"Si la dette ne peut être payée, elle ne le sera pas"...
![](http://idata.over-blog.com/1/03/06/85/juin-2009-II/guerre-des-paysans.jpg)
La politique, depuis 1973, c'est d'écraser les classes populaires, toujours plus, sans qu'elles se révoltent.
Donc, il faut y aller progressivement.
Seulement, dans le cas Islandais, ce n'est pas possible, et plus généralement, dans le cas de la crise actuelle, ce n'est pas, non plus possible.
Pourquoi ? Parce que la dette publique islandaise atteint 240 % du pib et qu'un simple taux d'intérêt à 4 %, donne 10 % du pib.
Dans la vulgate néolibérale classique, il faut augmenter les impôts (mais pas sur les riches), et diminuer les dépenses : santé, logement, éducation, bref, tous les trucs inutiles, sauf le budget militaire.
Mais la bredinerie des gouvernants est sans égale. Le régime tsariste s'écroulat quand les cosaques passérent aux émeutiers.
Le cosaque, c'est un ouvrier, passé par sa fonction, à la classe moyenne.
Quand le revenu du 1% le plus riche atteint 25 % de la richesse nationale, c'est simple, la machinerie s'écroule et en fin de compte, la richesse se change en plomb.
Ce qu'il faut, c'est désacraliser la dette et sacraliser la dépense sociale.
Je rappelerais que la dime a existé de l'an 800 à 1789, soit, pendant 1000 ans.
Sa justification était l'assistance sociale des pauvres, et plus généralement de la population, confiée à l'église. A partir du concordat de 1515 en France, ce budget est de moins en moins social, et les frais de fonctionnement dépassent allégrement les maigres subsides adressés à la population.
Les inégalités régressent en Europe occidentale depuis le début du XVI° siécle.
Cela nécessite un rappel historique : l'Europe s'aperçoit du poids de l'industrie dans son économie avec la grande peste noire.
Le prix des céréales s'effondre, mais la main d'oeuvre, décimée, fait flamber les salaires. Et un chevalier (30 000 pour la France), c'est l'équivalent d'un immeuble en acier, et l'acier est rare.
Jusqu'au XV° siécle, le phénomène de rattrapage du vide démographique avantage les salaires, jusqu'au début 1500.
Là, les phénomènes sociaux vont s'inverser. Les pays sont aussi peuplés qu'ils peuvent l'être, sauf la péninsule ibérique qui se vide.
Le salaire féminin, notamment, tombe à presque rien (la femme se loue avec son mari) et les conditions deviennent épouvantable.
Le paradigme se renverse brutalement en 1525.
L'année est celle de Pavie, et la bataille va avoir une conséquence inattendue, surtout en Allemagne et dans les provinces de l'empire de langue française.
L'anéantissement de l'armée française, des bandes de mercenaires allemands (bandes noires fribourgeoises) au service de François I° et de ses mercenaires suisses, va entrainer un conflagration, connue sous le nom de "guerre des paysans" et de "guerre des rustauds" en Lorraine et en Alsace.
Néanmoins, si les paysans sont écrasés en Allemagne et en France (par les ducs de Lorraine), la peur va conduire à un activisme social inconnu jusqu'alors.
(la réponse des ducs de Lorraine va être d'une extrême intelligence politique, qui explique l'appui populaire que trouvera sa branche cadette, la maison de guise, pendant les guerres de religions)
Le salaire féminin est fixé à la moitié du salaire masculin, ce qui est une énorme augmentation, la batellerie humaine est interdite, et on connait même la grêve.
La grêve, à l'époque, porte un nom d'église, c'est "jeter l'interdit", le plus souvent elle d'origine populaire (on jette l'interdit sur un employeur), mais elle peut être d'église aussi.
De plus, les très nombreuses fêtes religieuses, sont pour les gens modestes, de bienvenus jours de congés payés.
Pendant les 40 années de temps des troubles, appelés "guerres de religion", la césure sera d'ailleurs très nette en France.
Passé la période de séduction, les classes populaires basculent violemment vers l'église catholique, contre le calvinisme, qui recrutent surtout parmi les éduqués, noblesse et bourgeoisie et surtout bourgeoisie, la plus dure vis à vis des classes populaires. (la simple suppression des fêtes religieuses augmente de 80 jours la durée de travail).
La saint Barthélemy, qui selon un historien est "une saison, plus qu'une date" (les massacres vont s'étaler sur trois mois).
C'est avant tout, la brutale redistribution des richesses dans une société très inégalitaire.
Comme disait un internaute, il ne voit aucun inconvénient à payer plusieurs mois d'impôts. Après tout, on peut être malade, au chômage et on sera vieux, mais il n'y a aucune raison d'engraisser des porcs de banquiers.
Le porc, quand il est bien gras, il faut le saigner. Et s'il est malade, il faut l'abattre.
ONE SOLUTION : REPUDIATION . Ou alors, elle devient fictive : avec un taux à 0.25 ou 1 %, comme pour le Japon, son poids dans les finances devient symbolique.
Le progrès social n'est pas venu de la bonté d'âme de la bourgeoisie (elle n'en a pas), mais d'affrontements incessants.
La solution du problème de la dette, est POLITIQUE. Elle est consubstantielle à la régression sociale, elle est moyen de domination, et la domination sociale se veut aussi domination politique internationale : l'Iran doit se soumettre, comme le Vénézuela, comme l'Islande, comme tous...
Mais le principe de réalité résiste : malgré toute la volonté de ses "Zélites", l'Islande peut faire et refaire ses comptes : elle ne peut payer.
Pour la dette, ce qu'une loi a fait, la loi de 1973, une autre loi peut et VA la défaire.
Carte : voir la l'étendue de "la guerre des paysans". Beaucoup de divisions SS portaient le nom des héros de l'époque (Floria Geyer, Gotz Von Berlichingen).
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