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Culpabilisation des victimes et politique FMI...

28 Janvier 2010 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique

50-francs.JPGContrairement à ce que nous a dit Nicolas-le-petit, le chômage ne montre aucun signe de faiblesse, et n'en montrera pas de sitôt.
Seule la première catégorie de chômeurs a -un peu- baissé, les autres ont globalement augmenté. Comme le chômage technique fait l'équivalent de 500 000 personnes, et les CTP 150 000, on voit qu'il y a de la marge avant qu'une quelconque amélioration voit le jour.

Le président veut bien aider, et compassionner, mais sans que cela ne coûte rien, on en revient donc aux vieilles méthodes : pressions, radiations, culpabilisations.
Cela a un but : empêcher la coalition des malcontents des gens malheureux qui se coalisent, au lieu d'avoir honte dans leur coin.
La différence avec les années 1930 est palpable. Tout le monde, dans son milieu, connaissait tout le monde, il n'y avait pas moyen, ni de se cacher, ni de frimer, les gens savaient qu'ils étaient de même niveau social, les privilégiés étant ceux qui n'avaient jamais eu faim.

Pour cela, seul un peu de coeur au ventre était suffisant. Un petit jardin et quelques semences était nécessaire. Et le jardin c'était pire encore, on voyait et on jugeait tout de suite un homme à la tenue du jardin.
Les coups de béliers démocratiques ont toujours existé. L'aristocratie ne se maintient durablement que quand elle respecte des lignes de césures non écrites, mais puissantes.
Aujourd'hui, elle les piétinent toutes.

J'ai appelé certaines catégories, des "cosaques sociologiques". Ce sont les gens qui veillent au respect de l'ordre existant, mais sans intervenir dans le maintien direct de l'ordre, au contraire des "vrais cosaques", capables de bastonner, genre CRS.
Ces "CS", depuis 1973 étaient en plein essor. Devant l'affaiblissement du privé, ils étaient de plus en plus nombreux : retraités, fonctionnaires, faux indépendants (médecins, infirmières).

La culpabilisation des victimes a chez eux, fonctionné à plein : chez le fonctionnaire qui se félicite de sa sécurité de l'emploi, en bavant sur ceux qui n'en ont pas, chez le retraité qui se plaint du peu d'entrain qu'ont les chômeurs à chasser le travail, contrairement à lui (en 1955), tout en se plaignant, qu'en 1955, c'était dur de trouver du boulot et en oubliant ses propres 5 années de pré-retraite...

Mais le FMI, les banques, n'ont cure de ces catégories. Elles exigent, elles vont exiger des mesures de "rééquilibrages" des finances (compromises à cause d'elles).
Le problème avec les malheureux, c'est qu'il n'y a plus grand chose à leur tailler sur le dos.

On s'attaque donc aux retraités et aux fonctionnaires, commettant l'erreur fatale. Le système pouvait fonctionner, tant qu'il y avait des échappatoires individuelles, certes pas pour tout le monde, mais pour un grand nombre.

Le problème, c'est que les hommes politiques désormais hésitent. C'est palpable pour Obama, qui sombre dans la rhétorique anti-banquier, mais c'est aussi vrai pour petit-Nicolas. Il n'a jamais bien aimer réduire les dépenses.

C'est que la rage commence à monter, et aux USA on ne parle plus de "tea party", mais des "mad as hell party " : tout les met en rage, les soins de santé, le chômage, le TARP, la relance, la cours suprême, les républicains, les démocrates, le président, les chambres, les lobbys, les interventions externes.

Les gels de crédits, les tentatives de rééquilibrages tombent, elles aussi, dans cette mise en rage. Couper 250 milliards US$ de crédits ? Oui, mais pas pour le pentagone...
Krugman dit ce qu'il pense de ce gel : c'est épouvantable, économiquement, politiquement, socialement. C'est le plus sûr chemin vers l'explosion. 

Comme l'a dit Platon, le premier degré de la démocratie, c'est le massacre de la classe dirigeante. Aussi, je pense toujours qu'il vaut mieux faire faillite avant, qu'après le massacre.
L'argent, à l'heure actuelle, ce n'est au mieux, que des signes sur du papier. Est ce que ces symboles méritent que des gens soient malheureux et que demain, certains meurent ? Absolument pas.
Mais il est probable, qu'on s'en apercevra, trop tard.
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S
<br /> Il ont trouver le moyen de dézinguer les fonctionnaires. Le patron de France Telecom doit être l'inspirateur<br /> <br /> http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/02/02/un-projet-de-decret-pour-se-debarrasser-des-fonctionnaires_1300268_3224.html<br /> <br /> <br />
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T
<br /> "patrick raymond vous n'apportez aucun élément démontrant que les populations d'occident ont le pouvoir de réagir différemment des populations d'afrique"<br /> <br /> Combien de révolutions politiques en Afrique?<br /> <br /> <br />
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P
<br /> j'avais cru remarqué que la plupart des pays africains étaient en ébullition ou en guerre déclarée ou larvée...<br /> <br /> <br />
L
<br /> lorsque l'on voie que le japon est a la fois le pays dont la dette et la plus grande et qui est en même temps le plus grand pretteur.<br /> <br /> Elle est ou la dette ? c'est quoi la dette ?<br /> <br /> un interet une rente ou les deux a la fois. J'utilise le terme interet dans le sens d'interréssement, c'est a dire qu'elle est l'interet d'avoir une dette ?<br /> <br /> <br />
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P
<br /> Patrick, quelle est la référence dans la République, pour Platon ?<br /> <br /> D'ailleurs, petit rappel intéressant de ce que le pilosophe pensait des différentes formes de gouvernement :<br /> <br /> http://fr.wikipedia.org/wiki/Platon#Classification_des_r.C3.A9gimes_politiques<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Jeudi 28 janvier 2010 : "Est-ce grave, docteur ?"<br /> <br /> Synthèse : l'optimisme présent et les problèmes structurels.<br /> <br /> On ne peut qu'être frappés du contraste entre l'optimisme présent au sujet de la situation des économies, aux Etats-Unis et dans la zone euro, et l'ampleur des<br /> difficultés structurelles :<br /> <br /> • délocalisation et désindustrialisation accélérées ;<br /> <br /> • désendettement durable du secteur privé ;<br /> <br /> • déformation du partage des revenus au détriment des salariés ;<br /> <br /> • hausse future inévitable des prix des matières premières ;<br /> <br /> • effets de l'endettement public excessif.<br /> <br /> <br /> http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=51481<br /> <br /> <br /> Ce qui est écrit dans cette étude, les arguments, les comparaisons, les chiffres, les graphiques, etc. Tout renvoie vers une conclusion : on fonce dans le mur.<br /> <br /> Quand allons-nous percuter le mur ?<br /> <br /> Je ne sais pas.<br /> <br /> <br />
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N
<br /> La dette existe parceque les taux sont très bas, point barre.<br /> <br /> <br />
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L
<br /> M'enfin laugmentation de la dette reste en relation trés étroite avec la mondialisation. Donc pour que la dette cesse il faudra arréter la mondialisation. C'est bien a cause de notre<br /> désinstrualisation que nous avons recours a la dette. Est c'est ça le vrai problème, le reste ne me semble être que de l'intoxe. C'est juste parceque l'on s'appauvri que l'ont doit avoir recour a<br /> la dette sinon ont paierait cash.<br /> <br /> <br />
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N
<br /> Ce n'est pas la Grèce qui devrait sortir de la zone euro, mais l'Allemagne !!<br /> <br /> <br />
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N
<br /> C'est bien ce qui se passe avec la Grèce: cela permet (enfin !!!) d'affaiblir l'euro et de provoquer (enfin !!!) une hausse des taux. C'est devenu du grand n'importe quoi avec des taux aussi bas,<br /> plus moyen d'épargner!<br /> <br /> <br />
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L
<br /> C'est clair que ci l'euro disparait, le dollar va se frotter les mains. M'enfin il me semble que l'rrét de l'euro ne sera pas si facile que cela a réalier. En tout cas il ne se fera surement pas<br /> dans la joie.<br /> <br /> <br />
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F
<br /> "sauver le système sans rien changer"comme dit P.RAYMOND"sera dur ,et d'autrepart un autre intervenant parle de l'éclatement de la zone euro..........pour le bénéfice de quelle monnaie???allons un<br /> petit effort, un tout petit...vous avez deviné? bravo!!!<br /> <br /> <br />
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J
<br /> comme disais lenine ils treesserons la corde pour ce pendre. a force de faire des politique de restriction on y arrivera l entre deux nous a rien apprit<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Faillite de la Grèce : ni l’Allemagne, ni la France ne paieront pour sauver la Grèce.<br /> <br /> Lisez cet article :<br /> <br /> Sauvetage de la Grèce : Paris dément.<br /> <br /> L’entourage de la ministre française de l’Economie, Christine Lagarde, a "formellement" démenti jeudi 28 janvier des informations publiées par le quotidien Le Monde selon lesquelles plusieurs<br /> gouvernements de la zone euro travaillent à un mécanisme de "soutien financier" à la Grèce.<br /> <br /> Berlin a également démenti ces informations, tandis qu’une porte-parole de la Commission européenne s’est refusée "à commenter les rumeurs et les articles spéculatifs".<br /> <br /> http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/01/28/01011-20100128FILWWW00704-sauvetage-de-la-grece-paris-dement.php<br /> <br /> De toute façon, l’Allemagne et la France sont trop fauchées pour sauver la Grèce.<br /> Même si elles voulaient, elles ne pourraient pas aider la Grèce. Elles ont elles-aussi leurs dettes publiques qui ont explosé.<br /> <br /> Conclusion : après la Grèce, les autres PIGS seront eux-aussi en défaut de paiement.<br /> <br /> (D’après ces connards d’anglo-saxons, les PIGS sont le Portugal, l’Irlande, la Grèce, l’Espagne : ces quatre pays vont faire faillite car leur économie est en ruines)<br /> <br /> La zone euro va éclater plus tôt que prévu.<br /> <br /> Comme disent les économistes, ce n’était pas une "zone monétaire optimale". L’euro aura vécu environ huit-dix ans.<br /> <br /> Adieu, la zone euro.<br /> <br /> <br />
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T
<br /> j'ai vaguement l'impression qu'a l'heure actuelle la question est : peut on s'en sortir sans changer les règles existantes...<br /> <br /> si non, comment modifier les règles sans chambouler la façon de penser globale déjà mise en place et bien instaurée ?<br /> <br /> <br />
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P
<br /> Ce qui est tenté actuellement, c'est de sauver le systeme sans changer. On voit bien que c'est très dur.<br /> <br /> <br />
B
<br /> Jeudi 28 janvier 2010 :<br /> <br /> La monnaie européenne est tombée jeudi jusqu'à 1,3938 dollar, son niveau le plus bas depuis le 14 juillet dernier.<br /> <br /> "Les investisseurs européens restent prudents vis-à-vis de l'euro, du fait de la situation grecque, qui reste loin d'être rassurante", a commenté Jane Foley, analyste chez Forex.com.<br /> <br /> L'Allemagne et la France ont démenti jeudi des informations de presse qui faisaient état d'une concertation de différents gouvernements de la zone euro sur un mécanisme de "soutien financier" à la<br /> Grèce, qui traverse la pire crise de ses finances publiques depuis trente ans.<br /> <br /> Le Premier ministre grec Georges Papandréou a dénoncé les attaques spéculatives dont est victime la Grèce, réaffirmant que son pays était "déterminé" à respecter les critères de Maastricht en<br /> matière de finances publiques.<br /> <br /> Les difficultés budgétaires des pays de la zone euro "semblent constituer le principal facteur" de la baisse de l'euro face au dollar, a estimé David Solin, de Foreign Exchange Analytics. "Les<br /> Allemands ne sont pas d'humeur à sauver la Grèce, et le Portugal et l'Espagne connaissent des problèmes similaires. Les gouvernements de ces pays de la zone euro qui ont des difficultés en raison<br /> de leurs déficits vont devoir prendre des mesures au plus tôt, et pour l'instant on n'a que des promesses".<br /> <br /> Le Portugal s'est engagé, dans son projet de budget 2010, à réduire d'un point le déficit record de 9,3 % du PIB atteint l'année dernière.<br /> <br /> Mais l'agence Moody's a averti jeudi qu'elle jugeait difficile pour le gouvernement portugais d'atteindre ses objectifs "sans des coupes dans les dépenses ou des hausses d'impôts plus importantes<br /> que ce qui est actuellement prévu".<br /> <br /> http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=efc66a59764ae0065bcac48abb9dbc26<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Jeudi 28 janvier 2010 : Ben Bernanke est reconduit pour quatre années supplémentaires.<br /> <br /> La phrase de deux mots résument cette ré-élection : "Banks win", "Les banques ont gagné". Pourtant, la chute libre de l'économie est imminente.<br /> <br /> “If you’re the scorekeeper of our recovery, it looks like it can be summarized in the two-word phrase : "Banks win", said Democrat Sheldon Whitehouse of Rhode Island.<br /> <br /> “Nobody was more important in preventing the collapse of the financial system and rescuing the economy from what looked like imminent freefall than Chairman Bernanke,” said Senator Charles Schumer,<br /> a Democrat from New York.<br /> <br /> http://news.businessweek.com/article.asp?documentKey=1376-KWZ6Y51A1I4H-9<br /> <br /> <br />
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C
<br /> Wait a minute.... Vous parlez d'"échappatoires individuelles".<br /> <br /> Bien sûr que les coupes à venir vont aggraver la situation. Ca va être bien sale même.<br /> <br /> Mais quelle alternative proposez-vous ?<br /> <br /> Continuer ? Continuer à payer nos gentils retraités et nos gentils fonctionnaires... afin que les autres plébéiens puissent continuer à rêver... avec de la dette ? Toujours plus de dettes ?<br /> <br /> Dans l'absolu, rien à péter de surpayer ces feignasses ou ces vieux cons qui se pavanent en classe éco, et en tenue "Raid Treck" dans les voyages en groupe vers l'Asie... pendant que nous<br /> trimons.<br /> <br /> Mais le problème, vous le savez bien, est que cet argent n'est pas réel. C'est simplement de la dette. Méchant mot, et pourtant vieux comme le monde.<br /> <br /> De la dette, c'est à dire un billet à ordre, libellé "fuck you" adressé à nos propres enfants, et petits enfants.<br /> <br /> Alors ?<br /> <br /> Que faire, comme disait l'autre à la casquette ?<br /> <br /> Continuer le cirque ? la comédie ? cette hallucination collective ? Monsieur le bourreau encore 5 minutes et 45 secondes, please ?<br /> <br /> Ou prendre sur soi ? Accepter l'inévitable. Serrer les miches. Et souffrir. Oui. Souffrir grandement pour purger. Purger les montagnes de merde accumulées depuis 50 ans ?<br /> <br /> Je le reconnais l'idée fait froid dans le dos.<br /> Mais quitte à tout perdre, faisons le maintenant. Ce sera un peu moins tragique et douleureux que... demain.<br /> <br /> <br />
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N
<br /> Vendredi soir à 21h30 repasse un entretien entre NDA (Nicolas Dupont Aignan) et PMC (paul Marie Couteaux) sur Radio Courtoisie (95.6MHz à Paris). On comprend mieux le cheminement des gaullistes et<br /> des souverainistes depuis les années 90. NDA ballace pas mal sur le petit Sarko qui n'est pas avare en terme de menaces et d'intimidations.<br /> <br /> <br />
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F
<br /> peu de gens se souviennent que de nombreux pays d'afrique ont été soumis dans les années 1980 à la procédure d'AJUSTEMENT STRUCUREL" imposée par le FMI:nous peuple d'occident, nous n'avons pas levé<br /> le petit doigt pour protester contre les mesures d'austérité drastiques imposées aux populations , les plogeant pour une grande partie dans la pauvreté et pour une autre dans la misère: au<br /> contraire , cela a été pour l'europe entre autres les années "fric", vacances, tourisme loisir, bouffe , pen;dant que les africains n'avaient même plus de quoi s'éclairer la nuit chez eux.<br /> ce qui veut dire que les dirigeants financiers d'occident et leurs employés, les dirigeants politiques,pensent que les populations européennes en sont arrivées psychologiquement au stade de<br /> sentiment d'impuissance et de résignation des populations africaines et vont accepter de subir la violence des restrictions<br /> patrick raymond vous n'apportez aucun élément démontrant que les populations d'occident ont le pouvoir de réagir différemment des populations d'afrique<br /> <br /> <br />
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