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"Si la dette ne peut être payée, elle ne le sera pas"...

29 Septembre 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie

"lorsqu’il y a une volonté politique, souvent voire toujours née de mobilisations sociales importantes, il est possible de désacraliser le caractère non négociable du remboursement de la dette publique et de prendre des mesures concrètes qui vont à l’encontre des intérêts des créanciers. "
La politique, depuis 1973, c'est d'écraser les classes populaires, toujours plus, sans qu'elles se révoltent.
Donc, il faut y aller progressivement.
Seulement, dans le cas Islandais, ce n'est pas possible, et plus généralement, dans le cas de la crise actuelle, ce n'est pas, non plus possible.
Pourquoi ? Parce que la dette publique islandaise atteint 240 % du pib et qu'un simple taux d'intérêt à 4 %, donne 10 % du pib.
Dans la vulgate néolibérale classique, il faut augmenter les impôts (mais pas sur les riches), et diminuer les dépenses : santé, logement, éducation, bref, tous les trucs inutiles, sauf le budget militaire.
Mais la bredinerie des gouvernants est sans égale. Le régime tsariste s'écroulat quand les cosaques passérent aux émeutiers.
Le cosaque, c'est un ouvrier, passé par sa fonction, à la classe moyenne.
Quand le revenu du 1% le plus riche atteint 25 % de la richesse nationale, c'est simple, la machinerie s'écroule et en fin de compte, la richesse se change en plomb.

Ce qu'il faut, c'est désacraliser la dette et sacraliser la dépense sociale.
Je rappelerais que la dime a existé de l'an 800 à 1789, soit, pendant 1000 ans.
Sa justification était l'assistance sociale des pauvres, et plus généralement de la population, confiée à l'église. A partir du concordat de 1515 en France, ce budget est de moins en moins social, et les frais de fonctionnement dépassent allégrement les maigres subsides adressés à la population.

Les inégalités régressent en Europe occidentale depuis le début du XVI° siécle.
Cela nécessite un rappel historique : l'Europe s'aperçoit du poids de l'industrie dans son économie avec la grande peste noire.
Le prix des céréales s'effondre, mais la main d'oeuvre, décimée, fait flamber les salaires. Et un chevalier (30 000 pour la France), c'est l'équivalent d'un immeuble en acier, et l'acier est rare.

Jusqu'au XV° siécle, le phénomène de rattrapage du vide démographique avantage les salaires, jusqu'au début 1500.
Là, les phénomènes sociaux vont s'inverser. Les pays sont aussi peuplés qu'ils peuvent l'être, sauf la péninsule ibérique qui se vide.
Le salaire féminin, notamment, tombe à presque rien (la femme se loue avec son mari) et les conditions deviennent épouvantable.
Le paradigme se renverse brutalement en 1525.
L'année est celle de Pavie, et la bataille va avoir une conséquence inattendue, surtout en Allemagne et dans les provinces de l'empire de langue française.
L'anéantissement de l'armée française, des bandes de mercenaires allemands (bandes noires fribourgeoises) au service de François I° et de ses mercenaires suisses, va entrainer un conflagration, connue sous le nom de "guerre des paysans" et de "guerre des rustauds" en Lorraine et en Alsace.
Néanmoins, si les paysans sont écrasés en Allemagne et en France (par les ducs de Lorraine), la peur va conduire à un activisme social inconnu jusqu'alors.
(la réponse des ducs de Lorraine va être d'une extrême intelligence politique, qui explique l'appui populaire que trouvera sa branche cadette, la maison de guise, pendant les guerres de religions)
Le salaire féminin est fixé à la moitié du salaire masculin, ce qui est une énorme augmentation, la batellerie humaine est interdite, et on connait même la grêve.
La grêve, à l'époque, porte un nom d'église, c'est "jeter l'interdit", le plus souvent elle d'origine populaire (on jette l'interdit sur un employeur), mais elle peut être d'église aussi.
De plus, les très nombreuses fêtes religieuses, sont pour les gens modestes, de bienvenus jours de congés payés.

Pendant les 40 années de temps des troubles, appelés "guerres de religion", la césure sera d'ailleurs très nette en France.
Passé la période de séduction, les classes populaires basculent violemment vers l'église catholique, contre le calvinisme, qui recrutent surtout parmi les éduqués, noblesse et bourgeoisie et surtout bourgeoisie, la plus dure vis à vis des classes populaires. (la simple suppression des fêtes religieuses augmente de 80 jours la durée de travail).

La saint Barthélemy, qui selon un historien est "une saison, plus qu'une date" (les massacres vont s'étaler sur trois mois).
C'est avant tout, la brutale redistribution des richesses dans une société très inégalitaire.

Comme disait un internaute, il ne voit aucun inconvénient à payer plusieurs mois d'impôts. Après tout, on peut être malade, au chômage et on sera vieux, mais il n'y a aucune raison d'engraisser des porcs de banquiers.
Le porc, quand il est bien gras, il faut le saigner. Et s'il est malade, il faut l'abattre. 

ONE SOLUTION : REPUDIATION . Ou alors, elle devient fictive : avec un taux à 0.25 ou 1 %, comme pour le Japon, son poids dans les finances devient symbolique.
Le progrès social n'est pas venu de la bonté d'âme de la bourgeoisie (elle n'en a pas), mais d'affrontements incessants.
La solution du problème de la dette, est POLITIQUE. Elle est consubstantielle à la régression sociale, elle est moyen de domination, et la domination sociale se veut aussi domination politique internationale : l'Iran doit se soumettre, comme le Vénézuela, comme l'Islande, comme tous...

Mais le principe de réalité résiste : malgré toute la volonté de ses "Zélites", l'Islande peut faire et refaire ses comptes : elle ne peut payer.
Pour la dette, ce qu'une loi a fait, la loi de 1973, une autre loi peut et VA la défaire.

Carte : voir la l'étendue de "la guerre des paysans". Beaucoup de divisions SS portaient le nom des héros de l'époque (Floria Geyer, Gotz Von Berlichingen).
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F
<br /> Les conséquences des guerres de paysans furent opposées en Europe centrale et de l'est: c'est une sévère aggravation de la condition paysanne qui suivit les révoltes des XV-XVIe siècle, sous le nom<br /> parlant de "néo-servage". Les nobles prussiens, autrichiens, hongrois, polonais consolidèrent fermement leurs privilèges de classe parfois au-delà de 1789 voire jusqu'en 1945 (Hongrie, Pologne).<br /> <br /> <br />
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G
<br /> Histoire des 30 piteuses<br /> Tube 1 Première TORPILLE = Loi du 3 janvier 1973 Pompidou de la banque Rothschild président de la république et son Ministre Giscard par son article 25 stipule le Trésor ne peut plus être<br /> présentateur de ses propres effets à l'escompte de la Banque de France, l'etat n'a plus la maitrise de son déficit 1ere perte de souveraineté.<br /> Tube 2 Seconde Torpille traité de Maastrich création de la BCE Obligation faites aux états membres d'emprunter auprès de la BCE banque privée.Les prix double et triple.<br /> Tube 3 troisième Torpille Déficit OBLIGATOIRE dans un système Monétariste de Banque Centrale, ce déficit ouvre la voie aux vautours du FMI.<br /> <br /> Tube 4 quatrième Torpille. Avec les ajustements structurels destruction et privatisation complète du secteur productif, les cris d'orfraie poussés par un Blanchard n'ont pas d'autre objectif que de<br /> dépecer un des meilleurs système de santé<br /> Paré à tirer .....FEU !!!!!FIN DE L ETAT NATION<br /> <br /> <br />
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L
<br /> Merci pour l'article sur l'idée de republique. C'est de cela dont le monde a besoin et pas d'autre chose. M'enfin c'est clair qu'il faudras peut être se battre pour le reconquérir. C'est d'ailleurs<br /> se qui me chiffine le plus en se momment.<br /> <br /> <br />
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G
<br /> L’idée de République<br /> <br /> Le développement de la France, sous Louis XI, se fondait sur l’idée de république , c’est-à-dire d’un gouvernement qui travaille à l’enrichissement physique et culturel de la population, au bien<br /> commun de la nation, plutôt que de se livrer au pillage organisé d’un empire. Une république s’efforce d’augmenter la productivité de la population laborieuse et, pour ce faire, a recours à une<br /> politique dirigiste, à partir d’un gouvernement centralisé qui, à son tour, s’engage à favoriser les découvertes dans l’art et la science et à y faire participer les citoyens. Réciproquement,<br /> l’individu élevé ennoblira l’Etat-nation en contribuant au progrès général.<br /> la suite http://solidariteetprogres.org/article515.html<br /> <br /> <br />
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L
<br /> Le jour ou tous se qui est d'interet public sera privé ont sera de retour au moyen age. Et d'ailleurs je me demande bien combien de temps ces interet privé pourront survivre dans des pays<br /> occidentaux ou le chomage ne cesse de grimper. D'ailleurs au moyen age la guerre consommait pour ainsi dire toutes les ressources financières. Il y a encore beaucoup trop de reveur, le reveil va<br /> être trés difficile pour les pro de l'économie libéral.<br /> <br /> <br />
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A
<br /> "Dans la vulgate néolibérale classique, il faut augmenter les impôts (mais pas sur les riches), et diminuer les dépenses : santé, logement, éducation, bref, tous les trucs inutiles, sauf le budget<br /> militaire."<br /> <br /> Jamais vu un tissu de connerie pareil....Dans la vulgate libérale, il n'y a pas d'impôt....puisque "santé, logement, éducation, bref, tous les trucs inutiles, sauf le budget militaire" sont tous<br /> confiés au privé...<br /> <br /> <br />
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P
<br /> c'est bizarre, parce que dans aucuns pays libéraux les prelevements obligatoires n'ont baissé, c'est que la baisse des uns a été compensé par l'augmentation des autres.<br /> Le budget militaire, quand à lui peut être très conséquent, ainsi que les budgets sacralisés, genre dettes.<br /> Entre la vulgate et la pratique, il y a de la marge.<br /> La santé ne peut être entierement privatisé (medicaid et medicare, santé britannique).<br /> <br /> <br />
L
<br /> Je ne sait pas ou tu va cherché tout cela, mais je reconnais que c'est toujours un plaisir d'apprendre quelques chose. C'est super c'est petit court d'histoire.<br /> <br /> <br />
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