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Le cas Chrysler...

6 Mai 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie

Chrysler est donc repris par Fiat, qui ne paiera que par l'intermédiaire d'un transfert de technologie.
Nardelli, son PDG, spécialisé dans le massacre des entreprises, n'avait rien trouvé de mieux que de supprimer la recherche et le développement (mais pas la rémunération gargantuesque des PDG et dirigeants).
Donc, que reste t'il, de Chrysler, l'homme malade de l'automobile américaine depuis 30 ans ? (Bien sûr, tout le monde a oublié le quatrième constructeur qui était AMC).
Il ne reste que ces usines, une marque, dont on peut se demander si cela ne devient pas un répulsif.
La taille se continuera : on va fermer des concessions, et dans tout ce qui fait, "trop lourd".
Mais ce qui fait ce "trop lourd", fait aussi les ventes.
Et le passage du tank civil à la topolino à la qualité incertaine est moins qu'évident.
Avec, en plus, la VRAIE question, qui se pose à TOUS les constructeurs : structurellement, il y a trop de capacités de production au monde, quelles vont être les capacités sacrifiées ?
Il est politiquement délicat de rayer une usine de la carte, car si la fermeture est bruyante, il y a aussi la destruction feutrée et invisible de la sous traitance.
On le voit dans le cas de Clairoix.
Un emploi direct, c'est 4 emplois de sous traitance. La tuerie, invisible, se fait par rapatriement de la sous traitance dans la plupart des cas.
Les "sauveurs", messies cosmoplanétaires révèlent ce qu'ils sont : des gestionnaires de temps calme et des demandeurs de subventions en grosse période.
Quand à la partie industrielle, je me rappelle l'appréciation d'un dirigeant de Peugeot sur les fusions : il faut 20 ans, pour qu'elles soient effectives et efficaces (il parlait de Simca/Talbot).
Que reste t'il d'ailleurs, de la marque Talbot ? Des usines, qui fabriquent des Peugeot, et une marque, sur la calandre, en Angleterre. 
La fusion faillit être fatale à Peugeot. Cette fois, il est probable qu'il n'y aura pas de miracle. Trop de choses jouent. Les surcapacités, le pic pétrolier, la crise économique.
GM avait tenté, d'ailleurs, de jouer à ce jeu de la fusion. Il n'en reste rien.
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A
Excellent l'article de 1978, exactement le même que les cris de victoire des journaux italiens au sujet de FIAT.<br /> <br /> Vous devriez le faxer à Corriere della Sera
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