Dry Baltic Index.
27 Mars 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Immobilier
La rétractation du commerce international, rétractation qu'on peut penser définitive vue son importance (- 50 % pour le commerce extérieur nippon en février), a mis au tapis 453 cargos, soit 10 % des capacités mondiales : "The number of containerships sitting idle worldwide is said to have soared to an historic high of 453 ships, that is 1.35 million TEU or 10.7 per cent of the world's box tonnage ".
Malgré les apparences, ce sont des nouvelles IMMOBILIERES de premières importance.
Comme je l'avais déjà indiqué, les grands agglomérations urbaines, les conurbations souffrent.
Certains articles, notamment US, mettent en exergue la mort de certaines communautés, trop éloignées, trop endettées, sans véritables activités productrices.
Pour le moment, l'évolution se fait en passant de la ville consommatrice d'énergie, à la bidon-ville (Merci à BA pour le lien), qui elle, est beaucoup moins consommatrice.
Mais, à long terme, cette chute des transports, et la chute des disponibilités en énergies faciles, abondantes et bon marché, va entrainer une évolution lourde.
Si la population avait peuplé d'une manière quasi uniforme les territoires nationaux au 18° siécle, avec une densité approximative de 40 habitants au kilomètre carré, ce n'était par plaisir, mais parce que les transports étaient rares, peu volumineux, malaisés.
Il fallait donc consommer sur place, ce que l'on produisait sur place. L'énergie était elle aussi, une donne locale, qu'on ne transporte pas, c'est le caractère malcommode, d'ailleurs, du renouvelable qui n'a pas les qualités des énergies fossiles comme le méthane et surtout le pétrole, qui peuvent se transporter et se stocker facilement.
Le renouvelable tient sous sa botte les hommes, le fossile lui donnait une plus grande latitude de développement.
J'aime à raconter qu'au 18° siécle, un des berceaux de révolution industrielle en France, Saint-Etienne, malgré son charbon, était tributaire d'une énergie renouvelable malcommode : l'eau.
Les précipitations étaient irrégulières, les torrents qui alimentaient la ville lui donnait du travail, et c'était la fièvre quand l'eau était à suffisance, le calme quand elle manquait, et la catastrophe quand elle était trop abondante.
Malgré le charbon, on avait besoin des moulins pour les martinets.
Donc, quand on voit sur les nouvelles immobilières que les prix résistent dans les centre-villes, c'est un prisme déformé, une vision de l'après 1945 qui continue.
Une nouvelle importante à signaler : le fret ferroviaire apparemment résiste. Dommage que les 2/3 du réseau ferré français soit à refaire.
Pour le reste, il sera difficile de maintenir de grandes agglomérations avec moins de pétrole. A tous les niveaux on va souffrir. Pour le moment, ce sont les victimes qui font l'ajustement en vivant dans des tentes-city.
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