362 navires à la casse...
24 Juin 2011 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #transport maritime
Le massacre continue, et me permet de répondre à une question. Que va t'il advenir des transports, aériens, maritimes, terrestres
?
Certes, ils ne vont pas disparaitre, enfin, pas disparaitre totalement. Mais ils subissent indéniablement une cure de "downizing"; ou d'amaigrissement à marche forcée.
Du premier janiver au 6 mai, donc, 362 navires se sont retrouvés dans les chantiers de démolitions.
Après 1006 démolitions en 2009 et 952 en 2010, on voit donc que la tendance n'est pas à l'amélioration, tout au plus à la stagnation à un niveau très bas, d'autant que le BDI, lui, décroit encore fortement.
En rythme annuel, on reste largement à la cadence de 1000 destructions/an.
La moyenne d'âge est de 31 ans, donc ça ne remonte pas franchement à l'âge des pirogues. La décroissance des capacités est à l'image des problèmes du commerce international.
Si la "mondialisation" était possible avec un baril à 20 $, la démondialisation est obligatoire avec le même baril à 200 $.
Elle est, de plus, aggravée par la désolvabilisation occidentale, et le commerce maritime souffre d'une tare supplémentaire : il ne dispose pas de fret de retour des pays occidentaux.
Que ce soit en matière aérienne ou maritime, le problème est le même : il y a concentration sur certaines lignes, et d'autres sont abandonnées. Les petits ports souffrent proportionnellement plus que les grands, car ceux-ci ont plus de moyens pour faire face aux difficultés.
Les ports français, totalement marginaux souffrent non pas de la CGT, mais de l'impossibilité des politiques à penser clair.
En effet, si certains grands ports se sont développés, c'est parce qu'il y a eu un état derrière, et qu'il y a mis le paquet, et au besoin, a contrarié (ou tenté de) le développement des concurrents. En France, on laisse la chambre de commerce locale s'en occuper...
Il faut ajouter, que cela correspond au pronostic de Dimitri Orlov. La mise à la casse est tout à fait rationnelle économiquement parlant. En effet, la ferraille vaut cher, et le fret que dalle, et, en plus, il est loin d'y en avoir pour tout le monde. Hors, les frais d'un navires sont souvent plus que fixes : ce sont des frais structurels...
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