EDF et VEOLIA : pourquoi tant de haine ?

Un ministre a trouvé la parade : s'il gagnait moins, ce serait l'URSS-qui-on-le-sait-et-on-ne-nous-la-fait-pas-c'était-pas-bien...
Le coup de l'URSS, c'est comme les récits des anciens combattants de 14 : en 1919, on écoutait avec respect, et en 1959, les histoires de tranchées, ça fait lourd et vieux c.. radoteur.
Jusqu'à quand, donc, on va nous radoter l'URSS, ça aussi, ça commence à faire lourd, pour ne pas dire plus.
En plus, pour mettre les points sur les I, les salaires étaient aussi hiérarchisés en URSS.
Monsieur Proglio ne doit pas être accablé de travail. Même en ne faisant "que" 35 heures par semaine, la majorité des gens n'ont plus le ressort de faire deux journées de travail.
Lui si.
A cela on peut aussi rajouter : " ses postes d'administrateur chez Lagardère, CNP Assurances, Natixis ou Dassault Aviation."
Mais, les 450 000 euros qui étaient prévus à Veolia, correspondait à ... "une heure à une heure et demie chaque semaine à son ancien groupe. "
On peut donc en conclure que recevant 1600 000 euros à EDF, il doit travailler 5 heures par semaine (et encore, en exagérant la durée du travail).
Le salaire "moyen" de monsieur Proglio à la tête d'EDF en une année représente le double d'un bon salaire de toute la carrière d'un salarié bien payé.
Sachant que le rôle du PDG d'une grande entreprise, surtout d'EDF consiste :
- à dire non aux demandes d'augmentations,
- à demander la hausse des tarifs au gouvernement,
on peut remplacer sans peine, ledit PDG par une boite vocale peu coûteuse et qui assurera exactement les mêmes services.
A l'adresse des syndicats :
- pour demander une augmentation, faites le 1,
- pour sortir, faites le 2,
- le 1 renvoyant sur le 2,
- enfin, une voix mécanique vous dira : "merci d'être venu"...
Pour le gouvernement :
- j'ai besoin d'une augmentation de 2 % :
- pour dire oui, faites le 1,
- pour dire plus, faites le 2,
- une fois le deux atteint :
- encore 2 %, faites le 1,
- encore plus, faites le 2... et ainsi de suite...
Les 40 patrons du CAC 40 apparaissent de plus en plus comme des personnages sans envergure et gourmands, d'autant plus gourmands qu'ils sont sans talents.
En même temps, on voit la collusion entre ces patrons et le gouvernement. Avec une taxation à 90 %, ces demandes "légitimes" n'existeraient même pas.
Le salaire maximum ne peut être obtenu que par l'impôt sur le revenu.
Quand à ceux qui croient à la "grande qualité" des dirigeants d'entreprises, ou ils sont naïfs, ou trompés sur la marchandise.
Pour M. Proglio, sortant de HEC, on peut comprendre aisément que la partie technique lui échappe totalement, et que vendre du courant ou des petits pois, pour lui, c'est kif-kif.
Les PDG sont les "colonels à la bavette" de l'ancien régime, où les grades étaient distribués au berceau.
Pour les nobles méritants, ils commençaient sous lieutenant pour finir capitaine, et pour les plébéiens, ils pouvaient espérer le grade de sergent...
Il y a clairement un problème, dans les systèmes où Bonaparte aurait fini capitaine, et encore, à l'ancienneté...
Les "talents" se concentraient chez les officiers d'artillerie, là où il fallait des compétences (il fallait faire des mathématiques) et du savoir. Curieusement, la haute noblesse en était totalement exclue, et les plébéiens, fortement représentés...
Ce sont d'ailleurs ces officiers d'artillerie, avec le canon de Gribeauval ("meilleur soldat de Napoléon"), qui ont conquis l'Europe. Les autres, aux 2/3, choisirent la désertion...
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