Demande urgente de réglementation.
Drame, hier, à Salon de Provence, une mère de famille a été poignardée par son mari, qui a ensuite pendu leur deux filles, puis s'est pendu à son tour.
Il faut d'urgence légiférer.
Il faut, tout d'abord, créer un fichier de police pour l'achat de couteaux et de cordes, et celles-ci seront classées par catégories, de 1 à 8 ou de A à D, suivant leur dangerosité, les couteaux et les cordes automatiques seront bien entendues, interdites de détention, et d'achat, sauf pour les personnels autorisés, et devront être détenues dans un coffre, démontées, et les cordes, détressées.
Toute personne ayant un casier judiciaire ou souffrant de troubles psychiatriques ne pourra accéder à ces produits, sauf couteaux en plastiques, et ficelle d'emballage (de taille inférieure à 0.01 mm).
Bien entendu, toute demande d'acquisition de ces produits devra être préalablement instruite par les services de police, qui auront 10 ans pour répondre. Suivant l'engorgement des préfectures, ce délai pourra être porté à 100 ans, et pour les Bouches du Rhône, 1000 ans.
La profession de rémouleur sera réactivée, et ceux ci veilleront à n'aiguiser que des couteaux dont ils se seront assuré de la légalité de la détention.
Ils détiendront un registre de police, soigneusement tenue à jour. (On espère de la mesure, la création de 100000000 emplois).
Ah, on me dit dans mon oreillette qu'à la suite du meurtre de 17 personnes à Montpellier par un forcené armée d'une fourchette, et d'une paire de ciseaux, et qui
ensuite, mis en déroute une compagnie de CRS chargée de l'arrêter, l'achat et la détention de ceux-ci sera alignée sur celle des couteaux et cordes.
La proposition d'un député socialiste, visant à obliger à manger avec ses doigts n'a pas été retenue.
Pour les Bouches du Rhône, le délai de réponse est porté à 10 000 ans.
Pour les ciseaux, sera crée un poste de "citoyen relais", par lot de 100 habitants. Il sera autorisé à détenir cet engin létal dans un coffre fort, et en faire
usage pour ses concitoyens (pour couper les fils, les cheveux en quatre, et les conversations).
Lui aussi devra tenir un registre de police.
(On espère de la mesure, la création de 100000000 emplois.)
Nouvelle actualité ; à la suite de l'agression, à coups de pierres, du sénat, et pour laquelle on déplore la mort de 97 sénateurs, piétinés dans la panique, privés de leur couche-culottes, et de leurs appareils respiratoires, la possession, l'acquisition de pierre sera soumis à permis de détention et d'achats, un registre sera tenu, et pour les Bouches du Rhône, le délai de réponse est porté à 100 000 ans.
Dernière actualité ; un forcené attaque avec une massue le village belge d'Héchin, 4 265 victimes sont à déplorer, avant qu'il ne casse son outil sur la tête d'un habitant du village, un certain Gérard D, même pas incommodé.
Le parlement français, déjà durement éprouvé, condamne à mort les arbres et forêts françaises, celle-ci devant être exécuté dans les deux ans, sauf pour les Bouches
du Rhône, où le délai est porté à 1 million d'années.
Ce délai, en raison des protestations des forestiers, condamnés à couper des arbres avec des outils en plastique, est porté à 2.5 ans, non, 3, non 5, non 10, puis finalement annulé par le
ministre de l'intérieur, en raison de l'impossibilité technique de procéder à l'abattage.
Les bûcherons des Bouches du Rhône, syndiqués CGT, se mettent en grève contre cette mesure, en effet, partis il y a dix ans, ils venaient juste d'arriver sur les chantiers.
On l'aura deviner, chaque drame humain n'appelle pas à une loi. Rien n'empêchera celui qui a un coup de folie, de passer à l'acte.
Il est vain de vouloir légiférer sur tout et tous, il faut faire ce qui est de l'ordre du possible, sinon, les citoyens n'appliquent pas la loi, tout simplement.
Quand aux 26 morts aux USA, pensons aussi à tous ceux que les USA tuent, chaque jour, par l'intermédiaire de leur complexe militaro industriel.
C'est bien plus de 26.
Les vassaux, eux, se précipitent pour pleurer sur l'épaule du bwana-maître. C'est lamentable.
Et, en même temps, le peuple de 1787 avait vu juste (c'est lui qui avait proposé l'amendement), le dernier rempart contre la dictature, c'est de foutre la trouille au gouvernant.
En outre, dans la constitution française, la résistance à l'oppression fait parti des droits, mais aussi des devoirs, et nulle part, il n'est dit, que cette résistance doit être pacifique.
Ce que protègent les législateurs, avec leurs lois sur les armes à feu, c'est davantage leurs propres fesses que leurs concitoyens, de ceux-ci, ils
n'ont rien à battre.
Dans l'histoire de la bête du Gévaudan, et les meurtres qui ont suivis et qui se sont déroulés sur trois ans, la seule mesure qui aurait pu arrêter le massacre n'a jamais été prise, c'était
d'armer les paysans.
Le pouvoir, lui, avait peur des paysans, mais pas du tout de la bête. Quand le massacre fut devenu incachable médiatiquement, la seule réaction d'un ministre fut de dire ; "décidément, cette bête n'est pas morte".
Il y aura toujours des drames humains, et rien ne les empêchera.