Courroucé lecteur...
"Patrick tu deviens de plus en plus dogmatique. Le nucléaire, boulet qui évite à la France l'importation annuelle de 150 millions de TEP à la
louche. TEP qui seraient à n'en pas douter essentiellement du charbon qu'il faudrait payer très cher et ce en concurrence avec les allemands qui sont comme chacun sait les rois du
renouvelable.
Les couts des renouvelables en chute libre: ah bon? ou ça? dans ta boule de cristal peut être. Pour l'instant les merdes solaires fabriquées (au
charbon) en Chine restent hors de prix par rapport à un bon vieux poële à bois.
On pourrait aussi parler du Danemark que tu nous a tant vanté et qui vend son électricité à ses voisins qui l'achètent au prix plancher quand le
vent souffle et qui achète de l'électricité de pointe plein pot aux mêmes quand ça ne souffle pas. Moralité: les danois ont construit un parc énergétique pour les pays scandinaves. Et comme ils
sont sympa, ils leur payent même leur énergie.
Mets toi dans la tête que le nucléaire en France, on en a pour un bon bout de temps, lobby ou pas. Dis toi bien aussi qu'il y a un paquet de pays
dans le monde que ça arrangerait de diviser la facture électrique par trois ou quatre, surtout par les temps qui courent.
Tu utilises souvent la métaphore du doigt et de la lune, applique là donc à tes "raisonnements" énergétiques.
Et sors de ta cambrousse, tous ces trips survivalistes à base de flingues et de conneries paranoïaques ne mèneront personne nulle part. Tu me diras,
on peut toujours se faire plaisir. Et c'est bien ce que tu fais. Mais l'utilité du truc est à peu près égale à zéro".
Non, ce qui est le plus pénible, c'est de se voir insulter parce qu'on a pas validé le propos. Après tout, pour ceux qui l'aurait pas remarqué, j'ai levé le pied depuis début juilllet.
Je réponds, donc, point après point : les 150 millions de tonnes, sont 117 (d'origine nucléaire, et 134, toutes origines), et l'énergie finale, c'est 37 + exportations, 5.
Le reste reste à réchauffer les rivières essentiellement. De plus, le carburant nucléaire est loin, très loin, même, d'être extrait avec de petits bras musclés.
A tous les étages de la chaîne, ce sont des machines qui sont utilisés, souvent pour de très bonnes raisons. Les humains seraient incapables de survivre aux radiations encaissées.
Mais l'automatisme, ça bouffe de l'énergie, comme ces gigantesques camions de mines, comme ce front de taille congelé (Cigar Lake, enfin, si Cigar lake a été remis en production...).
Globalement, le Danemark, comme les pays scandinaves s'en sortent un peu mieux que le reste du continent, et le
Danemark est loin d'être désindustrialisé comme la France. Peut être est ce dû au fait qu'ils ont conservé leur monnaie.
Quand aux délires -exportateurs- danois, sur les éoliennes, il est à comparer au délire français -pas trop exportateur- sur le nucléaire.
De plus, le Danemark, lui, a appuyé très fort sur le point "freinage de la consommation", bien plus utile que "accélérer la consommation".
Surtout qu'il ne m'a pas semblé véritablement, que le Danemark vivait à l'âge de pierre. Au contraire.
Donc, les français, bien plus malins, se contentent de vendre à leurs voisins, quand ils le veulent bien, un KWh bradé, pendant qu'ils l'achétent, eux, à des prix d'or. C'est lumineux comme politique.
De plus, les importateurs nets, finalement, sont bien contents que ces couillons de français se soient chargés, in vitam aeternam, des emmerdements du nucléaire, pour profiter simplement de leurs KWh.
Le nucléaire français, passé les 40 premières années des centrales, on en a encore, au maximum, pour 20 ans, à cause
du vieillissement du béton.
Il nécessitera des investissements monstrueux, impliquant des hausses de prix, monstrueuses elles aussi, qui mécaniquement, feront de la baisse de la consommation, et des énergies alternatives,
mises au point ailleurs, une solution.
EDF, surendetté, et dont la valeur fond à vue d'oeil, sera pris en étau entre le plafonnement de ses ventes, puis leur déclin (phénomène enclenché de manière quasi mondial), et la montée du reste, voir de l'autoconsommation, et les techniques de stockage semblent voir -enfin- le jour. Le réseau ERDF, c'est un réseau surdimensionné, pour quelques rares pointes, pendant lesquelles il devient insuffisant.
Le chauffage électrique a été la justification du nucléaire et sera la perte d'EDF. Le nucléaire, ça ne reste que 16 % de l'énergie consommée en France.
Si en 1973, l'économie d'énergie -pétrolière- a été, un peu, promu (mais pas trop), la politique d'économie sur le
fossile, globalement, a été inexistante, et la politique portant sur l'électricité a été d'augmenter la consommation à tout va, et le premier "hic", ressenti par EDF, l'a été dès 1979, quand on
s'est aperçu qu'elle ne doublait plus, malgré tout, tous les 10 ans...
Quand au survivialisme, c'est ce qui reste quand tout le reste s'est effondré. Le jardin ouvrier, paysan, et du petit employé de 1939, symbole du péquenot et du pauvre type, c'est aussi le jardin du XIV°siècle, la parcelle de terre du russe de 1916 et de 1991, ce qui permet de survivre quand le système économique globalement s'effondre, que les lessiveuses de billets n'arrivent à payer les kilos de haricots...
Les 75 % de ploucs de 1939, regardaient en 1940 les 25 % de ouinneurs comme de sacrés connards. Mais, c'est bien connu
"la ligne Maginot est infranchissable", et comme une caricature, elle ne l'a, effectivement, pas été. Seulement, le système génial de défense comportait un trou de seulement 100 km à
Sedan.
Quand Voltaire nous dit de cultiver notre jardin, que les chroniqueurs du moyen-âge décrit des gens se nourrissant "d'herbes", (le mot "herbe" ou "herbages", désignait le produit des jardins).
La paranoïa, c'est bien ce qu'on ressentit les gens de 3° classe du Titanic quand ils ont touché l'iceberg ? Et le déni de réalité, ce que ressentait ceux de 1° ? Les uns étaient, physiquement, plus bas que les autres, et ont donc du ressentir le choc plus fort.
C'est bon, donc, pas de problème aussi, ni sur la production pétrolière, son rendement, pas non plus sur le gaz, le
charbon et l'uranium.
En effet, on peut dire merci aux nippons pour avoir fermer toutes leurs centrales, sauf deux, et vendus 4500 tonnes d'uranium en stock.
Le stock nippon, d'ailleurs, avec un parc quasi équivalent au parc français, apparaît aussi, très petit. Parce qu'en France, il est officiellement à 20 000 tonnes.
Bien entendu, il faut croire sur parole les chiffres officiels, et comprendre que depuis 1991, et le déficit chronique de la production d'uranium, ce sont les autres, qui voient leurs stocks baisser, et pas la France, bien plus maline. C'est clair, non ???
Comme il faut croire, aussi, sur parole, les chiffres officiels concernant les stocks d'or...