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Egypte : le guignol a changé...

15 Février 2011 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Actualités

Circulez, y a plus rien à voir.

Le guignolo est parti (pas loin, à Charm el Cheik), on punira quelques comparses, on géle des avoirs, mais on maintient intacts piliers du régime et politique suivie : surtout pas de revendications salariales. 

Mais comme l'air du temps infecte tout le monde, même à l'humanité, on n'ose plus parler de lutte des classes.

Manquerait plus que ça soit Marine qui s'empare du concept et dépose un copyright, je suis sûr qu'elle ferait un tabac...

 

L'Algérie visiblement reprend le flambeau, ou plutôt, celui-ci devient plus visible. Déjà, l'année dernière avec 11 500 émeutes officiellement recensées, les citoyens algériens avaient sans doute voulu montrer leur bonheur et leur joie de vivre.

"La principale crainte du régime et de l'opposition officielle est l'entrée en masse de la classe ouvrière dans la lutte révolutionnaire contre le régime, comme cela s'est passé en Égypte."

et « On n'a pas besoin d'être un grand spécialiste pour constater que le pouvoir n'a aucune légitimité populaire et que l'opposition est faible et complaisante, pour ne pas dire inexistante. »."

 

Bon, là, je ne comprends plus, on parle de l'Algérie ou de la France ??? Opposition inexistante et complaisante, ça, c'est le PS ou l'UMP ??? 

Parce que, des moments, le gouvernement semble avoir plus de problèmes avec ses députés qu'avec ses opposants...

 

De plus, une opposition comme les islamistes, réels ou supposés, permettait de tout réprimer...

 

L'Algérie est d'ailleurs l'archétype du "bon pays", un statut à laquelle prétend la France du "gaz de schiste" : un secteur qui fait pratiquement la totalité de l'économie nationale, le gaz et le pétrole, avec très peu d'employés indispensables, dans les hydrocarbures et les services de sécurité.

 

Elle permet aussi de se passer de la population, réduite à une masse inutile, assistée à minima au profit d'une bourgeoisie, assistée à maxima.

Il ne faut surtout pas que les masses retrouvent dignité et utilité. C'est LA raison aussi pour laquelle les énergies renouvelables sont mal perçues par les gouvernants : elles sont décentralisées, donnent de l'utilité sociale et du travail à beaucoup de gens, et sont difficilement taxables (l'énergie économisée ne profite qu'à celui qui ne la paie donc pas)..

A la veille de la révolution, l'église voyait d'un mauvais oeil la pomme de terre, pas dimable.

L'horreur intégrale quoi...

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P
<br /> Et ça continue : c'est le tour de l'émirat de Bahreïn (qui n'a pas de pétrole) Il survit économiquement en étant le Las Vegas des Saoudiens<br /> <br /> http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/02/15/un-homme-blesse-lors-des-manifestations-a-bahrein-meurt_1480200_3218.html<br /> <br /> <br />
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L
<br /> BA<br /> <br /> Je ne le dirai jamais assez,vous faites un sacré boulot! Et cet article (j'ai vu que vous l'aviez aussi posé chez JC Werrebrouck)est une perle. Merci.<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Vous voyez un risque d'éclatement de la zone euro ?<br /> <br /> Ce risque est réel et je pense que ce serait une grande erreur de croire que simplement parce que l'Euro existe maintenant, il sera toujours là dans 10 ans. Le manque de volonté politique en<br /> Allemagne, et la désintégration structurelle à l'œuvre dans la zone euro, sont les deux facteurs qui rendent la survie à long terme de l'euro improbable. Parallèlement, du point de vue allemand,<br /> l'euro est un mal nécessaire, parce que sans lui, ils auraient les mêmes problèmes que la suisse d'une monnaie trop forte. Le meilleur argument pour la survie de la zone euro est qu'elle sert très<br /> efficacement les intérêts de l'industrie allemande<br /> <br /> Vous voulez dire à cause de son taux de change ?<br /> <br /> Exactement ! Rappelez vous de la signification de la zone euro : il s'agit d'un accord qui donnait aux pays excessivement endettés comme la Belgique ou l'Italie les taux d'intérêt bas allemands,<br /> l'Allemagne bénéficiant en retour d'un taux de change plus faible. C'était le deal ! Mais le problème aujourd'hui, est qu'en l'absence de transferts du centre vers la périphérie sans une véritable<br /> intégration du marché du travail, le seul moyen de maintenir la zone euro dans sa forme actuelle passe par la déflation dans les pays périphériques, ou alors il faudrait que la banque centrale<br /> européenne introduise des assouplissements quantitatifs, du type QE2 et se montre beaucoup plus agressive dans la monétisation de la dette.<br /> <br /> Ca vous parait possible ?<br /> <br /> La solution la plus simple pour résoudre la crise de la zone euro serait que Trichet se transforme en Bernanke, et adopte le QE2 et achète des obligations, et affaiblisse un peu l'euro. Les chinois<br /> pourraient répondre favorablement à cela en achetant encore plus de la dette des Pigs. L'autre solution, plus dure, serait de demander aux Grecs ou au Irlandais de transformer leur déficit de 10 %<br /> du PIB en un excédent de 5 % du PIB, et c'est impossible ! D'autant qu'il y a un facteur qu'il ne faut jamais sous estimer en période d'après crise, ce sont les conséquences politiques.<br /> <br /> Jusqu'à présent, on est plutôt parvenu à les éviter...<br /> <br /> Oui, mais il s'agit d'une combustion lente ! Les gens ont souvent du mal à réaliser que l'histoire ne se déroule pas au rythme d'un match de football. Les événements vont à leur rythme, mais déjà<br /> nous voyons dans de nombreux pays européens des tournants politiques majeurs, brisant de façon irréversible le consensus qui existait entre les chrétiens et sociaux démocrates depuis l'après<br /> guerre. Je suis convaincu que le populisme va devenir de plus en plus puissant en europe. Or il difficile de croire que les populistes seront de vibrants défenseurs du projet européen, car leur<br /> fonds de commerce c'est le nationalisme et la xénophobie.<br /> <br /> Quand on regarde l'Histoire, quelle est la meilleure solution pour sortir d'une crise de la dette ? Et combien de temps cela peut prendre ?<br /> <br /> Il y a bien eu un pays qui avait une dette dépassant 200 % de son PIB, qui n'a pas fait défaut, et qui n'a pas connu l'inflation. Il s'agit de la Grande Bretagne après la bataille de Waterloo.<br /> Entre 1815 et 1914, la dette britannique a été réduite, grâce à une croissance forte, grâce à des excédents du budget primaire et grâce enfin à des taux d'intérêts bas. La Grande Bretagne pouvait,<br /> c'est vrai, compter sur deux avantages : la révolution industrielle et l'apport de son empire colonial. Malheureusement c'est le seul cas que je connaisse. Et en dehors de cette exception, tous les<br /> pays ayant accumulé des dettes trop importantes au regard de leur PIB ont été conduits au défaut ou à l'inflation, selon que la dette était libellée dans leur propre monnaie ou dans une devise<br /> étrangère. Nous voyons donc bien ce qui risque de se passer : les pays qui ne peuvent pas imprimer de la monnaie vont faire défaut, comme l'Irlande, la Grèce et peut-être d'autres ? Les autres, qui<br /> peuvent créer de la monnaie, à commencer par les Etats-Unis, connaitront l'inflation et des dépréciations monétaires. C'est ça la leçon de l'histoire.<br /> <br /> <br /> Propos recueillis par Eric Chol et François Lenglet - 15/02/2011<br /> <br /> http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20110215trib000601439/pourquoi-la-survie-a-long-terme-de-l-euro-est-improbable.html<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Pourquoi la survie à long terme de l'euro est improbable.<br /> <br /> Dans un long entretien à La Tribune, Niall Ferguson, professeur d'histoire à l'université de Harvard, porte un regard pessimiste sur l'Europe. Il se dit certain que les mouvements populistes ont de<br /> beaux jours devant eux. Et il s'interroge sur les effets de la montée en puissance de la Chine.<br /> <br /> La Tribune : Vous êtes l'un des premiers à avoir analysé la crise qui a touché l'économie mondiale à partir de 2007. Pouvons-nous dire que nous sommes aujourd'hui sortis de cette crise ?<br /> <br /> Niall Ferguson : Le monde a dû faire face une grande dépression. Heureusement, nous avons eu recours à des mesures fiscales et monétaires massives qui nous ont permis d'en atténuer les effets. Et<br /> aujourd'hui, après ces mesures de soutien excessives, nous avons la gueule de bois. Celle-ci prend la forme d'une crise de dette souveraine, qui s'étend chaque fois qu'un pays est attaqué par les<br /> marchés financiers, parce qu'il trop endetté. Est-ce que cet enchainement va aller au delà de la zone euro et traverser l'Atlantique ou prendre la direction du Japon ? J'en suis convaincu depuis un<br /> petit moment, parce que les déficits ou l'endettement de ces pays n'ont rien à envier à ceux que nous surnommons les Pigs, je veux parler du Portugal, de la Grèce, de l'Irlande ou de l'Espagne.<br /> Voilà pourquoi je m'attends à un changement significatif de la perception des investisseurs, sur l'aspect risqué des obligations japonaises ou américaines. Changement qui se traduirait par un<br /> mouvement à la hausse des taux d'intérêt nominaux, avec des conséquences très importantes pour ces pays. C'est le grand risque que court actuellement l'économie mondiale, étant donné la taille des<br /> économies japonaise et américaine.<br /> <br /> La Tribune : Lors du dernier World Economic Forum à Davos, de nombreux intervenants insisté l'écart croissant entre la bonne santé des economies émergentes et le marasme des pays industrialisés.<br /> Partagez vous cette analyse ?<br /> <br /> Niall Ferguson : Sur un plan historique, la crise financière est un épiphénomène. Il s'agit d'un événement relativement discret qui intervient dans le contexte d'un déplacement massif du pouvoir<br /> économique de l'Occident vers l'Orient. En réalité, cette crise n'a fait qu'accélérer ce transfert, qui avait débuté bien avant 2007.<br /> <br /> Est-ce que dans l'histoire, le monde a connu de tels transferts de pouvoir ?<br /> <br /> Si on regarde un peu plus d'un siècle en arrière, on a connu un phénomène comparable, lorsque les Etats-Unis et l'Allemagne ont pris le pas sur la Grande Bretagne dans le palmarès des puissances<br /> industrielles. Dans le premier cas, ce changement s'est fait en douceur, les Etats-Unis doublant la Grande Bretagne dans les années 1870, et cette dernière acceptant très bien sa relégation<br /> graduelle d'un statut de senior à celui de junior dans le cadre d'un partenariat anglo-américain. En revanche, dans le cas de l'Allemagne, même si ce pays avait des affinités culturelles avec la<br /> Grande Bretagne, le résultat a été un conflit désastreux. Aujourd'hui, lorsqu'on se penche sur la relation sino-américaine, on peut se poser des questions. Est-ce que le partenariat économique<br /> sino-américain va continuer à exister ? S'il devait disparaitre, par quoi serait-il remplacé ? Par une simple compétition entre deux rivaux, ou par quelque chose de plus sérieux, voire par un<br /> conflit ?<br /> <br /> Quel est votre pronostic ?<br /> <br /> Je ne suis pas fondamentalement pessimiste et je ne crois pas que nous sommes à l'aube d'un nouveau type de guerre froide, ou qu'un jour éclateront de véritables guerres entre les Etats-Unis et la<br /> Chine. Ce n'est pas inévitable. Mais parallèlement, si l'on considère l'importance de la demande chinoise en matières première, demande qui va aller en s'amplifiant, et l'offre mondiale de ces<br /> ressources minières ou naturelles, il parait probable qu'une rivalité va s'instaurer entre les puissances occidentales et la Chine. Ce ne serait pas une surprenant, dans la mesure où la plupart des<br /> grands conflits de l'ère moderne ont eu pour enjeu des matières premières. Au XVIe et XVIIe eme, on s'est battu pour l'or et l'argent, au XVIIIe pour le sucre et les épices, au 19eme pour le<br /> charbon, au XXe siècle pour le pétrole...Voilà pourquoi je ne serais pas surpris de voir le partenariat sino-américain, qui remonte à 1972, prendre fin. Et je pense que nous assistons actuellement<br /> à sa désintégration.<br /> <br /> Vous vous placez dans une perspective de long terme ?<br /> <br /> Pas tant que ça. En fait, on entend déjà beaucoup de critiques chinoises sur la politique américaine. Quand j'étais à Pékin en novembre dernier, les Chinois ne cessaient de taper sur Ben Bernanke<br /> pour sa politique monétaire QE2. Sur le plan militaire, la visite à Pékin du secrétaire à la défense Robert Gates en janvier a été marquée par des signaux très symboliques de la montée en puissance<br /> militaire de la Chine. Nous avons déjà des preuves que ce mariage prend l'eau. La réalité, c'est que ce qu'on appelle la Chinamérique se résumait à un mariage économique entre un épargnant et un<br /> dépensier et j'ai toujours pensé que des alliances de cette nature ne durent pas. Passé un certain point, il s'agit d'une amitié très illusoire. Et pour des raisons essentiellement économiques, on<br /> va surgir des frictions entre les deux puissances. Au cours de la prochaine décennie, il est peu probable que ces tensions prennent un tour militaire mais sur le plan diplomatique, on voit déjà les<br /> Chinois entrain de se positionner dans la région Asie Pacifique. A Séoul par exemple, les Coréens reconnaissent que la Chine est déjà devenue la puissance dominante. Que c'est le pays avec lequel<br /> ils ne veulent pas avoir d'ennuis. Or Washington n'a pas encore pris la pleine mesure de ce changement. Sans doute parce qu'au cours de la dernière décennie, les administrations successives se sont<br /> surtout concentrées sur le Moyen Orient et les conflits en Irak et en Afghanistan. Mais au cours de la même période, la Chine a émergé si rapidement, qu'en termes de PIB calculé en parité de<br /> pouvoir d'achat, la Chine, en y incluant Taiwan et Hongkong a déjà atteint la taille des Etats-Unis. Et pourtant, les Américains sont toujours persuadés que le partenariat sino-américain est<br /> inscrit dans la durée. "Ils ont besoin de nous autant que nous avons besoin d'eux", expliquent les officiels américains. Mais ils se trompent : chaque année, la Chine a de moins en moins besoin des<br /> Etats-Unis. Inversement, les Etats-Unis ont de plus en plus besoin de la Chine.<br /> <br /> La crise de la dette souveraine semble s'être calmée en Europe, et pourtant vous restez pessimiste. Pourquoi ?<br /> <br /> Il y a déjà dix ans, j'avais annoncé que la zone euro serait une entité instable parce qu'une union monétaire sans une union fiscale n'est pas durable. Cette analyse a été validée par la crise.<br /> Actuellement, je crois que la situation reste très fragile, et peut aisément se résumer par une question : l'électeur chrétien démocrate allemand est-il prêt à accepter un changement institutionnel<br /> conduisant à des transferts de revenus de l'Allemagne vers la périphérie de l'Europe ? La réponse est non ! Jusqu'à la réunification du pays, il était admis que l'Allemagne était le financier du<br /> processus d'intégration européenne. Elle devait fournir la première contribution au budget européen : pour la génération d'Helmut Kohl, il s'agissait d'une sorte de réparation après la deuxième<br /> guerre mondiale. Les nouvelles générations allemandes ne ressentent pas la même obligation. Ce qui pose un problème majeur, parce que s'il n'y a plus personne pour faire des chèques, le processus<br /> d'intégration européenne ne peut pas continuer. En fait, il pourrait même aller à rebours. Donc le premier problème est cet obstacle politique, Angela Merkel ne peut pas ou ne veut pas expliquer<br /> aux citoyens allemands ordinaires pourquoi ils doivent continuer à financer ce processus. Il y aurait pourtant une réponse très simple : si les Allemands refusent de continuer à payer, les banques<br /> des Landers allemands vont couler. Car il ne s'agit pas d'une crise de la dette souveraine, mais d'une crise bancaire, dont l'épicentre se situe en Allemagne. Mais ce raisonnement échappe<br /> complètement à l'opinion allemande, qui pense qu'elle travaille dure et doit payer pour ses voisins paresseux.<br /> <br /> Pourquoi dites vous que la construction européenne peut même aller à rebours ?<br /> <br /> Nous vivons une période de désintégration économique, qui est très profonde et structurelle. Si vous regardez les coûts unitaires du travail, depuis la création de la zone euro en 1999, vous<br /> constatez une divergence, et non une convergence, ce qui est très problématique. Dans la période précédente, on aurait résolu le problème avec des dévaluations dans les pays trop chers.<br /> Aujourd'hui, le seul ajustement possible passerait par des réductions nominales de salaires aux travailleurs Grecs, Irlandais, Portugais ou Espagnols, ce qui semble très difficile.<br /> <br /> Vous voyez un risque d'éclatement de la zone euro ?<br /> <br /> Ce risque est réel et je pense que ce serait une grande erreur de croire que simplement parce que l'Euro existe maintenant, il sera toujours là dans 10 ans. Le manque de volonté politique en<br /> Allemagne, et la désintégration structurelle à l'œuvre dans la zone euro, sont les deux facteurs qui rendent la survie à long terme de l'euro improbable. Parallèlement, du point de vue allemand,<br /> l'euro est un mal nécessaire, parce que sans lui, ils auraient les mêmes problèmes que la suisse d'une monnaie trop forte. Le meilleur argument pour la survie de la zone euro est qu'elle sert très<br /> eff<br /> <br /> <br />
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S
<br /> Y a des images qui parlent mieux que les textes : http://www.voltairenet.org/article168360.html<br /> Observez juste la photo qui accompagne le texte sur l’Egypte ; surtout le général au rire suffisant et les jambes écartées (la pub pour les joyeuses ?) ; pas besoin d’analyses sociopolitiques !<br /> <br /> <br />
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