Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Insee et taux d'épargne...

27 Mai 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Immobilier

On se gargarise de certaines choses en France, notamment du taux d'épargne, qui indiquerait que finalement, les français ne sont pas si génés que ça, puisqu'il préférerait "faire des économies" qu'ils pourraient "dépenser plus tard."
C'est un mythe tellement éculé qu'il faut bien lui tordre le cou.
Appelons en à l'Insee et décortiquons le.
On voit en 2007 que le taux atteint 15.8 %. Très bien, se dirait on, on met à gauche dans le petit cochon ou le bas bleu.
Reste que sur ces 15.8 %, 9.2 sont une épargne déjà affectée : le logement. En effet, l'épargne est utilisée pour rembourser les prêts.
Bon, se dira t'on, il reste donc 6.6 %. Ce n'est pas mal ?
1 % c'est l'épargne des entrepreneurs. Donc, le taux d'épargne tombe à 5.2 %.
Creusons un peu.
Les revenus de ces placements sont intégrés au revenu par l'insee, mais dans les faits, souvent, il capitalise.
Qui considére que les intérêts de l'inévitable livret de caisse d'épargne est un revenu ? Personne.
Sur ces 5.2 %, une bonne partie, ce sont les intérêts accumulés. Le taux d'épargne réel est donc, finalement, très faible.

Un taux d'épargne nul, comme constaté aux USA pendant quelques temps signifie un endettement qui ne s'amortit pas et une épargne inexistante.
Bien sûr, on pouvait se dire qu'une maison, un appartement, d'une valeur bien supérieure aux dettes, et des fonds de pensions, constituaient une épargne cachée.
Mais voilà. l'immobilier est devenu illiquide et les fonds de pensions disparaissent.
Logiquement, les banqueroutes constituent aussi une manière d'épargner, il suffit de renvoyer les clés de la bicoque à la banque, et hop, magie des lieux, la dette disparait.
Pour ce qui est de la voiture et du reste, même principe.
Bon d'accord, après on se retrouve en mobil-home, avec une voiture à 1000 $.
Quand je parlais, dans un autre article de "chute de l'empire romain", je faisais allusion, non pas à la situation générale, mais à l'abandon presque instantané du considérable appareil urbain. C'est ce que nous vivons.
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
T
article intéressant mais écrit un peu vite !<br /> "Un taux d'épargne nul, [...] signifie [...] une épargne inexistante."
Répondre
B
Youpi, la crise est finie ! Tout est bien qui finit bien ! Ouf, on a eu chaud, hein ?<br /> <br /> Les notaires confirment un petit dégel de l'immobilier en avril : <br /> <br /> par Juliette Rouillon<br /> <br /> PARIS (Reuters) - Après une chute de plus de 40% du nombre de ventes de logements en Ile-de-France au premier trimestre, l'activité s'est légèrement redressée en avril, annonce mercredi la Chambre des notaires.<br /> <br /> Dans sa note de conjoncture, elle souligne toutefois que ces quelques signes de "dégel" du marché ne peuvent être interprétés comme un "véritable renversement de tendance" et revoit en baisse ses prévisions en termes de prix sur l'ensemble de 2009.<br /> <br /> La Chambre des notaires prévoit désormais une baisse des prix d'environ 10% en 2009 en Ile-de-France, dont 8% à Paris, 9% en Petite Couronne et 12% en Grande Couronne, sauf forte dégradation de la situation économique et du moral des ménages au deuxième trimestre.<br /> <br /> Début avril, les notaires tablaient sur une baisse de prix d'environ 5% sur l'ensemble de l'année à Paris et en proche banlieue et d'environ 10% en grande banlieue.<br /> <br /> Les notaires confirment ainsi le frémissement du marché constaté en avril par la Fédération des agents immobiliers (FNAIM), avec l'annonce la semaine dernière d'une hausse des prix de 3% par rapport à mars.<br /> <br /> Sur le marché de l'ancien, les rares acheteurs sont essentiellement des primo-accédants et des investisseurs individuels - deux catégories qui ne sont pas confrontées au blocage des prêts-relais par les banques - cherchant à saisir les bonnes occasions dans les quartiers les mieux placés.<br /> <br /> Dans le neuf, c'est le succès des nouvelles aides fiscales dans le cadre du dispositif "Scellier" qui favorise la reprise.<br /> <br /> LA BAISSE DES PRIX EST BIEN ENGAGÉE<br /> <br /> "Ces différents mouvements sont malgré tout insuffisants aujourd'hui pour que l'on puisse parler d'une reprise", déclarent les notaires. Les transactions correspondant au noyau dur du marché, celles qui répondent aux besoins des classes moyennes franciliennes (...) restent encore à un niveau faible."<br /> <br /> Ce léger frémissement intervient après une chute brutale des volumes d'activité au premier trimestre, à leur plus bas niveau depuis 1996, et la première baisse des prix en rythme annuel fois depuis le deuxième trimestre 1998, soulignent les notaires.<br /> <br /> Le volume de ventes a été limité à 22.980 ventes au total en Ile-de-France, contre 39.580 au premier trimestre 2008, marquant un recul de 42% sur l'ensemble de la région, précisent-ils.<br /> <br /> L'indice des prix Notaires-INSEE a baissé de 1% en rythme annuel sur la période et de 2,1% pour le seul premier trimestre.<br /> <br /> Les prix opèrent donc un "décrochement et non un effondrement" par rapport à leurs niveaux records de 2008, conclut la Chambre des notaires d'Ile-de-France, ajoutant que ces données ne confirment "en aucune manière les informations de chute des prix de 20 à 30% qui ont pu circuler" sur le marché.<br /> <br /> Malgré la baisse de 100 points de base des taux d'intérêt, actuellement autour de 4%, l'amorce de baisse des prix et de nouvelles aides fiscales, les notaires estiment qu'il est essentiel pour la reprise du marché que les banques adoptent une position moins restrictive en matière de crédits.<br /> <br /> Il leur demande également de répercuter davantage et plus rapidement la baisse des taux directeurs décidée par la Banque centrale européenne (BCE) et d'apporter une réponse aux acquéreurs potentiels qui doivent revendre pour acheter.
Répondre
A
Patrick, encore un bon article.<br /> Par contre, aucune remarque de ta part sur le fait que les données de 2005 et 2006 ont été révisées. 2007 le sera aussi surement et à la baisse je pense.
Répondre
P
<br /> J'ai de la chance : j'ai un lectorat de plus en plus exigeant et critique : aucune chance de m'endormir...<br /> <br /> <br />