"L'exclusion de certains membres de la zone euro s'impose"

30 Mai 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie

Ce n'est pas moi qui le dit, c'est paru dans "le Monde". C'est encore plus significatif que la nouvelle, banale en elle même.
En effet, que certains pays n'aient pas leur place dans la zone euro, c'est tellement évident que c'en est un lieu commun.
Quels pays ? La Grêce, le Portugal, l'Espagne. Plus de 25 ans après leur entrée dans la CEE, voilà le résultat sans appel. Ils ne sont pas réellement parvenus à rattraper le peloton, et si les résultats économiques paraissaient brillants, ils n'étaient que l'or des fous.
Mais bon, regardons le reste de l'Europe. Est ce si brillant ? Pas du tout. La Grande Bretagne a dévalué de 30 %, profitant de sa non participation à la zone euro, l'Italie est atone, la France pareille, et en gros, il n'y a que l'Allemagne et son port (les Pays-Bas), qui ont l'air de supporter cette insupportable monnaie. Enfin, plutôt AVAIT l'air de supporter...
Parce que, côté tonus économique, l'Allemagne, c'est le trou noir, du trou noir. L'Europe fait officiellement pis que les USA, et l'Allemagne, pis que l'Europe.
Tous les pays ont massacré la demande, remplaçant les salaires par l'endettement, et maintenant, on se demande comment relancer.
Bien sûr, la foi du charbonnier en un retour magique de la croissance fait lieu de politique, mais comme le furet du voisinage, la croissance arrivera toujours d'ailleurs, jamais ne viendra de l'économie domestique.
Nous allons voter, pour des élections européennes dont tout le monde se contrefiche et méprise, le déphasage des institutions face à la crise, la persistance à vouloir imposer un traité de Lisbonne, fac-similé du TCE, tout, absolument tout nous démontre qu'un empire, fut il européen, n'a aucun avenir.
Bien entendu, si la crise est sévère pour le sud de l'Europe, que dire pour l'est du continent ?

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