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Europe : une autre appréciation...

16 Décembre 2011 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie

pib-europe.pngSi GEAB 2020 fait du lèche aux eurocrates, d'autres ne cachent pas un point de vue diamétralement opposé, celle d'une nomenklatura se trompant obstinément, et avec constance.

Merkel a tort, " ce ne sont pas les déficits publics qui ont provoqué la crise mais l’excès de crédit bancaire ", et il n'y a selon krugman, aucun risque à monétiser la dette dans une période de trappe de liquidité. 

Cela parait plutôt sensé, en effet, le désendettement des acteurs privés réduit la masse monétaire, et mieux, tout ceux qui le peuvent liquident leurs avoirs pour se désendetter. 

 

Raison pour laquelle rajouter le désendettement public au désendettement privé est assassin.

Le pib européen qui n'a pas retrouvé son niveau antérieur, va donc encore se réduire, sous l'influence des politiques d'austérité.

 

La récession est là. Et l'Insee nous dit qu'il y aura une "brêve récession", et on peut admirer la qualité de sa boule de cristal.

On peut admirer aussi la bêtise incommensurable du gouvernement et de ses membres, cramponnés à la réduction du déficit public, comme horizon indépassable.

 

Un internaute a dit que le guichet ouvert par la BCE aux banques, leurs permettraient de reprêter aux états et sauverait le système.

C'est un schéma qui a toutes les chances d'échouer. Le problème est que dans les périodes troubles, comme dans les guerres ou les crises, seuls les plans simples, et les lignes de commandements courtes fonctionnent efficacement. 

En effet, on part sur un a-priori : submergeons les banques de liquidités, elles reprêteront aux états. Sans même se demander si elles vont le faire, et  pourquoi elles reprêteraient à des entités qui feront faillite si elles ne reprennent pas leur droit régalien de battre monnaie, et si elles le reprennent, elles n'auront plus besoin des banques...

 

Bref, on essaie de sauver l'inégalité de la société, et c'est bien là que c'est le problème. C'est insauvable, et les essais de réduire la part de la population est contreproductive et incite à l'insurrection.

D'autre part, la population désolvabilisée se venge impitoyablement : elle ne dépense plus l'argent qu'elle n'a plus, et elle sombre dans une mentalité de banlieue.
L'état perd beaucoup de son pouvoir de coercition quand les gens perdent progressivement tout.

Insensiblement, les personnes deviennent des rebelles, parce qu'ils n'ont plus le choix que de désobéir.

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