Délices de l'économie de marché...
SFR et Bouygues veulent... fusionner leurs réseaux... Après l'avoir coûteusement bâti, et avoir refilé la note aux consommateurs.
C'est une absurdité, absurde, et ils viennent de s'apercevoir qu'un réseau autonome, ça coûte. 20 ans après le lancement de la téléphonie mobile, on ne peut être qu'ébloui par leur prévoyance et leur vision de l'avenir...
Il faut dire que le marché sature, et de plus en plus vite, malgré les nouveaux "besoins", lancés à grands coups d'obsolescence programmée ou sabotage ou nouveaux jouets.
Bien entendu, il y a eu aussi la concurrence du 4° opérateur, Free, et ses offres cassés, qui ont cassé surtout la rente de situation, qu'ils escomptaient exploiter encore de longues années, et continuer à distribuer de plantureux dividendes.
A ce titre là, Free a fait plus pour le pouvoir d'achat que Sarkozy en 5 ans. Il faut dire que c'était facile.
Il ne restera donc, que deux réseaux, avec à terme, une entente dans 5 ans, pour qu'il n'y en ait qu'un.
Pour l'heure, les réseaux resteront distincts dans les zones denses (les plus rentables), et seront mutualisés ailleurs.
Sans doute pourra t'on alors chercher quelque chose de plus génial encore, au terme de cette création d'une "nouvelle SNCF", cela s'appelera la
"nationalisation".
Une idée pareille, je devrais la faire breveter...
Autre délice de l'économie de marché, la déclaration de Patrick Artus, le carbinieri (vous savez, ceux qui arrivent de préférence 2 ou 3 heures après la bataille) : "un défaut est inévitable pour
les pays les plus vulnérables de la zone euro".
Monsieur Artus devrait pousser plus loin le raisonnement, et se demander la liste des "pays les plus vulnérables."
Elle est relativement simple, par l'effet de la cascade de faillites, cela correspond à la totalité de la zone euro.
Monsieur Artus vient de retrouver Braudel. Le mode NORMAL de remboursement des dettes, c'est la banqueroute, ou des formes plus douces ; inflation, cours forcé de la monnaie, emprunts forcés, division de la monnaie, comme l'aime les allemands...
Bien sûr, aux temps décrits par Braudel, on a souvent aussi tenté de sauver le système en monétisant toutes les mauvaises monnaies, les argenteries, tout ce qui était à bas titre...
Mais, vous, lecteurs passionnés et assidus du blog, vous saviez déjà tout ça depuis si longtemps, que désormais, vous passez pour un gourou extra-lucide.
Il faut dire que quand on donne un coup d'accordéon à la dette, la première victime, c'est le riche, et son parasite, le financier.
Monsieur Artus devrait donc apprendre à planter les choux, et d'une manière générale, on pourra ouvrir une institution de formation pour eux : on pourrait l'appeler "GOULAG" (ça claque, comme nom, c'est génial), et y mettre petits et grands, Kerviels et boutons en tous genres.
Pour la première fois de leur vie, ils seraient astreints à travailler, à des choses utiles : casser des cailloux, ou touiller le ciment, choses qui nous permettrait d'éviter l'achat de coûteuses machines.
Pour leur permettre de méditer, des jeûnes seraient organisés, réguliérement, genre 1 jour sur 2 ou 2 sur 3.
Après, on leur demanderait, si, au nom de la compétivité, on devrait réduire les rations de nourriture...
L'Allemagne veut ouvrir l'immigration, car, parait il, la main d'oeuvre manque. C'est bizarre, vu le nombre de types qui ont des jobs à 1 euro de l'heure.
Sans doute, là aussi, le 1 euro de l'heure grève t'il la compétivité du pays ?
Les politique d'austérité augmentent la dette. Là aussi, la clairvoyance est tardive. " Résultat, dans la quasi totalité des cas, l'austérité creuse les déficits"."
Je me demande où ils ont été chercher tout ça...
"sur les 27 membres de l'Union Européenne, 24 ont vu leur ratio d'endettement dette publique / PIB augmenter. Seuls 3 pays l'ont vu baisser : Lettonie, Lituanie et Danemark. "
Les trois pays ont encore leur propre monnaie, et peuvent jouer la dévaluation, et une certaine souplesse, et Lettonie et Lithuanie sont les maisons closes de l'empire russes.
Changera t'on, pour autant, de politique ? Bien sûr que non, on ne sait faire que ça...