Allemagne et France, le grand écart...

Eclatement de la bulle du crédit en Allemagne, poursuite en France.
Ici, les crédits à l'économie ont progressé de 187 milliards, soit 33 pour les entreprises, et 154 pour les ménages.

Là bas, c'est un recul de 17 milliards, soit -41 pour les entreprises, et + 24 pour les ménages.

Il faut donc se rendre à l'évidence, la reprise allemande n'est qu'une reprise par les exports, qui s'effondrera encore plus quand la bulle "France" va exploser, certainement cette année.

L'Allemagne est dans un état de stagnation complet, et seul les crédits personnels des ménages progressent un peu. En un mot, les allemands achêtent encore des bagnoles à crédit.

Les Français achêtent des maisons.

Comme il y a un déficit commercial de 25 milliards entre France et Allemagne, et le premier effet de la contraction du crédit français, ça sera la contraction des déficits extérieurs, lointains et proches, ou améliorations des excédents...

Donc, explosion de la bulle "Allemagne", et on verra la situation grecque se faire jour : on privatise des autoroutes, mais, parce qu'on a tellement sabré les revenus, que plus personne n'est en mesure de faire le plein d'une bagnole, et donc, la société d'autoroute, privatisée, va logiquement déposer le bilan...

Même, si, théoriquement, elles étaient inruinables...

Comments

[En passant]

En France la délocalisation dans l'IT continue de plus belle
http://www.lemagit.fr/article/tcs-tata-consultancy-services-europcar/10405/1/europcar-selectionne-tcs-pour-developpement-services-france/
piloté par la chasse éffrenée de la maximisation du profit.

Pendant ce là en Allemagne IBM réalise un vieux rêve du secteur IT Français
http://www.lemagit.fr/article/emploi-ibm-reorganisation-allemagne/10397/1/modele-allemand-ibm-pourrait-separer-ses-employes-allemands-ici-2015/
"IBM pourrait se séparer de 6800 à 8000 de ses 20 000 salariés en Allemagne d'ici à 2015....
L'idée générale est de remplacer pour certains projets des salariés en contrat permanent par des contractuels travaillant projet par projet. Ce qui disparaît n'est en fait pas le travail, mais le
contrat de travail fixe et les coûts associés pour l'entreprise. En fait, dans le cadre de Liquid, le projet est de recourir de façon massive à la sous-traitance pour la réalisation de certains
projets, Big Blue conservant en interne la maîtrise contractuelle et le pilotage..."

En gros fini le CDI, vive le CDD de projet on en revient à l'époque de l'ouvrier tâcheron sauf qu'à notre époque l'ouvrier étant en voie de disparition (hélas) c'est le tour de l'ingénieur
tâcheron.
De facto le savoir faire fout le camp , la boite devient une coquille vide. pendant ce temps là les indiens en profite, quid des Chinois ?

[BA]

Lundi 6 février 2012 :

Dette de la Grèce : les discussions se prolongent mais le compte à rebours est lancé.

Les dirigeants des partis politiques de la coalition gouvernementale grecque sont sommés de donner leur accord lundi aux réformes de structure et d'austérité demandées par les bailleurs de fonds du
pays, pour éviter un défaut de paiement du pays en mars.

Réunis dimanche pendant cinq heures, les chefs des trois partis (socialiste-droite et extrême-droite) représentés dans le gouvernement de Lucas Papademos ont réussi à s'entendre sur le volume des
économies à réaliser (1,5 point de PIB), sur la mise en place de réformes visant à abaisser les coûts de production et sur un schéma de recapitalisation des banques.

Mais ils ne sont pas parvenus à surmonter leurs objections à toutes les mesures d'austérité demandées par la zone euro et le Fonds monétaire international et à s'engager publiquement à appliquer
les impopulaires réformes, condition pour obtenir le déblocage d'un nouveau prêt vital d'au moins 130 milliards d'euros.

Un point dur des discussions porte notamment sur l'insistance des bailleurs de fonds d'abaisser le salaire minimum en Grèce, solution rejetée par les partenaires sociaux et les partis.

Or le temps presse : Athènes a impérativement besoin de boucler un accord rapidement car le pays n'a pas les moyens de rembourser 14,5 milliards d'euros de prêts qui arrivent à échéance le 20 mars,
et risque la cessation de paiements à cette date.

Désormais le compte à rebours est lancé.

http://www.boursorama.com/actualites/dette-de-la-grece-les-discussions-se-prolongent-mais-le-compte-a-rebours-est-lance-4d88f9d495ac70d34ab9fac92ea0fc19

[Jean]

ContreInfo - Paul Krugman : la crise européenne en 7 graphiques

http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3193


En dessous du graphique 4, ContreInfo précise :

"Commentaire : C’est le coût énorme de la réunification qui a conduit l’Allemagne à mettre en œuvre une compression drastique des salaires depuis les années 2000. Ce faisant, elle a appliqué la
règle de base communément suggérée par les macroéconomistes : redresser un pays en réalisant des profits à l’étranger, avec le « reste du monde ». Problème. En Europe, le « reste », ce sont les
autres membres de l’Union, et l’ « avantage comparatif » procuré par la baisse relative du coût du travail se traduit immédiatement par un « désavantage » exporté chez les autres européens : un
accroissement de leur dette.

Fallait-il que les européens prennent une part du fardeau de la réunification ? Assurément. La France l’a d’ailleurs fait en son temps, lorsque Beregovoy a poursuivi la si coûteuse politique du
franc fort, par solidarité avec Berlin, en refusant justement de bénéficier de l’avantage infâme qu’aurait procuré une monnaie dépréciée au moment où l’allié Allemand faisait face à une tâche si
difficile."

Pour ma part je ne suis pas sûr que ce fut la bonne stratégie, en fait la France aurait dû dévaluer, ce qui lui aurait permis de préserver son industrie et de se réformer.
Ainsi la France serait actuellement le moteur européen que l'Allemagne n'est pas du fait de sa démographie.

La réalité c'est que la décision de Helmut Kolh de considérer qu'un Mark de l'Est serait égal à un mark de l'Ouest dans le but de protéger l'industrie de l'Ouest de l'Allemagne contre des
délocalisations internes à l'Est était illégitime et absurde (à mon humble avis).

[anonymous56]

A propos des compagnies aériennes que tu aimes tant.
La clientèle n'est plus ce qu'elle était.
On revient aux années 60 , le transport aérien de loisirs, c'est pour les riches ou plutot les retraités devrais-je dire...


Voyages en Asie pas cher, la fin d’une époque ?

http://www.legrandvillage.com/post/geopol/asie/routard/