Chute du commerce Mondial
25 Mars 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie
On a atteint des aberrations, avec des secteurs exportateurs hypertrophiés, pesant plus de 40 % du PIB.
Si cela n'est guère choquant pour des états microscopiques et commerçants, qui ne sont guère que des entrepôts, les cas chinois et allemands sont plus alarmants, d'abord par la taille du pays, et ensuite par les politiques de compression salariale que cela signifie.
Si certains ont été trop loin dans la destruction de leur secteur productif, certains vont trop loin dans leur dépendance à l'exportation. La France, elle, est dans une situation intermédiaire, elle ne dépend des échanges internationaux qu'à hauteur de 25 % (75 % du PIB est donc assuré à l'intérieur du pays).
Pour Jean-Claude Werrebrouck, le processus chinois d'extraversion, allié à une sous-productivité chronique est allé trop loin : "A la veille de la crise c’est plus de 50% du PIB qui était exporté, soit un record mondial pour une économie continent."
La crise, est avant tout une crise de désolvabilisation des acquéreurs aux déficits géants (USA, Grande Bretagne, Espagne), qui, par contrecoup, nuit aux pays producteurs.
Comme ceux-ci avaient quasiment éteint leur demande interne, le coup est donc rude et le sera de plus en plus.
La contraction du déficit US, pour cause de crise économique (c'etait le plus important, il avait atteint les 800 milliards de $), une baisse quasi-programmée de leur monnaie, fait disparaitre l'avantage compétitif chinois au niveau main d'oeuvre, quand à la consommation énergétique chinoise, elle est plus que défavorable au niveau des coûts de production.
Il est bon de rappeler que la croissance chinoise ne peut tirer le monde.
40 à 50 % de son PIB était lié aux exportations, leur baisse de 25 %, entraine, mécaniquement, le désastre.
Comme le responsable de leur croissance à 10 %, c'était les exportations, on peut deviner, non pas une croissance zéro, mais un effondrement économique global.
D'ailleurs, même le pourcentage d'ouverture sur l'extérieur de l'économie française (25 %), est lui même trop important.
C'est sans doute un maximum atteint dans l'histoire de notre pays. Lui même est sans doute appelé à diminuer.
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