d'armements par les gouvernements européens, une chose sera sûr : joe America, l'américain moyen n'en recevra rien, nib, nada, et le complexe militaro industriel, tout.
Même topo sur les frais de santé. TOUS les pays développés, devrait demander l'aide de certains pays du 1/3 monde pour organiser un système de santé peu coûteux et efficace. Les différents lobbys partout, sont devenus trop gourmands. De même ils devraient situer sur leur propre territoire la production des médicaments.
Produire un médicament, c'est très peu coûteux. Il y a un hiatus clair sur le prix. Si le système économique n'arrive pas à soigner la population de manière acceptable, il faut donc remettre en cause la primauté de l'économie de marché, sans doute au profit d'un mix économie de marché/économie dirigée dont les contours sont à fixer. Quand une entreprise fait faillite, elle refile systématiquement le bébé à l'état.
De plus, il apparait clairement à l'heure actuelle que l'économie russe, largement renationalisée, tient très bien la route. A l'heure de vérité que sont les guerres, les économies européennes et américaines sont loin de montrer les mêmes performances.
La durée des études : Si elle s'est beaucoup allongée, c'est surtout pour caser un temps, une jeunesse surnuméraire, car il y a belle lurette que les débouchés sont beaucoup plus réduits, que le nombre de diplômes distribués voire surdistribués. Ils ne correspondent pas aux besoins et que ce manque de débouchés est nettement plus aigu pour les femmes que pour les hommes. Et surtout, elles éloignent du travail manuel qui semble à l'heure actuelle, plus porteuse d'emploi.
Faire des études supérieures pour être illettré fonctionnel ou travailler au super prix mous géant, c'est inutile. Un système scolaire où l'on apprend des choses, est, dans l'empire occidental actuel, quasi saugrenu. Ne traumatisons pas les enfants en leur apprenant à lire, écrire, compter. C'est trop pénible, ne leur apprenons pas surtout les tables de calculs. Comme ça, ils ne seront même pas capable de se servir d'une machine à calculer, ils ne comprennent même pas ce qu'ils font.
L'empire occidental, a une idéologie appelé globalisation. Cette idéologie subit un stress intense, elle est victime de la perte de son principe vital, l'énergie. Les gouvernements qui la défendent, s'effondrent tous. Administration Biden, gouvernement allemand, gouvernement français aujourd'hui.
Elle est, comme l'idéologie soviétique, atteinte en son coeur par la désaffection des populations, avec une différence profonde cependant. La Russie a une population d'un patriotisme lié à l'histoire très fort, qui n'existe pas dans l'empire occidental.
Ni les populations européennes ne sont décidées "mourir pour Kiev", pas plus que la population des USA, qui a de gros problèmes de recrutement militaire, causé par le mauvais état de santé de la population, d'un système d'enseignement qui n'enseigne plus, de l'abus de drogues et de casiers judiciaires chargés.
Cela conduit 80 % des américains en âge de combattre à être inapte. En plus, visiblement, ils n'y ont plus aucun goût. Ce qui dénote, quand même, un bon sens certain, à ne pas vouloir mourir pour rien.
Il est temps de faire table rase, comme disait l'internationale. L'industrie extractive n'arrive plus à être assez productive pour maintenir le système.
Et le système, désormais, doit fonctionner en mode dégradé, l'histoire, quand elle était enseigner et apprise prouve que les populations peuvent engager des transitions brutales et largement y survivre, en déployant des trésors d'ingéniosités.
Les populations peuvent même subir des électrochocs très bénéfiques, en balayant, en un instant, totems et vaches qu'on croyait sacrées : dettes, croyances diverses et peut être mêmes retrouver la foi...
Quand à la foi, je contredirais Gail. Pendant la seconde guerre mondiale, en France, il n'y avait jamais eu autant de monde aux pélerinages, messes et manifestations religieuses, pourtant les transports étaient rares et plus qu'incertains, la population avait faim, et on ne pensait que survie. Pourtant, le pays était déjà largement déchristianisé, mais il s'est tourné vers la foi.
Quand aux salles de sports, elles seront avantageusement remplacées par le jardin potager et l'usage intensif de la marche à pieds, et du vélo.
Quand les gouvernements sont balayés, comme en France ce soir, ce sont leurs croyances qui sont balayés, croyances en l'euro, en l'union européenne, et sa bassesse et sa vassalité envers l'administration Biden ou n'importe quelle administration démocrate. (A ce niveau là d'ailleurs, les verts allemands, déjà partisans de la guerre contre la Russie, veulent aussi la faire aux USA depuis que Trump est élu. Grattez le vert, vous trouverez vite le brun, mais pas l'intelligence).
L'idéologie voire la religion de la soumission à l'empire est devenu la colonne vertébrale de la classe politique. Mais tous les empires s'effondrent.