Période de transition cahotique ?
30 Septembre 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie
On se disputera des gisements polluants, difficiles, pour maintenir le monde tel qu'il est.
Mais, dans toute démarche, il existe une faille.
"La vie de l'énergie extrême", à mon humble avis sera fort différente.
La facilité et le faible coût de l'énergie entrainait son gaspillage.
La difficulté et son coût important, car on parle du passage d'une société où l'on consacrait l'énergie d'un baril pour en extraire 100 à celle ou en dépense 30 ou 40 pour en extraire 100.
La logique qui s'imposera et qui s'impose à toute allure, n'est pas celle de la lutte, c'est celle de l'affaissement des sociétés sur elle même, par la paupérisation.
Le meilleur moyen d'économiser de l'énergie, c'est encore, dans un premier temps et sans investissement aucun, de passer de 2.4 personnes par logement à 3, puis 4, puis 5. La moitié du tissu urbain devient inutile.
On se concentre, à la romaine, sur le domaine utile : le moins consommateur, et on se livre à quelques travaux, et à des travaux pour extraire du renouvelable, qui passe du stade de ressource instable, à celle de ressource stable (Meunier, ton moulin, ton moulin va trop vite...), ensuite, des "modes" passent.
Le 4 X 4 du "porc obése" (dixit, l'avis des mexicains sur leurs voisins du nord), passe de mode.
Bien l'ajustement se fait insensiblement, enfin, pas trop insensiblement, si l'on voit l'effondrement de la consommationde pétrole US.
L'économie se relocalise, l'aviation civile disparait quasiment, on en revient au temps héroïques de l'aérospostale, enfin, pas pour tout, à cause de l'internet, mais pour quelques produits rares et de grande valeur.
Pour ce qui est de l'aérien, ça semble plié : que penser d'une activité économique qui est incapable de dégager un bénéfice pendant ses deux meilleurs mois, juillet et août ?
Les avions coûtent plus chers quand ils volent qu'au sol...
On peut donner un comparatif.
Si on prend une base de production, 100 en 1938, on passe à 1200 en 1972, et environ 3000 aujourd'hui. En 1945, on était tombé à l'indice 30.
Après la crise alimentaire de 2008, on a vu une activité rebondir fabuleusement dans le tiers monde : l'agriculture.
L'économie de marché, si elle semble finalement, bien se porter, c'est CONTRE la mondialisation.
Je rappelerais un fait. Dans les années 1970, le Zaïre de Mobutu, fut "puni" pendant deux années, et ne put compter que sur lui même.
Le résultat fut éloquent : production alimentaire + 100 %, production industrielle + 50 %.
La première dépense de ces postes, c'est de l'énergie. Moins ils voyagent, plus ils sont économes.
C'est le non-sens de l'âge du pétrole d'avoir tout délocalisé en Chine.
D'ailleurs, celle-ci est un des rares pays à avoir entrepris une politique systèmatique d'étalement des pics des énergies fossiles, par les barrages, l'éolien, le solaire, tous déployés massivement.
On est loin des pudibonderies occidentales.
On ne peut compter sur les mécanismes de l'économie de marché en matière énergétique. Ils sont d'ailleurs inadaptés désormais et explosifs, socialement et économiquement.
Une marge considérable de manoeuvre existe dans la modernisation des parcs de chaudières (une dépense tout à fait marginale globalement).
Ce qui est en échec, désormais, c'est la politique de mondialisation, je préférerais parler de "polonisation", par référence au pillage des ressources du pays par les hollandais au 17° et 18 ° siécles, qui conduisit à l'instauration d'un servage dur, et d'une économie totalement extravertie.
La pâle figure des énergies fossiles, ne le permet plus.
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