2010-2020...(III).
En orient, les islamistes sont du fantasme. Certes ils existent, mais très loin de l'image qu'on a voulu en donner en occident.
Quand aux "terroristes", on peut tout à fait et légitimement se poser la question de leur simple existence.
Pourquoi ? Parce que les polices, surtout dans les états totalitaires ne mettent pas très longtemps à les mettre au trou. Leur espérance de vie doit être très réduite, hors aide de services
secrets.
Pendant la seconde guerre mondiale, un résistant plongé dans l'action clandestine avait une espérance de vie de 3 mois.
S'il y a des risques au
"printemps égyptien", il faut les voir en
face. C'est que l'Egypte déborde sur ses voisins, à l'exception d'Israël, puissance atomique. On a déjà eu des prémisses
dans les années 1970 : intervention au Soudan, et incidents de frontières avec la lybie.
Car si l'occident peut penser à une menace, objectivement, la Lybie, peuplée de 6 millions de personnes, face à une Egypte de 80, ne péserait pas bien lourd.
Il faut aussi rappeler que la cyrénaïque fut egyptienne à une époque, et que pour un état dépendant de l'extérieur pour sa nourriture, c'est une proie fort dodue et tentante, en même temps que très faible.
En effet, dans un contexte de raréfaction de l'énergie, pétrole et uranium lybien peuvent devenir d'un attrait irrésistible.
Plus au sud, le Soudan.
Celui-ci a vu un référendum au sud, qui a visiblement choisi l'indépendance. Celui-ci est
vaste et peu peuplé. Il pourrait servir d'exutoire à la population, et lui aussi est une ancienne dépendance égyptienne. Lui aussi a des ressources pétrolières et gazières...
Bien entendu, dans un contexte révolutionnaire, on me retorquera que c'est la première fois que quelqu'un penserait à la guerre...
Surtout, si, comme l'Egypte, on a la première armée de la région, avec pratiquement un million d'homme, et que celle du soudan voisin en fait 100 000, plus les miliciens, mais les kalachnikov pésent peu face aux blindés.
Pour parler clairement, en cas de dérapages égyptien, je ne pense pas que les occidentaux aient le moindre souci à se faire, ceux qui devraient par contre numéroter leurs abattis, ce sont ses voisins. Parce que, finalement, les seuls avec qui on peut avoir des incidents de frontières, ce sont les voisins.
L'armée egyptienne est incomparablement plus puissante et mieux équipée que celle de ses voisins, à l'exception d'Israël, et la carte militaire dans une situation qui part en eau de boudin, est toujours très tentante. En outre, l'Egypte est fondamentalement un état pauvre, et ses voisins ont des ressources qui peuvent lui donner un sursis, au moins pour empêcher la dégradation de la situation intérieure, et une bonne guerre étrangère donnerait 20 ans de répit...
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