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Emoi...

20 Août 2010 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie

Tractor.jpgJe suis désormais dépassé par les événements.

Où est le temps béni ou, dans la lignée de la guerre des boutons, on me disait être un "xagérateur".

En effet, les banques avaient perdus quelques millions, mais c'était peanuts, elles s'en remettraient.

 

aujourd'hui, entre les articles "contre toute attente" de Paul Jorion (sans doute un lecteur assidu de "la Chute"), les lugubres articles de "la tribune", je dois me rendre à l'évidence : mon fond de commerce est pillé...

Le congrès US s'alarme, les inscriptions au chômage sont mauvaises, et les chiffres industriels sont mauvais aussi.  

 

Mais je peux compter sur les teutons pour continuer à raconter des salades sur leur croissance. Visiblement, ils ne se sont pas aperçus qu'ils étaient à Stalingrad....

Mais, même eux sont capables de faire dans le lugubre, pour le "Spiegel", la Grêce est en mauvaise posture.

Dans certains endroits, le chômage atteint 70 %. Et si les débiles mentaux de Bruxelles se félicitent de la politique grecque; c'est qu'ils leur manquent une case. 

Car en fin de compte, entre mourir en combattant et mourir de faim, le choix est vite fait.

Pour dire à quel point ils sont dans la merde, c'est que même les albanais rentrent chez eux...

17 % des commerces en dépôt de bilan, et sans doute les 83 % qui restent ne valent guère mieux. Ils ont simplement un peu plus de gras à perdre...

 

Chez certaines peuplades, on évitait pendant les guerres, d'acculer les ennemis. Car c'est fort dangereux. 

 

Quand à la réaction des peuples, j'indiquerais un blog, c'est "anthropologie du présent". Il  dénombre, dans le monde, les émeutes, mouvements de masses, et autres bastons...

Rien que la liste est éloquente.

 

Même "Le Monde" vient de s'apercevoir que les tensions sociales s'accroissaient dans le monde, notamment, le tiers monde.

 

Pour trancher, je vais donner une bonne nouvelle : le sahel reverdit. La cause en est des trous et du fumier. ça, c'est un vrai phénomène économique, dont aurait parlé Braudel.

Pas les conneries sur "l'économie tertiaire" et la féminisation de la main d'oeuvre.

Staline aussi mettait les femmes au travail. Il leur faisait apprendre le métier de tractoriste (ça leur permettait de passer facile après au T34)...

Mais, c'est bizarre, à cette époque là, les femmes se précipitaient beaucoup moins sur le travail....

La pénibilité sans doute...

Et ne militaient pas franchement pour l'égalité dans le travail...

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L
<br /> @ Oysterhead<br /> (Référence au Blue Oyster Cult, l’un de mes favoris avec Debussy ?)<br /> <br /> Votre remarque est juste, mais les propositions de Paul Jorion sont plus « techniciennes » que techniques, ce qui n’est d’ailleurs pas contradictoire avec ce que vous dites sur ses pas de danse<br /> erratiques avec les partis.<br /> Pour prendre le cas de son interdiction des paris sur les prix, mesure en fait très politique s’il en est, on ne voit pas précisément qu’elle autorité supra politique pourrait se porter garante<br /> d’une telle mesure (il a le don footballistique d’éluder la question en répondant « qu’il y a déjà répondu » c’est-à-dire en touche). A moins bien sûr de retomber sur son dada de la gouvernance<br /> économique et juridique mondiale, animal somnambule dont il partage la selle avec ce pauvre Monsieur Attali.<br /> Les « milieux autorisés »-financiers et médiatiques notamment- nous annoncent inlassablement la dite gouvernance à l’horizon de nos enfants les veinards –air connu commun à tous les avenirs<br /> radieux- c’est dire si la réalité géopolitique du monde nous en éloigne un peu plus chaque jour.<br /> (C’était une parenthèse, j’en bois une dernière et je vais me recoucher).<br /> <br /> Never fear the Reaper.<br /> <br /> <br />
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D
<br /> les zetadésunis déprimés non j'y crois pas ... pas possible ...il faut être sérieux ... la reprise commence à se faire sentir dans ce beau et grand "pays" surtout à la frontière mexicaine où les<br /> narcotrafiquants profitent à plein de la dite reprise américaine...et pensent même à acheter le texas ... les pêcheurs , les hôteliers ,les restaurateurs du golf du mexique ..., avec l'aide<br /> généreuse de bp oeuvrent dans un effort commun surhumain à la régénération de l'american way of life ..., gm va de mieux en mieux , les "médecins "ont autorisé le patient en concalescence à<br /> sortir...en bourse..., les californiens quant à eux ont les bourses pleines ...de patates dorées au four ...nouveau régime de sèche en vogue au pays de gouvernator qui décidément porte bien son<br /> nom...<br /> <br /> <br />
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S
<br /> Encore un article comique sur le site du Figaro: "Le CAC 40 plombé par la déprime aux Etats-Unis".<br /> <br /> Pas possible!!??<br /> <br /> <br />
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P
<br /> Pour ceux qui ne connaissent pas le site 'Aux Infos du Nain', je le conseille vivement.<br /> <br /> http://auxinfosdunain.blogspot.com/<br /> <br /> Tout comme Patric, l'auteur du site 'Aux Infos du Nain' semble avoir intégré le concept au combien essentiel des Limites à la Croissance. Et je suis de ceux qui pensent que l'on ne pourra s'en<br /> sortir que si ce concept est compris et reconnu par le plus grand nombre.<br /> <br /> <br />
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O
<br /> A tous,<br /> <br /> Si le propos de Paul Jorion est sans doute moins politique ou plutôt plus "technicien" que celui de certains autres économistes (Lordon, Sapir ou Généreux, par exemple) - en témoigne d'ailleurs son<br /> rapport maladroit aux partis - , il n'en reste pas moins que certaines de ses propositions paraissent tout à fait légitimes, parmi lesquelles celle de l'interdiction des paris spéculatifs sur les<br /> prix, ce qui éviterait une spéculation irresponsable (singulièrement en période de tension sur les matières premières) et, plus indirectement, de servir aux marchés (ie aux institutions<br /> financiaro-spéculatives) des instruments financiers protecteurs (OATi, par exemple) d'effets inflationnistes dont ils sont aujourd'hui à l'origine.<br /> <br /> <br />
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L
<br /> @ Alcide<br /> <br /> Amicalement, bien sûr. Nous irons tous au paradis... des ivrognes !<br /> <br /> <br />
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L
<br /> @ peu près Tous<br /> <br /> Merci de m’avoir reçu comme je l’espérais, cela illumine mon dimanche soir (avec la 1664 bien sûr).<br /> <br /> @ Valuebreak<br /> <br /> Le père yann, il y a belle lurette que je lui ai proposé la même chose que vous. Je ne sais pas si cela l’a vexé, ou tout simplement qu’il n’en à rien à foutre de l’orthographe parce qu’il a l’air<br /> d’être très actif par ailleurs ? Que faire ? Une pétition ?<br /> <br /> @ Alcide<br /> <br /> Depuis que j’ai appris à taper des deux mains, j’ai perdu la vilaine habitude de me branler devant un clavier. D’abord je suis gaucher, et ma main droite sert à lever régulièrement les bouteilles,<br /> puis à les aligner en rang d’oignon sur l’unité centrale (atavisme : mon papa était réellement adjudant). Et puis concernant le support fantasmatique… Le père Paulo, hein ! …Même si le look<br /> Capitaine Haddock semble encore plaire aux dames…<br /> <br /> Sinon, vos griefs sur l’histoire des réserves fractionnaires sont inexacts. Jorion ne les a jamais remises en cause, je vous renvois à l’intégral du débat de l’époque (vous devez le trouver chez<br /> Etienne Chouard, ou chez Postjorion, ou encore posez la question au très honnête RST sur « écodémystificateur », moi en tout cas, je ne peux plus !). Simplement il n’y voyait pas pour autant de<br /> contradiction avec ses théories sur la circulation monétaire.<br /> <br /> De mon côté j’ai simplement et humblement (avec mon gros doute de loufiat d’hôtel autodidacte) émis l’hypothèse que ce genre de débat n’avait pas d’intérêt, parce que les limites de la « science »<br /> économique sont précisément qu’elle n’est que théorique. Le seul labo de la chose, c’est l’histoire, et l’immense mérite de Patrick (c’est vrai que c’est le seul à ma connaissance) est qu’il ne le<br /> perd jamais de vue.<br /> Je pense que les propositions d’un Lordon ou d’un Holbecq tiennent mieux la route face à celles d’un Jorion, mais quant à la « raison » théorique qui s’imposerait derrière, comme la parole de<br /> Moïse, je m’en tape !<br /> <br /> Je suis d’accord avec vous enfin sur la loi de 1973 à une réserve près, et je rejoins complètement à ce sujet Monsieur Werrebrouck, que j’ai déjà cité. Cette loi a été le pilier en France de la<br /> liquidation du compromis fordiste né au lendemain de la seconde guerre mondiale. Il est vrai qu’elle a servi dans un premier temps à « siphonner les richesses » selon votre expression. Mais depuis<br /> les grandes secousses financières de la fin des années quatre vingt dix, elle est surtout révélatrice du fait qu’il n’y a plus de richesses du tout à siphonner !<br /> <br /> <br />
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S
<br /> Cher La Gaule,<br /> <br /> Magnifique plaidoyer et belle défense pour M. Jorion, mais erreur de procès.<br /> Jamais, au grand jamais et du reste à quel vaniteux titre de compétences que je n'ai pas me serait-il venu l'idée d'attaquer cet homme dans son combat, ses idéaux, ses idées, ses positions?<br /> J'émets simplement la remarque qui semble être partagée par beaucoup quant à son comportement actuel. Je me pose la question de savoir s'il n'a pas, comme beaucoup d'autres, pris la grosse tête<br /> suite à ses succès divers et variées, ses passages médiatiques répétés et son "icônisation" par ses disciples.<br /> Je le trouve présentement arrogant dans les débats, suffisant dans ses billets, employant la première personne du singulier sans modération. De plus, son culte, il le vend bien, sous des apparences<br /> fallacieuses.<br /> La petite dispute sur son blog n'était pas directement avec lui, mais avec un des auteurs de billets se référant à l'agronomie tropicale que j'avais qualifiée, peut-être trop vivement, de compte à<br /> dormir debout. La réponse fût celle habituelle des khmers verts et consistant à tuer tout ce qui n'est pas proche de leur courant. Mal tombé, le petit rigolo et sans doute appartenant à l'une de<br /> ces o.n.g. vertes, multinationales et terroristes économiques par le biais de la désinformation. Il se trouve que j'ai une "petite" expérience de terrain et que je les ai vus à l'oeuvre ces zozos.<br /> Sur ces escroqueries, je pourrais vous en raconter des très vertes et peu mûres. je sais, c'est lours, mais je ne peux m'en empêcher. C'est un autre débat. par ailleurs, j'apprécie des personnes<br /> comme vous qui ne brûlent pas ce qu'ils ont adorés et conservent un esprit critique. Bravo. Et continuons d'accompagner Monsieur Raymond dans ses observations et comparaisons historiques.<br /> <br /> <br />
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A
<br /> ...on ne crachera à part sur Jorion pour autant, il est ouvert d'esprit et tolérant, parfois ses analyses sont même pertinentes. Il commet juste l'erreur de croire que ce système rendra les armes<br /> et s'autodétruira...<br /> Bref ,si je vous suis, il a dépassé son seuil de compétences.<br /> En ce qui concerne sa tolérance, effectivement elle est entière lorsque le commentaire va dans son sens.<br /> Faire des phrases policées sur l'économie c'est très bien, néanmoins le contenu est absent.<br /> Cette crise est essentiellement d'origine monétaire , basée sur l'escroquerie de la création monétaire privée et de l'obligation pour les états de recourir à la dette privée qui a littéralement<br /> siphonné la richesse produite depuis le 25 janvier 1973.<br /> Bien entendu ces obligations sont contre nature,parfaitement anticonstitutionnelles et traduisent un véritable coup d'état de la haute finance sur les gouvernements occidentaux.<br /> Pas un mot non plus du sieur Jorion sur l'escroquerie de la réserve monétaire bancaire dite fractionnée qui permet aux banques de prêter l'argent qu'elles n'ont pas.<br /> Pourtant la situation est suffisamment grotesque pour être remarquée, les stress test considérant viable une banque qui prête 10 fois ses fonds propres mais pas celles qui le prêtent 30 fois<br /> ...<br /> Pour les gouvernements cela relèverait de la haute trahison et pour les banquiers du pénal aggravé et du régime de la faillite avec saisie des biens personnels .<br /> Pour un type qui a travaillé dans une grande banque américaine, ne pas le savoir est pour le moins surprenant.<br /> En bref ce type n'apporte rien à la société des hommes alors que son accès aux médias permettrait de le faire.<br /> C'est mon principal reproche de ne pas apprécier les inutiles.<br /> <br /> <br />
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V
<br /> @ Simplet : Pour Yann, voir tout simplement son blog ici :<br /> <br /> http://lebondosage.over-blog.fr/<br /> <br /> <br />
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L
<br /> merci "LaGaule" pour ton long et fort intéressant article sur Jorion, le petit bourgeois éffaré par les outrances du capitalisme....On ne crachera pas sur Jorion pour autant, il est ouvert d'esprit<br /> et tolérant, parfois ses analyses sont même pertinantes. Il commet juste l'erreur de croire que ce système rendra les armes et s'autodétruira et qu'après tout l'entendement humain reprendra le<br /> dessus....et alors Zorro arrivera ! avec son cheval et ses grandes réformes...<br /> <br /> <br />
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A
<br /> Voici l'adresse de la vidéo du malade mental :<br /> http://rutube.ru/tracks/3167968.html?v=c6247005e6e1bbb461ea9684118be419<br /> <br /> <br />
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A
<br /> @Alcide<br /> <br /> Je l'ai vue plusieurs fois cette fameuse vidéo. Je sais pas moi, mais d'instinct, et contre toute attente, je sens que vouloir faire de Jérusalem la capitale du Monde, c'est un plan qui pue<br /> vraiment, mais alors vraiment, du cul.<br /> C'est dans ces moments là, que l'on se dit que les sites d'info "conspirationnistes" à tendances ésotériques et paranoiaques peuvent avoir leur intérêt.<br /> <br /> <br />
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S
<br /> Cher Boréas,<br /> parce qu'il faut simplement un chef qui montre une direction commune et fait respecter un cadre légal. Le libéralisme tel que débattu sur une autre page de ce blog, c'est le respect de l'entreprise<br /> comme oeuvre social appelé auparavant "paternalisme" et sans contrainte idéologique ou liberté idéologique. L'ultra n'étant qu'une extrême rejoignant l'autre extrême avec les conséquences extrêmes.<br /> <br /> <br />
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S
<br /> Bon, bien merci à tous de l'analyse relative au belgo-breton. Je suis obligé d'imprimer vos commentaires pour lire, relire et encore relire. Tant il y a de la profondeur dans ce que vous écrivez.<br /> Et comme je suis un vieux con peu cultivé, il me faudra un moment pour apprécier votre analyse dans toute sa finesse. Merci aussi de me prodiguer un peu plus d'info su "Yann". Qu'est-ce? Merci<br /> encore Monsieur Raymond pour laisser de la place à cette qualité d'échanges.<br /> <br /> <br />
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A
<br /> Je pense que l'on parle un peu trop du sieur Jorion qui a tout juste inventé l'eau tiède.<br /> La masturbation philologique ne procrée généralement rien de bon , même avec beaucoup d'insistance.<br /> Cet individu, que je considère particulièrement terne et parasite de la société accède à de nombreux plateaux télévisuels , parce que certainement sous-marin de la clique de Jacques Attali.<br /> Nous remarquerons tous que le blog de Jacques Attali figure en bonne place parmi les préférés de Jorion.<br /> Lequel Attali déclare à la télévision du Sénat que la future capitale du monde sera Jérusalem !!!<br /> ( Pour ceux que cela intéresse chercher sur Ru Tube ..., la vidéo est censurée sur les distributeurs classiques du porno occidental )<br /> On ne sait plus si l'on doit en rire ou en pleurer tellement le grotesque, l'imbécile, la traîtrise ont envahi les médias et cette pseudo élite véritablement mafieuse.<br /> <br /> <br />
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V
<br /> @ La Gaule, et @ Simplet par extension :<br /> <br /> La Gaule, je découvre en vous un frère jumeau ...<br /> j'ai également découvert le blog de P. Jorion en 2007, il a été ma lecture initiatrice à une découverte de l'économie, son vocabulaire, ses méthodes, ses intervenants, ses impasses ... lectures qui<br /> restent aujourd'hui le socle de mes connaissances. A l'époque, je décortiquais les commentaires, les soupesais, demandais des précisions ...<br /> <br /> je suis infiniment redevable à P. Jorion de son travail de cette époque, et il en a gardé mon estime.<br /> <br /> est apparu alors l'excellent François Leclerc ... que je lis toujours aujourd'hui ...<br /> <br /> je dois avouer que je survole le blog de P. Jorion parce qu'il ne m'apprend plus rien de fondamental ...<br /> <br /> et on arrive au blog de Yann : ma toute première lecture de la matinée ... quel bons sens, quel ancrage dans le terrain, quelle diversité, quel don d'observation géographique ! un régal. sauf<br /> l'orthographe, un vrai repoussoir. La Gaule, si vous connaissez Yann, dites lui que je veux bien corriger ses textes avant parution ...<br /> <br /> et ma deuxième lecture ? ben, celle de Patrick, ici présent. qui apporte une dimension historique essentielle, introuvée ailleurs ... le nombre de recherche historiques sur internet que je fais<br /> suite à sa lecture ne réduit pas ...<br /> <br /> à ces trois auteurs : MERCI !<br /> <br /> <br />
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W
<br /> Paul, il aurait pu te citer toi et Bea.<br /> <br /> Un « article LaChute’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Patrick Reymond est le « bloggeur Lachute’ » qui vit<br /> exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.<br /> <br /> <br />
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L
<br /> @ Simplet :<br /> mon « grain de sel » un peu long sur Jorion.<br /> <br /> C’est le meurtre du père votre histoire ! Je le dis presque sans ironie parce que je suis aussi passé par là.<br /> J’ai fait partie –sous des pseudos divers et mon vrai nom (Dresse)- de la première génération des commentateurs de Paul Jorion dès le début de l’année 2007, un jour que j’étais parti acheter un<br /> polar russe à la FNAC, et en était finalement sorti avec le premier bouquin du Maître, rencontré par hasard en traversant le rayon économie.<br /> A l’époque il y avait encore toute la bande (terme non péjoratif, tous ces gens sont remarquables par leur passion et la connaissance pointue de leur sujet) de la future officine concurrente qui<br /> écrivait ponctuellement chez lui (les AJ Holbecq, Etienne Chouard –quoique lui a rallié le bal courant 2008- Jean Bayard, Jean Jegu, RST etc.). Jorion était encore alors au meilleur de sa démarche,<br /> celle que j’appelle sa phase didactique, laquelle correspond à ses deux premiers bouquins sur la grande crise financière, tous deux excellents (« vers la crise du capitalisme américain » et «<br /> l’implosion »).<br /> C’était l’époque où il se contentait d’analyser les arcanes de la crise, avec l’énorme avantage d’avoir été longtemps acteur au cœur du système (en tant qu’analyste précisément, puisqu’il se défend<br /> lui-même d’avoir été trader), tout en étant capable d’exprimer un point de vue extérieur de par sa formation d’anthropologue. Cette période a été d’une grande importance pour moi, puisqu’elle m’a<br /> permis d’aborder en autodidacte et par un biais original (le ping pong livres, blog, commentaires) un domaine dont j’ignorais absolument tout. Pour cela, je n’arriverai jamais à détester Paul<br /> Jorion.<br /> <br /> Jorion a donc un avantage sur ses détracteurs, même ceux qui peuvent passer pour plus calés que lui en économie « pure » -ce que j’appelle moi la « scholastique économique »- celui d’avoir compris<br /> que les faits économiques n’étaient rien sans les rapports de force qui les expriment, lesquels, eux, n’obéissent que très partiellement à une logique économique.<br /> Il est bien possible de parler du marteau et de l’enclume sans dire un mot du forgeron et de ses créanciers, mais alors nous sortons du discours matériel et fonctionnel pour rentrer dans celui de<br /> la sémantique (qu’est le marteau ?) ou de la métaphysique (Pourquoi Le Marteau ?). La prétendue science économique n’est qu’une branche moderne et appauvrie de la philosophie, traversée comme un<br /> champ magnétique par d’insolubles problèmes métaphysiques et sémantiques -d’ailleurs souvent mis en scène de manière métaphorique- dont cette histoire de « monnaie », qui a longtemps occupé son<br /> landerneau, n’est pas le moins pesant.<br /> J’avoue que j’ai été moi-même complètement séduit par l’image presque poétique d’une masse monétaire ne connaissant d’autres accroissements que sa propre vitesse de circulation, laquelle ne serait<br /> rien d’autre que la circulation d’acteurs en acteurs des fonds déposés par les particuliers auprès des banques. Avais-je « raison » d’être poète ? Je n’en sais rien et je m’en fiche, car là n’est<br /> pas le problème.<br /> Ce que je sais, c’est que Jorion ne rendra jamais les armes à ce sujet face à ses détracteurs, parce qu’il sait très bien que ceux-ci tiennent à se placer sur le terrain d’une impossible «<br /> compétence économique », un terrain où il devient en revanche possible de défendre n’importe quoi parce que le sens des mots y est vite ambivalent et insaisissable.<br /> Il serait plus simple de définir le sens précis que l’on entend donner à la monnaie en tenant compte de l’avis du forgeron, c'est-à-dire de lui donner une signification POLITIQUE en regard des<br /> rapports de force POLITIQUES que l’on entend instituer (pour être honnête, cette démarche ressemble plus, l’obscure question des « principes économiques » mise à part, à celle empruntée par la<br /> troïka Holbecq, Derruder, Chouard). Mais cette réduction à un plus petit dénominateur commun ne semble pas intéresser Paul Jorion.<br /> <br /> Pourquoi ? Ici, nous rentrons dans la grande histoire chère à Patrick. Il y a eu sans doute un « moment Paul Jorion » correspondant à la phase occidentale de la mondialisation, allant à gros traits<br /> de la non convertibilité du dollar sous Nixon à l’introuvable G20 d’avril 2009. Il s’agit de la mondialisation dite « néolibérale » portée par l’individualisme méthodologique cher aux anglo saxons,<br /> et dont la société américaine portait plus particulièrement le paradigme. Les contradictions exprimées par ce vaste mouvement historique semblaient même ne pouvoir être résolues que dans<br /> l’achèvement de sa propre dynamique : une gouvernance économique mondiale verrouillée par le droit et s’imposant à tous les acteurs, y compris ceux que JC Werrebrouck appelle les « entrepreneurs<br /> politiques ».<br /> C’est à l’aube de cette phase, comme beaucoup de gens de sa génération, que Paul Jorion a rencontré le paradis sur terre. L’Amérique effervescente des années soixante, travaillées par des forces de<br /> contestation et de « libération » de toute obédience, artistique notamment. C’est probablement de cette rencontre que Paul Jorion a intégré la conviction que l’avenir ne pouvait être qu’américain<br /> et, par la logique de l’américanisation du monde, global (le contraste entre les promesses nées de cette rencontre et un drame personnel noué pendant la seconde guerre mondiale a sans doute joué un<br /> rôle aussi).<br /> Je ne vois pas d’autre raison susceptible d’éclairer sa démarche stratégique, car il s’agit bien de stratégie. Sinon, comment appeler autrement le fait de choisir la sémantique contre la politique<br /> ?<br /> <br /> Le problème de Paul Jorion, c’est tout simplement l’imprévisibilité de l’histoire. Car il est clair depuis au moins un an que nous sommes en train de glisser rapidement vers une autre phase de la<br /> mondialisation, celle-là échappant complètement aux occidentaux, qui auront perdu toutes leurs clés dans le tourbillon de la magie noire financière et d’un libre échange obtus.<br /> Cette mondialisation verra le retour en force des masses nationales, seul contre poids plausible au morcellement identitaire porté par la première phase. Mais ce mouvement sera plus subi qu’impulsé<br /> par l’occident, réduit à l’état de spectateur en déclin. Il est clair aussi que, face à ce grand retournement, les recettes mondialistes préconisées par Paul Jorion auront autant de pertinence<br /> qu’une épuisette pour aller chasser l’ours.<br /> Dans cette large perspective, les défauts que l’on peut prêter au druide de la finance mondiale me paraissent véniels, car il ne provoquera jamais de cécité que chez les aveugles. Si l’on est<br /> allergique au personnage, on évite son officine, point barre.<br /> Je dois dire aussi que, bien que m’étant aussi heurté durement à ses positions, il ne m’a JAMAIS censuré sur son blog. Sur la question du « réchauffement climatique » il m’a laissé en plan face à<br /> la meute, mais c’était la règle du jeu et, de toute façon, je n’ai jamais cédé un pouce de terrain à tous ses gugusses.<br /> <br /> Yann, du « bon dosage » (l’excellent « le bon dosage », même si l’ami Yann écrit comme une taupe en plein soleil) m’a parlé de lui comme d’un sectateur. Pour moi, c’est erroné. Paul Jorion est une<br /> sorte de prof séminariste défroqué qui a fondé une espèce d’école dans son coin.<br /> Why not ? Et tant mieux s’il arrive à en vivre. Que certains (allez, je lâche le morceau, j’en ai fait partie) investissent là-dedans plutôt que dans des sicav « dynamiques » est rassurant, non ?<br /> On sait, Patrick vient de l’apprendre, que ce mec a des antennes. C’est le Paul Mac Cartney de l’économie politique, toujours au courant de ce qui se fait partout et prêt à en faire autant. Patrick<br /> n’a qu’à ouvrir une tribune libre à Holbecq sur la monnaie, ça lui fera plaisir.<br /> Ou mieux encore, il crée une page « Le petit contre Jorion culturel » consacré uniquement à des groupes punks identitaires (il nous rase, le barbu, avec ses babas cool).<br /> Sinon, il reste pour moi un type peu banal. Probablement profond et captivant après la huitième bière, si l’occasion s’en présente…<br /> <br /> Amicalement<br /> (votre orthographe, c’est pas bien grave, vous êtes presque meilleur que Yann)<br /> <br /> <br />
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L
<br /> hier nous étions au bord du gouffre et aujourd'hui nous avons fait un grand pas en avant !<br /> (il vaut mieux en rire qu'en pleurer!)<br /> pour les allemands c'est Stalingrad...j'aime bien l'image!<br /> ils y en a qui vont se réveiller avec la gueule de bois, qui n'auront rien vu venir à force d'enfouir la tête dans le sable...en octobre/ novembre on va bien rigoler avec un dubble deep, comme ils<br /> disent, un "retour" en récession et surtout un krach boursier d'une magnitude 9 sur l'échelle de Richter<br /> <br /> <br />
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