Derrière le mur.

Que voulaient les gens ? Abattre une dictature, et plus de justice.
Comme Kravchenko qui passa à l'ouest et écrivit deux livres :
- "J'ai choisi la liberté",
puis,
- "j'ai choisi la justice".
En face, les intégristes : "Face aux ravages qu'ils ont eux-mêmes provoqués, les fondamentalistes du marché retrouvent les réflexes typiques de la mentalité totalitaire : ils imputent leur échec aux compromis passés par ceux qui ont traduit leurs visions en politique (trop d'intervention étatique, etc.), et exigent une application plus radicale encore de la doctrine du marché. "
la résurgence de l'anticommunisme, l'agressivité de celui-ci qu'on peut constater encore aujourd'hui, 20 ans après sa mort est instructive.
Ceux qui s'y livrent sont inquiets.
Ils voient bien que leur modèle ne fonctionne pas.
D'ailleurs, les simples gens y adhérent ils dans nos pays?
Ailleurs, les cubains, par exemple, voudraient ils passer à un système de soins à l'occidentale ? C'est à dire du gratuit au très cher pour lequel, à peine 1 % d'entre eux seraient capables de payer ?
Certainement pas.
Les Afghans apprécient ils la privatisation des terres (et donc le non entretien de l'irrigation) ? Apparemment pas trop.
De même, les gens sur lesquels s'appuient les américains contre Cuba, par exemple, s'appuient sur des cubains partis il y a 20, 30 ou 50 ans... Donc des gens qui sont perçus dans la population comme des martiens...
La "concurrence libre et non faussée" des européistes sans cervelle est aussi d'un tonneau utopiste, c'est à dire qu'il relève de la pire des tyrannies.
A la place des aspirations des populations, on a bouleversé la totalité de l'appareil productif, qui fonctionnait, mal, mais qui fonctionnait. Et dans les pays de l'ouest, on le détruit.
Les pays de l'est n'ont pas rattrapé le niveau de vie qu'ils avaient avant 1989.
C'est dire si la réussite est belle.
D'ailleurs, on n'a pas posé la bonne question économique.
Sur les cartes d'économies, à la donne "transport", on voie des tâches différentes sur la carte du monde.
Le monde développé OCDE à des transports cohérents et denses. Les anciens pays de l'est avaient un réseau cohérent, mais très relâchés.
C'était d'autant plus vrai pour le coeur du système, l'URSS.
Il n'y a d'ailleurs pas si longtemps que le transsibérien peut être considéré comme fini. Sa simple construction aura pris trois régimes.
Les puissances occidentales sont maritimes et que le bloc soviétique était continental.
Les grands manipulateurs du marché-monde ont tous comme centre des villes portuaires : Venise, Gênes, Bruges, Amsterdam, Londres et New York.
Les ports des autres, sont simplement des comptoirs quasi coloniaux. Gdansk pour la Pologne a été le prototype le plus achevé. Du 15° au 18° siécle, elle a littéralement aspiré la Pologne, ses forces vives, ses aspirations, pour en faire une dictature économique appuyée sur le servage généralisé, mais pas au profit de Moscou, au profit d'Amsterdam.
Le clodo est libre. le pauvre est libre. Libre de quoi, au fait ?
Plus que jamais, la justification que se donnait le communisme est d'actualité : des droits théoriques, sans droits économiques réels, sont illusoires, mieux, une provocation.
Cette dialectique a été reprise d'ailleurs des les années 1990 par le président brésilien Cardoso, pourtant, loin d'être un révolutionnaire, et même très libéral dans sa pratique politique.
Quand à la vieille marotte de l'efficacité plus grande de l'économie de marché, on peut en douter après une chute de 20 % de la production, et on pourra en douter encore plus avec les aggravations ultérieures.
La vérité est sans doute entre les deux, dans la "si mauvaise" formule, qui avait permis les trente glorieuses en occident. Une économie largement étatisée, mais souple.
Quand aux pays de l'est, comprennent ils qu'ils reviennent simplement sous l'ancien régime de la Pologne exploité, vidé, pillé à partir de Gdansk au profit de l'ouest du continent ? S'ils ne le comprennent pas tout de suite, ils auront le temps d'y réfléchir en voyant les sommes qu'ils ont à payer à des créanciers occidentaux les deux siècles prochains, pour des biens immobiliers de petites valeurs.
Le mur ? Est il réellement tombé ?
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