La pantalonnade...

"un petit raccourci de la politique énergétique dans "mon petit coin" du sud ouest
a 2 km de chez moi, 2 anciens moulins a l'abandon situés sur un gave pyrénéen sur lesquels sans travaux gigantesques pourraient fournir de l'électricité ad vitam ( le canal d'amenée à curer et redresser, pas d'échelle à poisson à faire)
et pas loin de là, une usine brulant du maïs ( 500.000 tonnes /an) pour faire du "bio" éthanol pour nos tas de toles chéries. "
La "vieille" mentalité, c'est de faire du gros, du 500 000 tonnes d'éthanol par an, en oubliant que, finalement, ces 500 000 tonnes sont impossibles à fabriquer sans énergie fossile à profusion.
Dans la totalité des cas, le renouvelable, c'est la micro-énergie.
Celle qu'on ne produit pas, celle qu'on ne dépense pas, celle produite localement, et consommée localement -horreur-, directement du producteur au consommateur, sans payer -horreur- de taxes, d'impôts et autres douceurs.
Je l'ai déjà dit souvent sur le "blog énergie", on n'a même plus idée du degré d'exploitation du pays au niveau énergétique au XVIII° siécle.
On n'est même plus dans l'ordre du colossal, on est dans l'ordre du systématique.
Ce micro-équipement a été abandonné au fil du temps, car il implique décentralisation, entretien et vue de la vie patrilinéaire.
Le moulin, c'était courant. 500 000 en France, il y en avait de tous genres, de toutes sortes, de toutes espéces.
Mais les quantités d'énergie produite, si elles semblent aujourd'hui faibles, permettait une vie économique importante et apportait l'aisance à ceux qui en vivaient.
D'ailleurs, en se montrant radin sur les consommations, elles pourraient jouer un rôle important.
Mais, la société a évolué différement. Ces moulins "au fil de l'eau", EDF n'en voulait pas il y a 25 ans.
Il lui fallait du bon, du gros, de la chaudière nucléaire, pas beaucoup, une cinquantaine.
Après, on se prend à produire trop ? Pas grave, on gaspillera. Tout le travail d'évolution de normes sera plus ou moins bloqué.
On continue à utiliser la démodée ampoule à incandescence, les consommations vampires ou les veilles très dispendieuses vous ajouteront des Kwh inutiles et vide-gousset sans lequel EDF et toutes les compagnies électriques auraient crevé la bouche ouverte depuis longtemps.
Votre voiture devra être sans cesse plus grosse, c'est le dynamisme à l'américaine, coco.
Un vrai mec ne réduit pas ses consos.
ça fait pas classe.
Un vrai mec roule en 4X4, n'éteint pas les lumières (et puis, pour éteindre, il faut, par contre, connecter des neurones...), en bref, fait des choses insensées mais "claaaassssse".
Les cartes de Cassini sont précieuses. Certaines indiquent un réseau hydrologique phénoménale (exemple ci-contre).
Le choix du renouvelable est ancien, il avait été fait au XIV° siécle, devant l'épuisement de la source d'énergie principale, le bois.
Ne nous trompons pas, d'ailleurs.
L'évolution ne souffre pas de choix. On dit que le coût crée de la ressource. Ce n'est vrai que dans une certaine mesure.
Le CTL (coal to liquid), l'essence synthétique d'Hitler, ne fut produit qu'à hauteur de 10 millions de tonnes. C'est très modeste par rapport à notre consommation actuelle.
Vouloir produire du renouvelable pour le transport, c'est aussi, mais ce n'est pas dit, revenir à 1939 : un million de véhicules en circulation, pas plus.
Les miracles n'existent pas. Les solutions annoncées n'en sont pas. Prenons le Jatropha par exemple.
On annonce 1900 litres par hectares. Mais le Jatropha ne rend bien que quand il sert de haies (mais la production n'est plus que de 200 litres à l'hectare).
En champ, il lui faut de bonnes terres, bien irriguées, et traitées chimiquement : sa culture à grande échelle attire les parasites...
La meilleure énergie sera donc celle qu'on ne consomme pas, et en deux, celle produite localement. Rien de ce qui est fait actuellement, donc.
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