Japon : le PLD écrasé...

Le parti libéral démocrate du Japon a été laminé aux dernières élections. On ne sait pas encore le nombre d'élus résiduels qui lui restera, mais la défaite est sans appel.
Que s'est il donc passé ?
Simple, le parti au pouvoir depuis 1955 paie sa politique des 20 dernières années : des relances à répétitions qui arrosent entreprises et banques, mais dont les effets n'arrosent jamais le sol (la population), et depuis 2000 une soumission crétine et béate aux crédos libéraux éculés, soumission d'autant plus écrasante et idiote qu'elle était tardive. (ça me fait penser à quelqu'un...)
Bien entendue, l'écrasement des classes populaires n'a pas rétabli la prospérité.
Une promesse de rétablissement d'un certain éventail a été comprise, et bien entendu, certains, au nom de la dette -fictive, bien qu'à 200 % du PIB-, voudraient déjà, qu'au nom du "réalisme" -c'est comme ça qu'on appel le délire du fumeur de moquette, dans certains endroits-, on y renonce, que c'est un voeu pieux pour les élections, et qu'on s'empresse de l'oublier, aussi sec.

Seulement, devant le mûrissement de l'échec, le Japon étant sans doute l'économie la plus avancée au monde, et elle ne peut plus compter sur l'excédent de son commerce extérieur, de ses taux d'intérêts à zéro % pour faire du sur place.
Le tapis roulant, désormais, fonctionne en marche arrière.
Là aussi, il serait bizarre qu'on s'acharne à agiter l'épouvantail de la dette, alors que le laxisme monétaire est à son comble, que les torche-cul américains, devises et T-bonds encombrent les coffre-forts.
Là aussi, le Japon a à migrer vers un retour sur terre, vers l'économie réelle et à abandonner le virtualisme qui lui a tant nui.
Ce n'est pas une "considération sociale" qui fait émerger la mutation, c'est plus basiquement, le souci de l'efficacité économique, chose complétement oubliée par les talibans libre-échangistes et libéraux.

La première chose à faire, c'est d'envoyer l'ordre de seppuku au directeur de la banque centrale, et à tout son conseil administration par la même occasion.
Après tout, n'ont ils pas tant et tant prêché de réduire les déficits en "faisant des économies"?
Autre chose à signaler : pour la première fois depuis 1955, c'est la démocratie qui triomphe. Le parti pro-américain est battu, et il faut signaler que les alternances, était fort fréquentes AVANT la période américaine.
1955 est la date de maturité : officiellement, les USA n'ont plus à occuper le pays, leurs laquais le tiennent solidement.