La rupture...
29 Mai 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique

Comment en est on arrivé là ?
L'Aipac a exercé une quasi tutelle sur le gouvernement américain. Aucune critique contre la politique israëlienne n'était admise, voire envisageable.
L'interpénétration entre les deux appareils d'état était telle qu'elle rappelait les dernières heures de l'Union soviétique.
Les gouvernements périphériques, contrôlaient autant le gouvernement central que celui-ci contrôlait la périphérie.
Là, la périphérie, c'est à dire l'appareil militaro-industriel israëlien était une partie intégrante de l'appareil militaro-industriel américain.
Mais, il est arrivé le pire qu'il pouvait lui arriver : une domination sans partage, poussée jusqu'à la caricature avec le GWOT (grande guerre contre le terrorisme), et, une fois que la partie dominée, les USA, se sont aperçus du degré de domination auxquels ils étaient soumis, celle-ci s'est évaporé comme un nuage, comme l'ivresse après une nuit de sommeil, et il n'est resté que la vérité crue.
la vérité crue, c'est qu'Israël est une danseuse coûteuse des USA, non seulement dispendieuse, mais capricieuse, et qui ne daigne même pas mettre les formes dans son dédain, ses caprices, ses insuffisances.
Pourtant, depuis Camp David et la paix avec l'Egypte, les choses sont claires. Egypte et Israël vivent de subsides US.
La différence essentielle c'est que l'Egypte est un satellite US et Les USA, un satellite israëlien.
Les USA, mais surtout leur bureaucratie, viennent de s'apercevoir qu'ils s'étaient laissés littéralement diriger par un état 50 fois plus petit.
Mais, une fois que cette prise de conscience est faite, la domination s'évapore en un instant.
Surtout, ce qu'un lobby a fait, un autre lobby (tout aussi juif et tout aussi homologué), peut le défaire. L'extrémisme au pouvoir en Israël, a poussé à la constitution de ce qui est finalement, un contre-lobby.
Même si celui-ci est de l'ordre du symbole et beaucoup plus faible, il demeure que son existence prouve que l'AIPAC est loin de représenter Israël et d'une manière générale, les juifs.
Israël est aussi, pour les USA, un miroir, un miroir de ce qu'ils n'aiment pas. L'omnipotence militaire, alliée à l'inefficacité totale.
Il fallait une démonstration, elle a eut lieu, d'abord au Liban, ensuite à Gaza. Une des plus puissante armée du monde a été tenue en échec.
Trop américanisée, elle a complétement oubliée ce qui avait fait les clés de son succès pour devenir une photocopie de l'US Army : une bureaucratie, coûteuse, croissante, inefficace, dispendieuse, et dont l'obésité menace plus la survie du pays, que ses adversaires, somme toute, très faibles.
Le problème entre les deux pays est plus que le problème entre un premier ministre et un président, aussi opposée soit leurs points de vue, le problème est celui d'intérêts divergents sur court, moyen et long terme, que la bureaucratie américaine vient de s'apercevoir que le moyen orient, c'est loin, une source de tracas, de nuisances et de dépenses, pour, finalement, un gain nul ou inexistant.
Israël a clairement besoin des USA, mais la réciproque n'est pas vraie, elle est même au delà. Israël, devient pour ce qui reste de puissance dominante, une nuisance, et cela, dans le terme le plus basique du terme : elle coûte trop cher au contribuable US.
Comme tout empire, vient le moment où le centre ne s'oppose plus au largage de la périphérie, c'est vécu comme un soulagement et non une amputation.
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