Le chemin à l'envers.
Décidément, je commence à constater que la prise de conscience des problèmes énergétiques anime désormais les débats, pas seulement ici, mais dans un certain nombre
de forums internet.
Les choses passent et évoluent, l'immobilier, triomphant d'hier, devient moins attractif en matière de discussions.
Les choses sont emballées, et pourtant, il faut les situer.
On a dit que les propriétaires vendaient au bout de 7 ans, les possesseurs de résidences secondaires, 12.
La réalité, quelle est elle ?
30 millions de logements et de 800 000 à 500 000 transactions par an. Dans un cas, c'est 60 ans, dans l'autre, l'optimiste, c'est 38 ans.
Bien entendu, il faut défalquer sur le nombre total de transactions, les ventes de neuf. On s'aperçoit, donc, en réduisant de 300 000, que le délai pour la mutation devient démesuré. On passe à 150 ans, en mauvaise période, et 60 ans en bonne.
C'est la réalité, pourtant : le bien immobilier n'est pas liquide, mais alors, pas du tout liquide. La vente est l'exception.
Pour vous en persuader, regardez la carte de la forêt française en 1945 et aujourd'hui, et la différence, ce sont largement des terres abandonnés pour l'agriculture et non vendues.
Le logement, depuis 1945, est devenu fabuleusement consommateur d'énergie. J'ai lu bien des bêtises sur certaines interventions, preuve que peu de gens connaissent les conditions de vie de leurs ancêtres, pas si lointain.
Les maisons étaient en pierre, très épaisse, avec beaucoup d'inertie. Ce sont les vaches, qui, à l'intérieur, chauffaient. Et avec une vache, on a vraiment pas froid, du tout (même si cela pose le problème "tuberculose").
Le bois était réservé à la cuisine.
Et puis, la meilleure manière d'augmenter la consommation, c'est encore d'augmenter la surface de logement. En 1940, un logement US, c'était 75 M2, aujourd'hui, c'est 300.
Les différences de PIB, constantes entre les deux pays depuis 1980, reflétent une seule chose : la gabégie énergétique de l'un, une plus grande efficacité de l'autre.
C'est dans ce sens qu'il faut aller. Sinon, en cas de crise, on a la solution américaine : les insolvables abandonnent leur maison, celle-ci est désossée par les voleurs.
On a là, la compréhension de la fin de l'empire romain, et de 90 % des surfaces bâties, un entassement des populations résiduelles dans les immeubles en hauteur des villes, et de la fuite dans les campagnes de la plupart.
Aujourd'hui, je suis passé à Montfaucon en Velay (On m'avait invité à une bouffe -très bonne idée, d'ailleurs, si ça vous venait à l'esprit-). C'est un petit village, mais encore étonnant : au bout d'une route IMPOSSIBLE (et je mesure mes mots), on voit un village avec des commerces, comme il y a 40 ans. Un village avec une animation, une vie, même un dimanche.
La route, finalement, si elle nuit à la vitalité, la préserve aussi.
Un internaute parlait d'un élevage de cochon, qui pensait récupérer le biogaz, mais, ce n'était finalement, que la récupération du pétrole utilisé pour alimenter l'usine, en nourriture, en produits de toute sorte. C'est vrai.
Pour avoir réellement, une PRODUCTION NETTE d'énergie, d'un montant intéressant, il ne faut pas dépasser la cinquantaine d'individus (de cochons). là, on intégrera du travail, une alimentation et un travail local.
la logique de certains biocarburants est la même : oui on peut produire, en Afrique du biodiesel avec le Jatropha, mais les grandes exploitations ne tiennent pas leurs promesses : on produit, avec des plantes en haie, un produit financier pour l'agriculteur. Mais celui-ci ne dépassera pas 300 litres par hectare, et une grande exploitation sans moteur et sans traction animale, c'est 5 hectares.
Donc, on aura, au maximum, une ressource renouvelable de 1.5 tonnes/an.
Circonstance aggravante pour le saint "marché", on retombe sur ce que signale Braudel pour beaucoup de "marchés" aux époques anciennes : les échanges internationaux sont RIDICULES, 1 % tout au plus, pour le blé, par exemple.
Une part très importante est auto-consommé, le marché local le reste. Ce dont parle Braudel, ce sont finalement des exploits techniques.
Notre civilisation va passer du stade de l'aviation, du flux tendu et des échanges internationaux, au stade de la glébe qui colle aux chaussures, ou on peut, certes continuer à échanger, mais où ces échanges sont limités, à de la très grande valeur.
Le pondéreux, lui, disparait de l'horizon.
Bien entendu, ce qui est rejeté, dans le renouvelable, c'est la fin d'une civilisation. Il faudra de nouveau compter avec un producteur, local, donc qu'on ne peut pas trop maltraiter, avec l'alibi de la mondialisation.
Le monde actuel est un homme qui avance dans la boue, la boue est de plus en plus collante à ses pieds, et les pas de plus en plus pénibles et durs à accomplir. Bien sûr que le renouvelable n'a pas la facilité du fossile. Il peut être absent au moment où on en a besoin. Il n'est pas impossible à gérer, mais demande une frugalité de consommation, et une approche toute différente de la société.
Les choses passent et évoluent, l'immobilier, triomphant d'hier, devient moins attractif en matière de discussions.
Les choses sont emballées, et pourtant, il faut les situer.
On a dit que les propriétaires vendaient au bout de 7 ans, les possesseurs de résidences secondaires, 12.
La réalité, quelle est elle ?
30 millions de logements et de 800 000 à 500 000 transactions par an. Dans un cas, c'est 60 ans, dans l'autre, l'optimiste, c'est 38 ans.
Bien entendu, il faut défalquer sur le nombre total de transactions, les ventes de neuf. On s'aperçoit, donc, en réduisant de 300 000, que le délai pour la mutation devient démesuré. On passe à 150 ans, en mauvaise période, et 60 ans en bonne.
C'est la réalité, pourtant : le bien immobilier n'est pas liquide, mais alors, pas du tout liquide. La vente est l'exception.
Pour vous en persuader, regardez la carte de la forêt française en 1945 et aujourd'hui, et la différence, ce sont largement des terres abandonnés pour l'agriculture et non vendues.

Le logement, depuis 1945, est devenu fabuleusement consommateur d'énergie. J'ai lu bien des bêtises sur certaines interventions, preuve que peu de gens connaissent les conditions de vie de leurs ancêtres, pas si lointain.
Les maisons étaient en pierre, très épaisse, avec beaucoup d'inertie. Ce sont les vaches, qui, à l'intérieur, chauffaient. Et avec une vache, on a vraiment pas froid, du tout (même si cela pose le problème "tuberculose").
Le bois était réservé à la cuisine.
Et puis, la meilleure manière d'augmenter la consommation, c'est encore d'augmenter la surface de logement. En 1940, un logement US, c'était 75 M2, aujourd'hui, c'est 300.
Les différences de PIB, constantes entre les deux pays depuis 1980, reflétent une seule chose : la gabégie énergétique de l'un, une plus grande efficacité de l'autre.
C'est dans ce sens qu'il faut aller. Sinon, en cas de crise, on a la solution américaine : les insolvables abandonnent leur maison, celle-ci est désossée par les voleurs.
On a là, la compréhension de la fin de l'empire romain, et de 90 % des surfaces bâties, un entassement des populations résiduelles dans les immeubles en hauteur des villes, et de la fuite dans les campagnes de la plupart.
Aujourd'hui, je suis passé à Montfaucon en Velay (On m'avait invité à une bouffe -très bonne idée, d'ailleurs, si ça vous venait à l'esprit-). C'est un petit village, mais encore étonnant : au bout d'une route IMPOSSIBLE (et je mesure mes mots), on voit un village avec des commerces, comme il y a 40 ans. Un village avec une animation, une vie, même un dimanche.
La route, finalement, si elle nuit à la vitalité, la préserve aussi.
Un internaute parlait d'un élevage de cochon, qui pensait récupérer le biogaz, mais, ce n'était finalement, que la récupération du pétrole utilisé pour alimenter l'usine, en nourriture, en produits de toute sorte. C'est vrai.
Pour avoir réellement, une PRODUCTION NETTE d'énergie, d'un montant intéressant, il ne faut pas dépasser la cinquantaine d'individus (de cochons). là, on intégrera du travail, une alimentation et un travail local.
la logique de certains biocarburants est la même : oui on peut produire, en Afrique du biodiesel avec le Jatropha, mais les grandes exploitations ne tiennent pas leurs promesses : on produit, avec des plantes en haie, un produit financier pour l'agriculteur. Mais celui-ci ne dépassera pas 300 litres par hectare, et une grande exploitation sans moteur et sans traction animale, c'est 5 hectares.
Donc, on aura, au maximum, une ressource renouvelable de 1.5 tonnes/an.
Circonstance aggravante pour le saint "marché", on retombe sur ce que signale Braudel pour beaucoup de "marchés" aux époques anciennes : les échanges internationaux sont RIDICULES, 1 % tout au plus, pour le blé, par exemple.
Une part très importante est auto-consommé, le marché local le reste. Ce dont parle Braudel, ce sont finalement des exploits techniques.
Notre civilisation va passer du stade de l'aviation, du flux tendu et des échanges internationaux, au stade de la glébe qui colle aux chaussures, ou on peut, certes continuer à échanger, mais où ces échanges sont limités, à de la très grande valeur.
Le pondéreux, lui, disparait de l'horizon.
Bien entendu, ce qui est rejeté, dans le renouvelable, c'est la fin d'une civilisation. Il faudra de nouveau compter avec un producteur, local, donc qu'on ne peut pas trop maltraiter, avec l'alibi de la mondialisation.
Le monde actuel est un homme qui avance dans la boue, la boue est de plus en plus collante à ses pieds, et les pas de plus en plus pénibles et durs à accomplir. Bien sûr que le renouvelable n'a pas la facilité du fossile. Il peut être absent au moment où on en a besoin. Il n'est pas impossible à gérer, mais demande une frugalité de consommation, et une approche toute différente de la société.
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