Afghanistan : le bilan...
6 morts et quatre blessés grave en 24 heures, si ça continue à cette allure, il n'y aura pas besoin de retirer les troupes, dans un an, elles auront été exterminées.
Cette intervention, quelle était son but ? Comme je l'ai toujours indiqué, la guerre d'Afghanistan avait un seul but : accéder aux ressources énergétiques de l'Asie centrale.
C'était donc une guerre parfaitement impérialiste, aux buts parfaitements impérialistes, sans aucun rapport avec la nation française.
L'armée français sert d'auxiliaire, de supplétif (elle n'est pas la seule), de TDC à la puissance américaine, qui a mis un nombre impressionnant d'années à reconnaitre son échec à finir de dépecer la puissance russe, chose pourtant visible dès 2006, date à laquelle j'ai commencé d'écrire sur les problèmes énergétiques.
Bien sûr, ils ont réagis, essayés de déborder la diplomatie russe, mais sans succès, et il était visible qu'ils ne réussiraient pas.
Mais, dans une bureaucratie aussi tentaculaire qu'inefficace qu'est l'US army, le mot "marche arrière" n'existe pas. Dans ce contexte, c'est le mot "déroute" qu'il faut employer.
On arrive au stade final, celui dont j'avais déjà parlé, à propos de la guerre d'Indochine. A l'heure où les journaux français parlaient "d'infiltrations viet-minh dans le delta du fleuve rouge",
un auteur avait dit, que, vu le rapport des forces dans le dit delta, c'est plutôt d'infiltrations françaises dont il fallait parler.
Ces conflits coloniaux, qu'on croit rêgler, comme le conflit Lybien, entre la poire et le fromage, sont à mettre en parallèle avec les guerres de conquêtes coloniales du XIX° siècle. Les puissances coloniales ont mis très longtemps à surmonter les résistances, qui se sont ressaisies après le choc initial.
Ici, ce sont les forces occidentales qui ne supportent pas le choc. La conquête de l'Algérie a duré plus de 40 ans, celle de l'Indochine 40 ans aussi, et vulgairement, il fallut "y mettre le paquet", sans s'attarder sur ceux qui passaient sous les roues du char de la guerre. On se posa, d'ailleurs, à une époque, la question de la survie de la population algérienne.
Contrairement à ce qu'on a dit, cette guerre était d'entrée, une guerre de longue haleine, que les occidentaux ont cru gagner en une seule campagne de quelques jours.
La guerre, selon la conception ancienne du moyen-âge, ou de l'antiquité, ce n'est pas ça.
Au moyen-âge, la guerre c'est la guerre d'usure, qui évite la bataille, jugement de Dieu entre tous. Certains font la guerre pendant 20 ans sans jamais livrer bataille, tout juste des combats et des coups de mains.
Dans le contexte actuel de réductions des moyens des armées occidentales et de privatisations tous azimuts, de projets délirants d'armements inutiles, que surpuissants et coûteux, les occidentaux devront refondre fondamentalement leurs armées.
En effet, j'entends dire qu'on veut écraser les révoltes populaires dans le sang. C'est peut être une intention, mais il faut, pour cela :
- des gens qui savent tirer,
- des munitions.
Les gendarmes ont une dotation annuelle de 50 cartouches, et visiblement, la plupart ne savent même pas tenir une arme.
La police nationale, c'est encore pire, une année, un réserviste m'a dit que pour les exercices annuels, c'était 11 cartouches.
Total, ces gens non seulement ne savent pas s'en servir, mais en plus, ont peur de leurs armes. La plupart les tiennes tellement mal, que le seul qui ne risque rien, c'est celui qui est visé...
En cela, ils se rapprochent des voyous des banlieues, souvent bien pourvus en munitions, mais qui tire comme des patates.
C'est la raison de la passivité souvent, des forces de l'ordre dans certaines circonstances. S'il est certain que nos "élites" ont des intentions dictatoriales, ils n'en ont ni les moyens, ni les nerfs.