Espagne : Asystolie...
22 Juillet 2013 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie
l'Espagne est en train de mourir, économiquement parlant.
Le déficit commercial est tombé, désormais, pratiquement à zéro.
Les exportations bondissent à 20.89 milliards d'euros (+ 7.3 %), et les importations diminuent à 20.92 (- 2.2 %), en mai 2013.
C'est le signe d'un très fort accroissement de la crise, et une très mauvaise nouvelle, pour les économies françaises, italiennes, et allemandes, les plus proches, et bien sûr chinoises et nipponnes.
Il est clair qu'avec un taux de chômage de 27 % et de 60 % chez les jeunes, ce genre de phénomènes n'est pas perdurable, mais pour l'Espagne, il y a une bonne nouvelle, quand même. Maintenant, elle peut faire faillite et changer de monnaie, complétement, avec un déficit réduit à 27.5 millions.
On peut comparer avec le déficit record de 2007 à -96 885 millions de USD. Vous savez, l'époque où l'Espagne était LE modèle, avec des finances publiques équilibrées et quasi en excédent, peu de dettes publiques, mais beaucoup de dettes privées (à imiter selon Sarkozy),un libéralisme assumé et 800 000 immigrants par an.
Le graal, c'est à dire la croissance a chuté de 96 % en 50 ans.
Pour compléter ce tableau, il faut signaler, le "tiercé gagnant chaque année", dont on nous parlait quand je faisais mes études d'économies, c'est à dire, le tourisme, qui dégage toujours de gros excédents. Et relativise ce déficit minime de 27.5 millions de dollars.
Si celui-ci est en crise, et recule désormais légérement, il n'en reste pas moins que 50 millions de personnes "font l'Espagne". Mais la crise européenne touche aussi le nombre de touristes, et leurs dépenses.
Mais il parait vain désormais, d'attendre une croissance de ce secteur. On a atteint le stade d'une ondulation, que la crise énergétique devrait tirer, désormais,
années, après années, vers le bas.
Il reste un reliquat marrant : si la formation brute de capital fixe diminue, elle est encore importante, alors qu'en réalité, elle est tombée en dessous de
zéro.
Parce que la FBCF intégre un immobilier dont on maintien artificiellement le prix.
En réalité, la seule FBCF qui a
lieu en ce moment, réside dans l'investissement industriel, qui reste à des niveaux très, très modestes, parce que simplement, il y en a peu.
Les meilleurs performances en matière de production et d'exportation provient de la compression salariale, et de la meilleure utilisation de l'outil existant, donc avec un investissement proche
de zéro, et mieux, un désinvestissement certain avec les dépôts de bilan, et la casse que cela occasionne.
Il reste que le coeur de cible de l'austérité, le déficit budgétaire, lui, se porte très bien, et même on ne peut mieux.
Pour les autres pays, ce coup d'accordéon est une catastrophe, visible en France, dans le commerce extérieur, et la récession.
En effet, les firmes espagnoles et françaises connaissent une vieille intégration réciproque, visible dès 1914.
Elle se concrétise par la présence d'usines et surtout d'usines automobiles de constructeurs français, nombreuses, et productives.
Et comme la demande globale s'étiole, le "mieux" espagnol, est un "passe à ton voisin", la crise, et rien d'autre.
Sans doute une chose que ceux qui nous bassinent avec la mondialisation, n'avaient pas pensé.
Celle-ci était sensée nous apporter la croissance. Elle nous apporte la récession.
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