Energie : entre nucléaire et le reste...
27 Mars 2013 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie
L'IRSN reconnaît un coût pouvant aller jusqu'à 760 milliards d'euros pour un accident nucléaire en France. Il est clair que ce coût est sous estimé, car vraisemblablement, si la fourchette haute devait arriver (5 800 milliards), il n'y aurait pas de coût, parce que cela voudrait dire que l'économie française s'écroulerait, et vraisemblablement, toute l'économie européenne.
Nous ne sommes pas l'URSS, ni la Russie, pour avoir de vastes portions de terrains inoccupés. En outre, c'est contraire à toute politique d'un état, qui cherche à se constituer des proportions géographiques sûres, ou du moins, c'est ce que tout état digne de ce nom a toujours cherché à faire, à se donner une profondeur stratégique. Ou à la bâtir.
Ce nucléaire est condamné, et on parle souvent par amalgames. Certains, comme les sels fondus sont beaucoup plus prometteurs, nettement moins risqués, mais le problème, c'est qu'ils n'existent
pas encore, hors du laboratoire.
En outre, l'arrêt des réacteurs à sel fondus repose sur
des techniques complètement passives, contrairement à ceux existant.
Que se passerait il si une tempête solaire arrêtait tout le réseau électrique, comme ce fût le cas au XIX°siècle aux USA ? A l'époque, seul le télégraphe, récent, fut impacté, et cet impact fut
anecdotique, mais aujourd'hui, je serais curieux de savoir l'effet d'une indisponibilité de l'électricité sur la "sûreté" nucléaire.
En outre, nous ne connaissons pas la fréquence des coupures solaires. C'est une donnée importante à savoir, et nous ne disposons pas d'historique, et pour cause, l'électricité est une "invention" très récente...
A côté, on s'aperçoit que tout, absolument tout est politique, car les potentiels éoliens, notamment offshore, sont considérables, de 80 GW en offshore en France, et on traîne les pieds pour l'exploiter. (Sans compter, bien
sûr, éolien terrestre et hydrolien).
Cela ne correspond absolument pas à une certaine vision "économique", "moderne".
Car, le pétrole avait cela de commode, pour les gouvernants, de ne nécessiter qu'une fraction des mains d'oeuvres antérieures, pour produire de l'énergie, et permet, finalement, de faire
fonctionner une économie en pratiquant la lutte des classes sans le dire, et sans peine...
Les énergies renouvelables sont énormément consommatrices de main d'oeuvre (c'est pas "moderne"), c'est sans appel, et la production d'emplois par million de $ est phénoménale.
Mais, une main d'oeuvre flexible, malléable, ne sachant, au fond, rien faire, est beaucoup plus docile qu'une main d'oeuvre instruite, et disposant d'un savoir faire dont elle est fière.
Là, on recrée des conditions
"dépassées", une classe... "ouvrière" (Bééééhhh), syndicalement et politiquement active... (rebééééhhh).
En somme, tout ce que le système soviétique glorifiait : le spécialiste, et l'ingénieur... (tout néo-libéral qui se respecte à une crise cardiaque en lisant ces lignes).
2 jeunes centraliens plaident... pour les coopératives énergétiques... (recrise cardiaque du néo-libéral ), et s'ils poussent le vice un peu loin, Kolkhoze producteur d'électricité, ou autres, (troisième crise cardiaque du libéral)...
La coopérative a cela d'exceptionnel que les oppositions aux projets locaux s'évanouissent comme par enchantement... Et notamment, provoque l'effondement des
oppositions aux projets éoliens...
Mais, la coopérative est aussi, par essence, un projet local, et démocratique... (décès définitif du néo-libéral).
Je sais, j'aurais du mettre une pancarte à l'entrée de l'article : "Totalement interdit aux libéraux"...
En même temps, la question énergétique est une question de fond. On a beaucoup parlé "d'échec du keynésianisme". C'est surtout l'échec d'un keynésianisme dévoyé, qui a consacré l'argent... à l'argent, et non à crée des capacités réelles de production, comme prévu à l'origine...
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