Demain, la guerre ou les soviets ?
Je ne pense pas qu'il faille voir demain comme le passage obligé à la guerre.
En effet, les nations occidentales y sont déjà et plient sous le poids de leurs dépenses militaro-industrielles, et les nations orientales ne sont guères guerrières.
La Russie, comme la Chine d'ailleurs, sont épuisées démographiquement parlant, et pour faire une "bonne guerre", il faut un contexte démographique favorable, à savoir plus et même beaucoup plus que deux enfants par femme.
La Chine, de plus, n'a pas la fibre militaire, et le mépris pour celui-ci, a donné le nom de "brigand" (soldat qui combat en brigade), et pour le distinguer du brigand ordinaire, on le nommait "brigand nommé soldat".
Le reste de ce qui reste d'aplomb aux USA le disent ; les bases militaires à l'étranger n'arrivent même pas à être dénombrées, en tout cas, leur nombre a fortement augmenté depuis 1955, sans doute triplé.
Pour Stockman, qui fut directeur de l'OMB, c'est à dire contôleur de gestion de l'état américain, il faut une gigantesque démobilisation, allant bien au delà des quelques dizaines de milliards de $ prévus (78), mais une refonte totale, et pour ce comptable, la reconduction des abattements fiscaux de l'époque Bush est une folie.
Les occidentaux sont simplement au stade de 1916, celui de l'effondrement économique, de la vaporisation de la monnaie, et les dirigeants, au fond, ne cherchent qu'à gagner du temps.
La fin ? La dislocation des états, et le vide sera immédiatement comblé par des structures empiriques crées Ex-nihilo, par les citoyens, pour combler ce vide, on appelera donc ces structures, des "comités", ou soviets, avec un sens très lourd en français, en référence au comité connu de tous, le comité de salut public, termes qui furent repris plusieurs fois en certaines circonstances et qui signifie reprise en main musclée.
On peut aussi dire que la fin de l'empire romain a été une affaire de soviets, le vide a été comblé par les évêques, qui gouvernaient aussi avec des conseils, dont
ils étaient l'émanation.
Les décadences sont aussi affaire de génération. Reagan en 1980 aussi contestable fut il, avait il nommé un certain nombre de contrôleurs de gestion, à tous les niveaux, celui opérant dans l'US army, répondait au doux nom de "la hache", pour sa manie de tout sabrer...
Le dit Reagan étant lui même une décadence vis-à-vis de Nixon, et de Eisenhower. Eux savaient tenir leur monde, et même le complexe militaro-industriel, et la politique menée depuis 1980 serait à leur yeux, absurde, comme elle apparut absurde au Candidat Bush. ( George Bush parlait « d'économie vaudou » à propos des idées économiques de Reagan, avant de devenir son vice-président).
Nixon, particulièrement, qui s'il ne brillait pas par ses idées, brillait par sa capacité à mettre la pétoche à toute l'administration fédérale...
Les USA lui doivent la dernière reprise en main du complexe militaro-industriel, et depuis, on a assisté à une "soviétisation" des comportements des présidents US.
Sous Staline et même Kroutchev, tout le monde savait qui était le patron, on peut faire le parallèle avec Eisenhower et Nixon, et après, Brejnev fut surtout le symbole de ne pas faire de vagues, même si, sur le papier, il était aussi puissant que ses prédécesseurs.
En réalité, il n'était qu'un reflet de la nomenklatura, comme le sont les présidents US depuis Nixon, de simples reflets, qu'on garde 8 ans s'ils savent se tenir à carreau, ou éliminés avant s'il leur prend la fantaisie de vouloir gouverner.
Donc, tous nous y raméne. Les puissants continuent de raffler et de piller, sans se poser la question de la perdurabilité de la rapine.
Si ce genre de phénomènes fut possible en URSS, l'écroulement économique de l'occident entrainerait l'écroulement économique du monde, sans possibilité qu'une de ses composantes s'en sorte.
On peut s'apercevoir que finalement, les classes économiques inférieures, s'aperçoivent bien mieux de la dégradation que les "supérieures", qui ont la fatuité de croire que les choses vont perdurer. En effet, quand eux traitent avec l'état, ils ont l'impression que tout fonctionne correctement.
C'est sans doute là l'explication des scores encore honorables de popularité de NS et FF, qui devraient, en toute logique, être devenus elstiniens.
Sur le Titanic économique, certains savent qu'on est en train de couler, pendant que d'autres font encore la fête.
Bien entendu, toute ressemblance avec la société sous Louis XVI et XV n'est absolument pas fortuite.