Cantona a bien marqué.
Cantona a bien marqué les esprits et sa proposition de bank run, lancée en l'air, provoque la panique, et C. Lagarde, jamais à court dans les propos décervelés, voulait tacler Cantona.
Elle n'a prouvé, une énième fois, qu'un manque absolu d'intelligence et lancé des propos d'un gabarit égal à la brioche de Marie-Antoinette.
Madame Lagarde devrait savoir qu'en démocratie, tout le monde à le droit de donner son avis, même si on n'est pas un "expert".
Les seuls dispensés de dire des bêtises, sont les ministres.
Madame Lagarde connaît son incompétence en matière de
fouteballe, elle aura fait un grand progrès en s'apercevant que son incompétence est encore plus monstrueuse et crasse en matière économique.
Quand à la réponse officielle, elle est AUSSI d'une bêtise somptueuse.
"Les gens vont se faire dévaliser", "les services rendus par les banques".
En réalité, les banques sont des parasites, et leur rôle pourrait aisément être rendus par d'autre sagents économiques.
D'abord, la détention d'argent physique n'est risquée que parce que l'ordre n'est pas assuré. Dans bien des pays du tiers monde, l'argent, c'est des billets et rien d'autre. Pourtant, visiblement l'insécurité n'y règne pas autant, finalement qu'en occident...
Seul la gabégie régnant dans le maintien de l'ordre fait qu'il est conseillé de garder son argent en banque.
Ensuite, la création monétaire peut être assurée par l'état, comme c'était le cas en URSS et dans l'Europe des trentes glorieuses.
En URSS, comme dans la France des années 1960, les entreprises devaient gagner de l'argent ( la faillite existait aussi en URSS), pour les opérations courantes, et les investissements étaient subventionnées souvent par l'état, encore plus facilement si les sociétés étaient nationalisées.
L'état, lui, s'il était déficitaire usait à son profit de la création monétaire.
En réalité, les sommes demandées à la Banque de France, pour ce qui nous concerne étaient assez réduites, car les dépenses d'investissements auquel les subventions étaient destinées sont peu inflationnistes et ont un fort effet de croissance.
A l'inverse, les 4 000 ou 5 000 milliards foutus en l'air dans le système bancaire ces trois dernières années, n'ont rien arrangé.
En effet, on est passé de l'investissement en capacités de productions, à un "investissement" dans des jeux de sous, un gros rien du tout, alimenté massivement par de grosses canalisations d'argent frais.
Pour répondre à un certain nombre de lecteurs, les révolutions ne sont faites que par une frange très réduite de la population.
Mais elles n'arrivent que quand les sociétés se disloquent.
1916 a vu l'effondrement de la production russe et les problèmes d'approvisonnement des villes, 1787-1788 a vu l'effondrement des recettes de l'état français.
La France de l'époque est déjà (et c'est visible depuis le XIV° siècle) une puissance industrielle, et déjà, elle est victime d'un traité de libre-échange.
Les mauvaises récoltes feront le reste dans un contexte de chômage massif...
D'ailleurs, les mentalités se radicalisent. Même Paul Jorion ne supporte visiblement plus les tenants de l'ordre officiel...
Jacques Denis, déjà, au XIX° siècle notait l'apathie de la majeure partie de la population. Lénine avait bien vu le problème. Les révolutions sont l'affaire de minorités (et dans le cas des bolchevicks, d'ultra-minoritaires)...