All Nippon Airways dans le rouge...

Après Japan Airlines, c'est le tour de ANA de se retrouver en pertes.
Pendant longtemps, on a opposé les deux compagnies nipponnes, l'une étant bien gérée, pas l'autre, l'une étant d'avenir, pas l'autre.
La conjoncture les mets d'accord, TOUTES LES DEUX. Le marché nippon, comme le marché international a des problèmes purs et durs de rentabilité.

Comme je l'avais indiqué dans un de mes articles, sur les lignes intérieures, on retrouve le problème français de non-rentabilité de l'aérien vis-à-vis des lignes à grande vitesse.
Contrairement à ce que m'a dit un lecteur, le Japon n'est pas, en matière de transports, un archipel. En effet, tunnels et ponts relient les îles principales depuis longtemps. Quand à la mer intérieure, c'est plus une autoroute à cargos qu'autre chose...

Là aussi, on peut simplement constater que certaines liaisons sont purement et simplement à supprimer, les alternatives existant, sans, pour autant donner l'assurance de la survie aux compagnies résiduelles.

Japan Airlines avait, comme beaucoup de compagnies anciennes, à la fois un acquis, et à la fois des charges, liées à cette ancienneté, comme GM avait plus de charges de personnels que les constructeurs japonais installés dans le sud en 1980.
On les a souvent opposés. Mais l'un avait embauché une main d'oeuvre jeune et en bonne santé, l'autre avait embauché aussi une main d'oeuvre jeune et en bonne santé. Le seul problème c'est que les processus de vieillissement ne les avait pas atteint de la même manière.
En 2010, les embauchés de Toyota en 1980 ont 50 ans. Pas encore retraités, pas encore vraiment malades...

Au nombre des malades profonds, on peut citer les "stratèges" de la SNCF. Ils n'ont pas compris que rien ne continuerait comme avant, et que le paradigme changeait. Trop fort pour des stratèges, mais ils ont une excuse, c'est que personne ne leur a rien dit. 
S'il leur fallait du génie, en plus...