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Le grand dysfonctionnement.

23 Mai 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie

On parle, en ce moment du prix du lait. C'est le paroxysme de la stupidité économique.
Petit rappel : les prix des produits laitiers du supermarché, il n'y a pas si longtemps, augmentait de 5, 10  % ou plus. La cause en était la pénurie de lait.
Aujourd'hui, changement de registre, ce sont les producteurs qui doivent baisser les prix de 30 %, soit de 30 à 21 centimes, cause, la surproduction et retour des prix de 1969.
Bien entendu, il n'est pas question de baisser les prix de vente au public.
Résultat, la marge de la distribution flambe.
Le ministre, ministre, c'est à dire, qu'il empoche sa rente de situation personnelle.
Il veut réunir tout le monde, mais la position des intermédiaires est tout à fait claire, ils sont dans les clous du système économique et font ce qu'ils veulent.
Ils peuvent fairte ce qu'ils veulent, parce que les hommes politiques les ont autorisés à faire ce qu'ils voulaient.
Le gouvernement, dans ce contexte, n'est plus seulement pas crédible, il est nuisible.
Son seul rôle, désormais, est d'écraser les jacqueries (ça tombe bien dans ce cas de figure). Les ministres, qui n'ont plus rien à faire, à dire ou à penser "communiquent", c'est à dire font de la propagande, que bien sûr, personne ne croit, ni n'écoute d'ailleurs.
Economiquement, le train va vers la catastrophe qui a si bien servi à l'industrie automobile. Augmenter les prix en augmentant les gammes et les cochonneries inutiles.
Là, on se dit que la nourriture, c'est un besoin vital.
On a bien sûr oublié la leçon si lointaine de l'immobilier, poussé en bulle parce que, aussi, il était un besoin vital. Cela n'empêche pas son effondrement économique.
Dans un contexte de récession profonde comme en Espagne et aux USA, on réduit aussi les consommations alimentaires.
On peut très bien se réduire à des besoins de base.

Comme il manque un cerveau aux industriels, grandes surfaces et autres, ils ne se sont pas aperçus qu'ils n'étaient pas indispensables, et que, quand le bouchon est poussé un peu loin, son effondrement n'est pas exclu aussi.
Réalisme économique ? Laissez moi rire, aveuglement idéologique complet. décidément, les dirigeants soviétiques que je n'aimais pas à l'époque, finissent par devenir, rétrospectivement; des monstres de modération, de pondération, de mesure.
La dernière fois que les français ont été poussé par la force des choses vers leurs jardins, c'était en mai/ juin 1940.
Les acteurs économiques devraient apprendre que les cimetiéres sont remplis de gens indispensables.
Dernière chose : quelle est la catégorie socioprofessionnelle qui vote massivement UMP, en suivant son syndicat, la très soviétisée FNSEA ?
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B
"""Dernière chose : quelle est la catégorie socioprofessionnelle qui vote massivement UMP, en suivant son syndicat, la très soviétisée FNSEA ? ""<br /> <br /> oui oui bien sur!vrai super vrai! elementaire mon cher watson! le fameux syndrome de stockholm ! (en plus ça rime! ) :))
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E
Mais non laissez tomber. la vérité est révélé là<br /> http://dndf.org/?p=4281<br /> et là<br /> http://www.lesechos.fr/journal20090520/lec1_grand_angle/4865134--le-sous-travail-un-fleau-qui-gangrene-la-societe-francaise-.htm<br /> <br /> j'aime bien le "Comment vaincre ce que vous considérez comme un fléau ?<br /> <br /> Pour faire bouger les choses, il faut une crise majeure, comme celle que nous vivons aujourd'hui. Hélas, cette crise ne fera bouger les lignes que dans le secteur marchand..."<br /> <br /> de pire en pire
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T
D'ailleurs, dans une politique économique de proximité, de travail et de justice, il serait bien que les paysans/agriculteurs se débarrassent des intermédiaires parasitaires que sont les supermarchés.<br /> La vente directe pourrait être une démarche ou le production et le consommateur s'y retrouveraient sans engraisser les parasites de la distribution (grande source de corruption d'ailleurs en France...)
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T
D'ailleurs, dans une politique économique de proximité, de travail et de justice, il serait bien que les paysans/agriculteurs se débarrassent des intermédiaires parasitaires que sont les supermarchés.<br /> La vente directe pourrait être une démarche ou le production et le consommateur s'y retrouveraient sans engraisser les parasites de la distribution (grande source de corruption d'ailleurs en France...)
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T
Vous avez raison: avec le recul, on prend presque les soviétiques de la fin des années 80 pour des gens raisonnables et modérés.<br /> C'est bien d'ailleurs cela qui m'inquiète : je pense que les dirigeants, politiques et autres, surtout autres, ne vont pas s'arrêter tout seul.<br /> Si l'on observe la sphére culturelle du systéme (les médias et tous les connards qui y bossent), on peut constater que la remise en cause d'une certaine société n'est pas à l'ordre du jour, mieux, on enfonce le clou chaque jour, comme si l'on fuyait en avant.<br /> La sphére économique semble également figée, du moins dans les intentions.<br /> <br /> Je crains qu'il faille les arrêter avant qu'ils n'aillent trop loin, on sait, maintenant, que la croissance, donc la fuite en avant, n'a pas de limites.
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