Crise de régime .
Pour une belle crise, c'est une belle crise. La crise de régime, celui, mis subrepticement en place à partir de 1973.
Mais le problème, c'est qu'on ne voit qu'un problème inexistant : la dette. Comme je l'ai déjà dit souvent, la dette d'état n'existe que par ce que l'état veut la laisser exister, en renonçant à son droit régalien de frapper monnaie, et celle des particuliers n'existe que parce qu'on les a poussé à s'endetter pour faire face à leur rémunération en berne.
On peut vérifier aussi ce que disait les vieux professeurs d'économie en 1976 : l'endettement pousse à la paix sociale.
Ou du moins, laisse s'instaurer une fausse paix sociale, grosse de plus grosses explosions encore.
On a coupé le sifflet de la soupape de sécurité, et on laisse s'accumuler la pression. En s'en félicitant...
C'est, bien entendu, le dernier degré de la bêtise.
Les départements agonisent, et on nous dit qu'il faut les aider. Pourquoi ? Parce qu'indépendamment des transferts de compétences, il n'y a plus de péréquation nationale. Certains cumulent les désavantages, à savoir population âgée, sous peuplement, économie locale faible, salaires faibles aussi.
Oui, à l'intérieur, nous avons aussi des enclaves qui font notre Grêce.
Comme la Belgique éclate pour des raisons financières. les uns s'imaginent
meilleurs que les autres parce qu'ils ont plus d'argent désormais.
Et, là aussi, qu'on ne nous sorte pas le coup des "Zéconomies", c'est idiot. Les parisiens aiment bien la méridienne quand ils ne font que passer dans le Massif Central, pour aller dans le Midi. C'est moins coûteux, moins encombré, plus rapide que la vallée du Rhône.
De plus, les autorités locales sont devenues, à tort ou à raison, de grand bâtisseurs. On parle de 60 000 suppressions d'emplois dans le BTP.
On a supprimé la taxe professionnelle. Dans les collectivités, on va supprimer les gamineries comme les dépenses "culturelles", mais après, il faudra passer au gros : réduire l'investissement. C'est Bouygues qui va être content.
Dans les milieux "pro-affaire", on est particulièrement stupide. La Grêce était sauvée, il y a un mois. Aujourd'hui, elle l'est beaucoup moins, et jetter même 80 milliards dans un trou sans fond, c'est faire empirer les choses, pas les sauver.
Quand à croire qu'on peut envoyer la note à la population, il faut être le dernier des crétins pour croire que cela fonctionnera.
Réduire d'un euro les dépenses, c'est pratiquement réduire d'un autre euro les rentrées.
On protége encore et toujours, les parasites non seulement inutiles, les banques, mais qui plus est nuisibles.
On ne doit pas protéger un cancer, il n'y a qu'une seule solution, c'est sa suppression immédiate, pure et simple.
Aujourd'hui, l'économie de monopoly est en fin de course. On peut brasser, ou faire semblant de brasser des millions en très petit comité, ça reste un monopoly. A la fin on le range, on arrête la partie et on passe à autre chose.
Pour ce qui est de l'élite, il faut voir son utilité. En Pologne, elle en a disparu en 1940. Elle a aussi récemment disparu dans un accident d'avion. C'est bizarre, parce que le pays ne semble pas s'en porter plus mal.
Une autre a immédiatement ressurgie. Et pas forcément plus incompétente. L'élite polonaise de 1940 avait conduit le pays à être rayé de la carte en même pas un mois.
Selon le général Britannique et stratége Liddell Hart, la résistance polonaise aurait pu être longue et ardue.