BDF : ça patine.

Depuis qu'on sait qu'on est sorti de dépression, depuis que ça va "moins pire que prévu", on peut souffler.
Tenez, par exemple, on peut souffler aussi pour la masse monétaire M3.
Il parait que l'on ne peut pas endetter les générations futures, et les français le croient, et l'appliquent.
Résultat : on est dans la mouise.
Car, ça ne sent vraiment pas bon. Encore sur un an, la masse monétaire ne recule que de 0.1 %, mais sur la base trimestrielle, c'est - 3.9 %.
Comme on peut le constater à fin juin, tous les engagements monétaires sont en détresse à 0 %, et seuls les dépôts à vue progresse légérement (mais cela constitue peu de choses, finalement).  La situation au niveau des prêts évolue dans la même direction, et si le zéro n'est pas atteint, c'est que les prêts habitats, en chute nette, ne reflétent pas encore la réalité de la valeur économique du marché.
Le flux de prêts est passé de 140 milliards à environ 80.
Il se trouve que des particuliers achêtent encore trop chère, de l'immobilier appelé à décoter.
Les derniers pigeons passent à la casserole.
Les prix de ces dernières années étaient rentrés dans les mentalités, et le dégrisement et la décuite sont longues.
En plus, certains croient sans doute sérieusement que la baisse immobilière n'est qu'un trou d'air.
En Angleterre, la masse M3 diminue elle aussi.
Le surendettement explose en France, bien que les juges, en dignes représentants de leur classe caste sociale, n'aime pas endettés, et que le nombre de dossiers soit plafonné...

Bon, un p'tit jeu vidéo, ça vous dit ?  Mais n'ayez crainte, ça n'arrivera pas. C'est "moins pire" que prévu pour l'emploi aux USA. On n'en a supprimé que 247 000.
On admirera la prouesse technique : le taux de chômage baisse, alors que la population active occupée baisse aussi.