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De Lac Mégantic à Brétigny sur Orge...

15 Juillet 2013 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Faits divers

Quel rapport entre les deux accidents ?

Dans les deux cas, la course au profit, l'absence d'investissement, ou l'investissement nettement insuffisant, et l'on laisse vieillir les infrastructures, voir, dans le cas français, un sabotage pur et simple.

Après tout, dans les attaques de train, c'était la coutume de bloquer la voie.

 

On transporte le pétrole essentiellement par oléoduc, et par pétrolier. Le transport par train était marginal, et un reliquat du XIX°siècle.

En Amérique du nord, on évite aussi la case "investissement", pour la case "dividende". Un train, roulant sur des voies, même hors d'âge, et même en centre-ville, coûte moins cher que des investissements.

Après, à la mode nord-américaine, les dommages et intérêts alloués aux victimes risquent de fausser complètement la donne.
En France, rassurez vous, la punition pour la SNCF et sa compagnie d'assurance sera très légère. Et la compensation pour les victimes, ridicule.

 

Les heureux lecteurs assidus de ce blog, d'ailleurs, ont été prévenus, bien avant les autres, de la fin du "tout investissement", dans le "tout TGV", et dans des lignes ferroviaires, routières et autoroutières, à tous va.

 

Le simple entretien quotidien des voies de chemin de fer existantes, coûte des sommes folles, et si les voitures sont souvent neuves, les voies sont, quand à elles, très fatiguées.

 

D'ailleurs, les élus, et sans doute quelques grands cimentiers sont très en colère. On prive, les uns de leurs joujoux, les autres de leur chiffre d'affaire. 

Certaines lignes, très coûteuses, enlévent des épines du pied de bien des personnes.

 

En outre, c'est un retour simple à la raison : on ne s'était pas préoccupé de la rentabilité des dits investissements, et le combat d'arrière garde de certains ("On a déjà dépensé beaucoup d'argent"), ne saurait cacher ce qui reste à dépenser, bien plus important.

Et, là aussi, le pic pétrolier aura fait son oeuvre. Les grands travaux, c'est d'abord dépenser beaucoup de pétrole très cher.

Le simple entretien est beaucoup moins onéreux.

Traffico_frejus_1950-2030.svg.png

 

La carte nous donne l'idée du délire complet du trafic sur la ligne Lyon-Turin. L'actuelle fonctionne à 15 % de ses capacités...

Dans le meilleur des cas, pour créer une synergie telle que décrite sur le papier, il faudrait un siècle ou deux...

 

Cette ligne, réalisée en PPP permettrait simplement à des compagnies fermières d'engranger de coquets bénéfices, garantis par les pouvoirs publics, mais nullement à cause de ses performances économiques intrinséques. Quand au trafic passager, lui aussi, sa progression est totalement illusoire.

 

Mais, le projet était maintenu "pour garder confiance en l'Europe". Bref, FM a perdu une occasion fabuleuse de se taire...

Mais la simple modernisation ne "claque" sans doute, pas assez. Pas assez cher, mon fils...

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T
good article, thank you for information, congratulations
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F
@Sancelrien : J'ai habité presque 30 ans à Brétigny-sur-orge, et je peux te dire que la gare de cette ville est extrèmement fréquentée, le nombre de trains qui y passent chaque jour est très élévé.<br /> Les réparations qui y sont effectués ne sont souvent que du colmatage, pas du travail bien fait, probablement pour réduire les coûts. Ce qui m'étonne, c'est qu'un tel accident ne soit pas arriver<br /> plus tôt. Et pour finir, le métro parisien est dans le même état, les poseurs de voie de la RATP dénoncent le manque de temps et de moyens (humains et matériel) pour entretenir le réseau.
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B
juste comme ça un lien vers un fournisseur de machines à visser pour tirefonds et autres boulons d'éclisse.<br /> ordre de grandeur des couples de serrage, 50 à 100 DaN.m (1DaN.m # 1Kg.m). Autrement dit c'est compliqué pour que ça se desserre tout seul mais les vibrations viennent à bout de bien des<br /> serrages.<br /> le deserrage volontaire reste possible mais ce n'est pas tres discret et l'aiguille est à proximité d'un quai de gare.<br /> reste une possibilité, on veut gagner du fric par tous les moyens et l'entreprise qui a fait le montage n'a pas les savoirs faire pour garantir la qualité de l'assemblage.<br /> on fait du n'importe quoi avec l'EPR alors avec une "bete" éclisse...
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S
A Brétigny-sur-Orge la question ne se pose pas : il s'agit d'un attentat et de rien d'autre, même si cela déplaît à Monsieur Valls et à Madame Taubira qui préfèrent emprisonner les opposants au<br /> mariage homosexuel que de s'intéresser aux attentats et au caillassage des secouristes.<br /> <br /> Vous êtes déjà allé dans une gare ? Vous avez déjà vu une éclisse ? Vous savez ce que c'est ? C'est l'ensemble des deux gros machins métalliques ( un de chaque côté ) qui relient et maintiennent<br /> ensemble deux tronçons de rail. C'est gros, c'est lourd, c'est solide, c'est solidement boulonné de chaque côté. Ca "ne sort pas de son logement" ( d'ailleurs ça n'a pas de "logement" ) comme ça<br /> pour aller se ballader dans un mécanisme d'aiguillage.<br /> <br /> Il ne peut s'agir QUE d'un attentat. Vous allez me dire : "Vous parlez bien vite". OK, je prends le pari.<br /> <br /> 24 heures plus tard je persiste et je signe : les images vues sur BFM TV et montrant l'éclisse "responsable du drame" ne laissent aucun doute : celle-ci a été très proprement démontée. D'ailleurs,<br /> où sont les boulons ? Mais encore une fois on comprend facilement que ni la SNCF, qui n'a pas envie de déclencher une panique, ni Monsieur Valls, ni Madame Taubira, ni Monsieur Delanoë qui<br /> préfèrent s'occuper des homosexuels ( voir les images de la Tour Eiffel illuminée hier soir ), ne soient très portés à s'attarder sur ce léger incident.<br /> <br /> Sancelrien<br /> <br /> P.S : Aux heures les plus sombres de notre histoire, quand sévissait la bête immonde etc., les cheminots qui voulaient faire dérailler un train allemand démontaient une éclisse. Ils ne l'enlevaient<br /> pas, ils ne démontaient que les boulons qu la tenaient en place. Simple, efficace et impossible à détecter tant qu'on n'a pas le nez dessus. De mon temps, d'ailleurs, c'était toujours enseigné à<br /> l'Armée dans un stage un peu spécial que j'ai suivi à l'époque.
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B
@ Dimezzano,<br /> <br /> en effet, il faudrait que 4 très gros boulons très très serrés se démontents.<br /> ça laisse songeur mais la probabilité que ça arrive est mathématiquement non nulle.<br /> par ailleurs l'éclisse en question est retenue par un tirefond, bien vissé lui aussi dans chaque traverse à chaque extrémité de l'éclisse et de part et d'autre du rail (car il y a une éclisse de<br /> chaque côté).<br /> il aurait fallu que ces tirefonds se dévissent aussi. Là encore la probabilité que ça arrive est non nulle.<br /> et puis il y a eu l'inspection, il reste possible que les gars qui l'ont menée n'aient pas vus tous ces boulons, tirefonds et autres éclisse en goguette. ce serait étonnant mais là encore la<br /> probabilité est non nulle.<br /> alors attendons l'enquête, qui ne peut conclure qu'à une défaillance. Parce que si contraire alors plus personne dans le train.<br /> j'ai aussi une question, la SNCF lance l'inspection de 5000 éclisses sur tout le territoire. il n'y aurait que 5000 éclisses sur tout le réseau ferré ?<br /> j'aimerais bien comprendre ce qu'ils vont inspecter.
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B
non on voit bien la deuxieme éclisse posée a plat sur le ballast.<br /> <br /> ce qui est étonnant ce ne sont pas 4 mais trois boulons qui se sont dévissés. seul est resté en place celui qui est en amont permettant à l'eclisse de pivoter ur son axe et se trouver pile poil<br /> entre le rail et l'aiguille.<br /> <br /> voir photos fournies par la sncf
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H
Scène de pillage à Brétigny... si ca se trouve la pièce n'a pas cédée mais a été démontée pour faire dérailler le train...
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M
"Sabotage pur et simple"<br /> Ah bon?
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D
Le systéme de transport ferroviaire est extrêmement pointu et efficace mais il est aussi vulnérable et ne peut fonctionner en toute sécurité que dans une société apaisée, ordonnée et équilibrée à<br /> tous les points de vue ... dont nous éloignons chaque jour un peu plus.<br /> <br /> La SNCF a intérêt à faire croire d'emblée à sa responsabilité plutôt qu'à admettre un possible attentat qui poserait, dès lors, le problème gigantesque de la sécurité de<br /> <br /> Si les écrous des éclisses avaient tendance à se dévisser tout seuls, on l'aurait déjà remarqué depuis longtemps et des solutions de freinage efficaces auraient été apportées. Si l'aiguillage a été<br /> inspecté le 4 juillet, on aurait forcément remarqué que l'éclisse était anormalement dévissée. Il est donc impossible que ces écrous aient pu se dévisser en 10 jours sans intervention humaine.<br /> <br /> La logique de l'enquête de causalité n'est pas compliquée.<br /> Les boulons et écrous sont retrouvés et cassés = accident.<br /> Les boulons et écrous sont retrouvés dévissés et intacts = sabotage.<br /> Les boulons et écrous ont disparus = sabotage.<br /> Les boulons et écrous ne sont pas mentionnés dans l'enquête = sabotage.<br /> d'après les photos de cet article http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20130715.OBS9469/bretigny-la-sncf-confirme-la-piste-de-l-eclisse.html il semblerait que "Les boulons et écrous soient<br /> retrouvés dévissés et intacts = sabotage."<br /> <br /> Par ailleurs, commentaire intéressant vu sur un article de l'express :<br /> choupaton - 14/07/2013 10:35:58<br /> Une éclisse est double : une de chaque côté des deux rails dont il convient d'assurer la continuité . Quatre ( voire six) boulons la traversent en même temps que l'âme des rails (partie plate<br /> verticale = la tige du champignon ) .L'ensemble est serré " à mort" avec des rondelles et , pour que quatre boulons se desserrent , sortent de leurs logements : il faut le faire . En plus , les<br /> éclisses en question de trouvent généralement à la sortie des aiguillages pour se raccorder aux rails : que venait faire celle-ci dans l'aiguillage ( dénomination technique : appareil de voie )? Il<br /> semble que les boulons et écrous n'aient pas été retrouvés et on ne parle pas de la deuxième éclisse . Vieux cheminot , du service de la Voie , en particulier , j'ai peine à avaler les supputations<br /> plus ou moins farfelues qui circulent à ce sujet . Pour moi : seule une main mal intentionnée peut être la cause de ce déraillement . Rien de surprenant à ce que les trains précédents n'aient pas<br /> été affectés , il suffit qu'avec les vibrations engendrées par les circulations antérieures , l'éclisse se soit lentement déplacée jusqu'au moment où elle peut empêcher le fonctionnement correct<br /> des lames d'aiguilles qui ne plaquent plus sur le rail principal ; la roue s'engage entre ce dernier et ladite lame d'aiguille , créant une bi-voie , ce qui semble se démontrer par le fait qu'une<br /> des voitures de voyageurs ( et non wagon , fausse appellation), soit partie , moitié sur une voie , moitié sur l'autre. Je ne suis pas sur place pour en juger mais il est probable que les experts -<br /> surtout les experts du métier- trouveront l'explication qui s'impose et je ne serais pas surpris qu'ils me donnent raison . Foin de la vétusté , de la vitesse . J'ai connu des lignes , secondaires<br /> il est vrai , dont l'entretien laissait à désirer et il ne s'y est jamais rien produit . Ici , je suis convaincu que l'accident n'est pas le fruit du hasard .<br /> <br /> En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/societe/bretigny-sur-orge-a-l-origine-du-deraillement-la-vetuste-la-negligence-ou-la-malveillance_1266164.html#Xxpv5ZuyUxByKgWB.99
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