Pérou : Bloody Sunday...
11 Juin 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie
En cause, les gâteries du gouvernement aux transnationales et des lois les favorisant beaucoup et défavorisant tout autant les communautés indigénes.
On en arrive donc a la situation du delta du niger : l'affrontement entre les populations et les compagnies flanquées du gouvernement.
Officiellement 25 policiers et 9 indiens ont été tués, en réalité, beaucoup plus.
Le Pérou est, avec la Colombie, le dernier allié US dans la région. C'est à dire que c'est encore un endroit où les manoeuvres de basse et moyenne intensité suffisent : "aides aux coups d’Etat, financement des oppositions, assassinats politiques, formation d’escadrons de la mort... "
Les uns s'occupent des gouvernements élus, les autres des populations.
Bien entendu, à l'image du Bloody Sunday, les massacres gouvernementaux cristallisent la rébellion et fait ressurgir les vieux.
Les vieux comme l'Ira des années 1960. Pour les catholiques du nord, Ira signifiait "I run away" : je m'enfuis.
Le bloody sunday la remis en selle, lui donna une nouvelle résonnance et une nouvelle légitimité. 30 ans de guerre s'en suivit.
On peut donc aisément mettre en relation les politiques gouvernementales, qui tuent, et qui vont alimenter la guérilla sendenériste et le mouvement tupac Amaru.
S'il est certain que la durée des conflits fait régresser ce genre de mouvement et les criminalise (dans ce cas là, le narco-trafic), la moindre occasion les fera rebondir.
Apparemment, leur développement ne ferait aucun doute, et leur progrès sont rapides.
Du côté de Washington, la donne change aussi. L'ancienne équation n'est plus bonne : "aides aux coups d’Etat, financement des oppositions, assassinats politiques, formation d’escadrons de la mort ", ça ne fonctionne plus.
Chavez, lui, avait compris. Face à l'armée américaine, il a procédé à la levée en masse, digne de la révolution française. Au lieu d'une armée sud américaine réduite, taillée, non pas pour les conflits, mais plutôt pour les conflits internes et la lutte des classes, il a crée une milice de 2 000 000 de combattants.
Finalement, peu couteuse, elle pose, par sa masse même, sinon par son équipement (avec, quand même, 5000 fusils dragonov, idéal pour la guérilla et cauchemar de toutes les armées), un problème de taille.
Aussi, les USA ont ils reconstitués la IV° flotte vis-à-vis de cette "menace", et le moyen de pression sur les gouvernements, c'est désormais l'aviation stratégique...
Bien entendu la machine propagandesque marche à plein. Les sauvages sont ceux qui tuent à l'arme blanche, pas ceux qui mitraillent d'hélicoptéres (eux, ce sont les civilisés) : "»Barbarie!» a tranché ce week-end la presse populaire de Lima, sous les photos de policiers tués à Bagua à la lance et à la machette par des émeutiers de l'ethnie Aguaruna."
Toujours aussi le même mythe et la même tentation de la part des autorités, en 1972 comme aujorud'hui : croire qu'il y a une solution en massacrant.
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