Cinéma économique, et autre...
La mort d'Hugo chavez est l'occasion d'un bel effort de propagande, notamment économique, mais pas seulement.
Hugo Chavez fréquentait des gens infréquentables. Kadhafi et Assad par exemple. C'est pas eux qui seraient reçus à l'Elysée, pour sûr.
En grandes pompes, et en grandes toiles de tentes. Pas plus que les dirigeants occidentaux n'accepteraient leurs dons pour les campagnes électorales.
Cette mort est l'occasion de faire aussi un peu de français :
- Quand vous filez de l'argent aux pauvres, on appelle cela "faire du social".
- Quand vous le filez aux riches, on dit "faire fonctionner l'économie". C'est sûr que ces radins de pauvres, y dépensent rien et gardent tout sous leur matelas, parce que la paille y était
pourrie.
Mais c'est bien connu, si on veut bien reconnaître le progrès "social", on invoque l'échec "économique".
C'est bien connu, l'Arabie Saoudite réussit bien mieux, et n'achète pas la paix sociale à coups de centaines de milliards.
En réalité, ennemis comme amis, tous vivent dans la malédiction pétrolière appelée "dutch disease", du nom de la maladie de langueur qui a touché les Pays-bas, suite à la découverte du gaz de
Groningen.
En gros, cette découverte, n'a servi à rien, n'a rien apporté aux Pays-Bas, que des problèmes environnementaux qui s'annoncent, alors que le gaz s'efface
progressivement.
Quand Chavez accéda au pouvoir, le baril était à 10 $, il est aujourd'hui à 110, et il est clair que le secteur pétrolier, et une telle manne sont extrémement destructrice, Chavez ou pas.
Aucun pays "riche", de ressources naturelles n'a jamais su les gérer.
Ce n'est pas un plus qu'elles apportent, c'est un moins, un très gros moins.
Et Chavez, ou pas, il existe une donne fondamentale, c'est le pic pétrolier du pétrole classique.
Quand à l'échec économique, ce sont les USA, l'UE et le Japon qui en parlent. C'est dire les sommités, eux dont les stats économiques font passer celles de feu l'URSS comme des modèles d'honnêteté, de transparence et de droiture.
Quand on reconnait l'échec, c'est qu'il est
incachable.
Quand aux reproches d'avoir crée une classe d'oligarques liés au régime, il faut vraiment être gonflé pour reprocher ça au Vénézuela.
Car, c'est la règle pour tous les pays occidentaux, associés à une impunité totale des oligarques.
Quand aux gaspillages dans les économies occidentales, c'est un multiple bien plus élevé que celui observé au Vénézuela.
Quand au reproche de nationalisation, il faut demander son avis à papa noël Bernanke, qui rachéte tout ce qui bouge, de la dette, des actions, et tout ce qu'il y a à vendre.
Quand à la compétitivité, dont on nous rebat les oreilles en occident, c'est un simple objet de propagande, les composantes de l'empire ne sont absolument pas "compétitives", elles sont ou en déficit, très marqués, ou complètement dépendantes d'une demande extérieure qu'elles ne maîtrisent plus.
Donc, Chavez et le Vénézuela, finalement, est décrit par les officiels comme un MIROIR, miroir de tous leurs défauts, dont ils accablent le Vénézuela, sans
voir qu'ils sont totalement risibles, et que l'empire s'effrite.
Not' ex-bon président, qui méne sa fille à l'école à 17 mois, (on admire la performance, car on y va plutôt de 2 à 3 ans), ne voit même pas que le monde s'effondre, et rêve de se voir revenir à
l'Elysée, sans doute pour y finir un agenda libéral de plus en plus vomi.
Chavez aimait son peuple, et son pays, sans doute est ce ce qu'on lui reproche le plus...
Pour ce qui est du reste, si le Vénézuela devait devenir un foyer d'effondrement, il amplifierait la crise ambiante, certainement à tout un continent.
Et si, aux dernières présidentielles, le concurrent de Chavez a fait un bon
score, c'est qu'il a pris énormément d'éléments du Chavisme, qu'il ne pourrait remettre en cause, et qu'il a exclu une "revanche".
Les éléments anti-castristes de Miami devrait s'en inspirer. Mais il faudrait un cerveau.
Mais l'émotion fera sans doute que Maduro sera largement élu, et dans 5 ou 6 ans, le monde sera méconnaissable...