La grippette.

J'ai demandé à quelqu'un qui était revenu du Mexique s'il avait ramené une mexicaine, ou la grippe. C'était raté, il avait ramené une mexicaine grippée.
Mais, la grippe mexicaine... se grippe.
D'après le professeur Debré, c'est une épidémie, certes très contagieuse, mais sans importance, et avec une mortalité plutôt basse.
Pour rappel, les épidémies de grippe règnent en permanence sur la planète, et d'après mes souvenirs, il y en a en permanence de l'ordre de 900. (je ne garanties pas le chiffre)
Donc, il n'y a aucune panique à avoir.
Dans les hopitaux, il y a eu des morts, mais pas plus que toutes les années, comme toutes les années, il y a des gens qui meurent de choses inexpliquées.
Rechercher ce virus, est donc sans intérêt. Sans doute, à l'heure où j'écris ces lignes, des milliers de personnes ont eu cette maladie, sans s'en apercevoir, sans être vraiment malade, sans avoir autre chose qu'un trouble passager.
Non, ce qui m'interpelles, c'est autre chose.
Je prendrais un autre exemple. Lisant la presse scientifique, j'étais informé, que, malgré les discours lénifiants, la maladie de la vache folle était un vrai problème, dès le départ.
Dès la fin des années 1980, d'ailleurs, la mortalité des éleveurs anglais de la MCJ classique aux âges classiques, avait flambé, on était passé à 1 pour 10 000 et que les hopitaux anglais voyaient passer des morts, fort peu catholiques, depuis le début des années 1970...

La leçon ? Epidémie médiatique qui a fait le bonheur d'une industrie pharmaceutique qui fournira un vaccin inutile : ou le pix sera passé, ou le virus aura muté...
Par contre, quand on va à l'encontre des intérêts économiques, comme dans le cas de la vache folle, on enterre, le plus longtemps possible, l'affaire.
La grande question n'était que "comment restaurer la confiance du consommateur ?".
Simple, pour les pauvres cloches qui n'avaient pas compris : Ne pas produire de la merde.
Les habitants de papouasie quand on leur fit voir les films sur la vache folle, eurent une réaction immédiate : "Kuru", l'encéphalopathie cannibalesque.
Pour le garde des sceaux Kiejman, "la maladie n'était pas transmissible à l'homme", ainsi que pour M. Thatcher, prévenue dès 1986, par la mère d'une jeune victime.
Le fac-similé de sa réponse était parue il y a quelques années dans "Sciences et vie".

Ne pas troubler le "Bizness", comme en 1720...