Entre électricité et electricité...
Le Japon vient de se passer de 80 % de son nucléaire, et pourtant,
le Japon n'a pas cessé d'exister, résiliant malgré les cris d'orfraies des pro-nucléaires.
Bien sûr, il y a moins de clim à Tokyo, bien sûr, il y a moins d'emblèmes lumineuses : "Le Japon parvient à vivre et à maintenir son activité industrielle avec seulement 20% du parc nucléaire
existant ! " On a fait le tri entre l'utile et l'inutile. Entre le vital et le futile.
On peut se passer d'un tas de choses. La consommation électrique a explosé surtout après 1970 en France, et l'autorisation de la publicité, notamment télévisuelle. Les plus anciens se souviennent de l'époque où la télé n'avait pas du tout de pub.
On se demande d'ailleurs, dans un contexte où elle était entiérement publique, on l'a autorisée. Pour permettre de mieux te manipuler, mon enfant ? En créant des
besoins "indispensables", en réalité, tout à fait... pensables, et même superflus totalement.
Le jeune cadre dynamique nippon a abandonné son uniforme. Sans doute se sent il tout nu ?
En même temps, M6 nous gratifie d'une émission, et certains de leurs pensées.
Quelles solutions pour vivre sans pétrole ?
Les réponses sont courtes dans leur pensées. Biogaz et électricité pour les transports.
Mais il y a un gros "hic" dans leurs courtes pensées. La nourriture c'est du pétrole, et sans pétrole, pas ou peu de nourriture. Il en faut aussi pour la déplacer. Sans pétrole, pas de déplacement de nourriture.
Il y a de la terre en Afrique, nous dit on. Mais ça n'a jamais été le problème. Le problème est présent dès le 16° siècle.
Quand la superpuissance de l'époque (l'Espagne) crève la dalle, elle achète, relativement bon marché, du blé en Sicile. Jusque là, ça va.
Puis il faut le transporter. Par navire, qu'on assure. Jusque là, ça va encore.
Les coûts sont acceptables.
Mais, ensuite, tout se corse.
En effet, l'Espagne n'a que peu de voies navigables remontant profondément. Les cargaisons sont déchargées dans les ports, et il faut les voiturer.
Là, les budgets, pour des quantités très modestes, explosent.
Mais, ce n'est pas fini. Contrairement à ce qu'on a dit, ce n'est pas la nourriture qui fait le gros des budgets de 1500 à 1800, c'est le bois, qui sert à faire
bouillir la marmite.
Pour Braudel, quand les denrées arrivent au point de consommation, le prix est devenu gigantesque, mais le prix du bois qui fait bouillir la marmite est encore plus gigantesque.
Dans les années 1780, la France en consomme chaque année 20 millions de tonnes, simplement pour se chauffer, très peu, et préparer la nourriture.
Pour le monde musulman, le manque de bois est dramatique, notamment en Egypte.
Le pays en est réduit à importer du bois de chauffe, par les vénitiens.
M6, comme certains autres, pense en rat urbain, et très court : transport en commun plutôt que voiture, véhicule électrique.
Mais défoncer la terre sans pétrole, c'est dur. Et quand arrive l'accident climatique qui la production locale insuffisante, c'est compliqué d'importer.
Quand la route a disparu, comme en Afrique, c'est encore plus dur, les ports ont des avantages décisifs, même si, dans les siècles passés, ils étaient régulièrement décimés.
Les villes d'ailleurs, ne couvraient que 80 % de leur renouvellement par la natalité.
La question énergétique va beaucoup plus loin qu'on ne le pense. S'il était avantageux d'habiter un port, parce que celui-ci pouvait aller chercher les denrées loin, il importait aussi les véroles.
Les courtisans, partisans du libre échange disent que c'est le container et l'internet. En France, en 1983, les deux n'existaient que peu, ou pas. Les jaunes ont des soucis avec leurs containers. Ils arrivent à les expédier plein en Europe, pour les rapatrier vides, ou remplis d'ordures.
Et l'internet, sans jus, c'est pas terrible... En outre, comme dans le cas africain, sans infrastructures, et celle-ci sans entretien périssent vite, l'internet aura vite fait de disparaitre (bien entendu, les hommes et femmes de goût, prévoyant, auront imprimé les 1400 articles de "La Chute").
Aux temps anciens, on voyageait beaucoup. Mais à pied, sans rien comme bagages. Et en vivant sur le pays.
le transport, c'était pour le luxe, et rien d'autre.