Comment anéantir le système ?
17 Janvier 2010 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie
Les Yankees, ont entamés une lutte de tous les instants, et à plusieurs niveaux.
Le premier, c'est d'utiliser toutes les ressources du système, contre lui.
D'abord les prêts.
Comme je l'ai déjà indiqué, on fait défaut sur le prêt immobilier, et les économies engrangées pendant 9 mois (durée de la procédure), vous permettent de rembourser les cartes de crédits à 30 %.
Après, vous n'avez qu'un loyer à payer, votre endettement s'est réduit de l'hypothèque et de la carte de crédit.
Si vous êtes perfectionniste, vous restituez la voiture (à crédit), pour une bonne occasion, qu'on trouve là-bas à très bon prix.
Les bandits de Wall Street misaient sur l'honnêteté de la majeure partie de la population, sur son respect des règles, qui leur permet à eux, de n'en respecter aucune.
Aujourd'hui, la population, scandalisée, se met au diapason.
Nouveau front à s'ouvrir : les retraits. Privilégier les petites banques, au dépens des grosses, voilà la campagne de Arianna Huffington.
On peut citer aussi le goût prononcé des nord-américains pour les liquidités, le papier monnaie.
En effet, beaucoup n'ont tout bonnement pas de compte en banque, et le cash est encore très utilisé. Plus encore maintenant, la masse monétaire M1 (le cash) explose, alors que la masse globale M3 diminue.
Pour ce qui est de la France, nous vivons, en modèle réduit, ce recours à plus de liquidités. Mais, chez nous, nous partons de beaucoup plus bas. En effet, billets et pièces avaient quasiment disparus et s'étaient marginalisés dans le spectre des moyens de paiement.
Le tour de passe-passe était accompli : pour chaque euro/dollar dépensé, le banquier avait sa dîme.
Il est clair aussi, que ce sont les clients les plus fragiles, les plus rentables, avec le découvert.
Là aussi, on a le "syndrome haïtien". Une redécouverte du servage pour dette. Des revenus insuffisants, et on vous colle des intérêts à 30 %.
Pour ce qui est de la masse monétaire M1, elle ralentit, visiblement la vitesse de sa croissance aux USA, mais il ne faut pas oublier que c'est dans un contexte de disparition de la monnaie.
On voit donc que la crise ne peut que rebondir, d'où viendrait le mieux ? Malgré la colique monétaire de la FED et du gouvernement, on peut constater l'échec total de cette politique.
Les dettes publiques ne peuvent regonfler la baudruche éclatée.
La première victime est le commerce mondial, en chute libre en 2009, et plus encore en valeur qu'en volume.
On a toujours dénoncé le protectionnisme, à tort, comme un risque pour le commerce.
Ce qui menace davantage les échanges mondiaux, c'est bien davantage la paupérisation des consommateurs occidentaux et la fin du crédit.
Bien sûr, dans chaque phase de dégonflement d'une bulle, on assiste à des rebonds, mais le terme est toujours le même. Le retour au plancher, même si celui-ci aura pris plusieurs générations.
Newsletter
Abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés.
Pages
Catégories
- 2315 Politique
- 1950 Energie
- 1870 Actualités
- 1471 Economie
- 604 Chronique de l'effondrement
- 446 Immobilier
- 289 transport aérien
- 133 transport terrestre
- 112 pandémie
- 109 Polémique
- 106 politique
- 92 transport maritime
- 74 energie
- 59 economie
- 37 Faits divers