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29 Mars 2010 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie
Bon, pour mon esprit chagrin, le plateau ondulant, c'était plutôt 2005-2010. J'avais cru remarquer une légère augmentation du prix du carburant et du fioul.
Mais, vous comprenez, le prix de l'essence pour Chirac, Obama et Sarkozy, c'est une abstraction.
Je sais même pas si ils savent que ça s'achéte.
Vu les dates, ce n'est même plus de la prévision. Pour les boules de cristal, c'est à l'horizon 2030. Pour atteindre les 105 millions de barils jour prévus en consommation, il faut trouver 60 millions de "unidentified projects".
Dans le monde bisounours-DOE (département de l'énergie)-Maison Blanche, l'optimisme en la matière était la règle, sinon l'obligation.
45 millions de barils jour en 2030, c'est très court, même en réduisant à zéro le trafic aérien.
D'autant que la préparation est assez facile à estimer à l'heure actuelle : elle est quasiment à zéro, surtout aux USA.
Pour ce qui est de l'optimisme des projections, il n'y a qu'à regarder les productions supputées en 2030 en Norvége et au Mexique. Ces deux pays seraient contents de les avoir en 2015. Dans 20 ans, il leur restera des fonds de briquets.
Cela me permet de répondre directement à certaines objections : bien sûr le prix haut de l'énergie, peut être une politique. Mais, il faut l'afficher comme telle, et non pas augmenter le prix du gaz de 9.7 % pour augmenter le dividende. Donner de la confiture aux cochons n'a aucun intérêt.
Pour répondre à un autre internaute (coucou Kalchaqui), ce sont les pauvres qui ont inventés l'agriculture très intensive. Ce n'est pas moi, c'est Braudel qui le dit. Et elle a été remis à l'honneur à Cuba, pour la phase de transition.
Bien sûr, le jardin n'a pas beaucoup d'intérêt économique, sauf en période de très grosses crises. Et bien sûr qu'il était en voie d'extinction.
C'est même là, toujours selon Braudel que se situe le coeur de la mondialisation, la vraie, pas la pacotille qu'on nous vend. Ce sont les pauvres, enfin, pas tout à fait les pauvres, ceux qui sont juste au dessus, qui innovent férocement, tentent, essaient.
Les riches croient au marché. Le marché est fait pour eux. L'éthanol consomme le 1/4 de la production US de céréales. Jusqu'où peut on monter ???
Comme je l'avais signalé, le coût de la nourriture + carburant était passé de 7 % du budget des US américains à 21 % en dix ans.
Bien sûr, c'est encore gérable à ce niveau là (mais pas pour tout le monde).
Et si les prix de l'énergie et de la nourriture (dans les faits, c'est la même chose), doublent encore ???
Ou triplent ???
Certains se donnent des prétextes écolo, d'autres, plus francs ne s'en donnent pas : c'est pour bouffer et le jardin, c'est pour les pauvres et je suis pauvre.
La seule difficulté, c'est de reconnaitre qu'on ne fait plus partie de la "classe moyenne".
Les blessures de l'ego sont les plus graves.
Autre réaction d'internaute : horripilé par l'augmentation du prix du gaz, on répondra par l'investissement. Comme le délire de la dîme de l'eau a crée un marché de la cuve et de la récupération.
Et surtout qu'on ne sorte pas le coup du prix qui accroît les ressources. Les ressources ne sont accrues que pour ceux pour qui le coût n'a aucune importance : les utilisations militaires, par exemple. Nous vivons une épqoue formidable...
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