Grèce et sortie de l'euro...
La seule crise de l'euro, finalement, c'est qu'on ne veut pas reconnaître que l'euro est fini, c'est évident pour la Grèce depuis un moment, et c'est évident pour un certain nombre de pays dans l'immédiat, et un certain nombre, plus tard.
Le taux d'intérêt à court terme est démentiel, à 82 %.
" En zone euro, deux groupes de pays sont en train de s'éloigner l'un de l'autre de plus en plus vite.
1- Premier groupe : les États européens en qui les investisseurs ont confiance.
Leurs taux d'intérêt sont en train de s'effondrer.
Allemagne : taux des obligations à 10 ans : 1,8 %.
Pays-Bas : taux des obligations à 10 ans : 2,3 %.
Finlande : taux des obligations à 10 ans : 2,3 %.
Autriche : taux des obligations à 10 ans : 2,6 %.
France : taux des obligations à 10 ans : 2,6 %.
2- Second groupe : les Etats européens en qui les investisseurs n'ont plus confiance.
Leurs taux d'intérêt sont en train de monter.
Espagne : taux des obligations à 10 ans : 5,2 %.
Italie : taux des obligations à 10 ans : 5,5 %.
Irlande : taux des obligations à 10 ans : 8,7 %.
Portugal : taux des obligations à 10 ans : 10,7 %.
Grèce : taux des obligations à 10 ans : 19,3 %."
Le constat qu'on peut faire est double. Il y a un euro du nord et un euro du sud, et dans le sud, certains sont sur le point de sortir immédiatement, et les autres, un peu plus tard.
Pour l'Irlande, le Portugal, la Grèce, c'est déjà emballé, et le prix de la rigueur a été constaté : c'est totalement contre-productif.
En effet, remonter de 13 à 23 % le taux de la TVA dans la restauration, cela veut dire qu'on ait les moyens de la collecter, ce qui n'est pas le cas. On ne la collectait pas déjà à 13, et il est ENCORE PLUS RENTABLE, de frauder à 23, qu'à 13.
Avec une économie bâtie sur le tourisme, il est difficile d'imposer. Les possibilités de fraudes sont trop grandes et trop tentantes.
L'euro est un échec total. Il a détruit les économies du sud, les a conduit au surendettement, par des taux d'intérêts bas, alors qu'il leur en aurait fallu de plus robustes et les a désindustrialisé au profit de l'Allemagne.
L'Irlande n'est qu'un parasite, greffé sur l'Europe et qui a profité tant et plus de... La comptabilité. En effet, avec un taux d'IS à 12.5 %, le pays n'a finalement collecté que les sièges sociaux, qui choisissent d'y payer l'impôt, alors qu'à l'époque ce taux atteignait 50 % en Europe.
Le jeu des facturations internes et des sous-facturations, n'est pas très différent de l'hotelier grec qui "oublie" de faire une facture.
L'intérêt réel pour l'Europe et le pays est totalement nul à terme.
Mais l'important est aussi dans ce que disent les politichiens et leurs dénégations. "Pas de risques de r(s)écession" et "Athènes répondra aux demandes de la troïka ". Simplet soutenant
grincheux.
Le problème est qu'ils avaient déjà répondu à la troïka et que ça les a mis dans une merde noire.
Et quand on dit qu'il "n'y a pas de risques de récession", c'est bien qu'il est là, et il y a une faute d'orthographe, il faut des "S" à récession, pardon, sécession(s)...
L'air suffisant, pédant et borné, ça ne fait pas la compétence (ça fait un Caractériel Obstiné et Nuisible). Sinon, on serait bien burnés avec ceux-là.
L'intérêt des plans d'austérités n'est réel, que si quelqu'un joue le jeu de la relance ailleurs. Les USA n'en peuvent plus, les autres sont trop petits, la structure du PIB chinois est aberrante, avec plus de 50 % d'investissements et seulement 25 % pour les salaires, et une hypertrophie des exportations et une hypertrophie de l'extraversion.
Comme à toutes les époques, les gens bien placés espèrent se sortir sans trop de dégâts, voir enrichis par la fin de l'empire et du système.
C'est parfois vrai, quand il n'y a pas l'échafaud au bout.
Les poursuites vont être engagées, aux USA, en Grande Bretagne, et c'est un processus.
Il sera de plus en plus dur.
De plus en plus sauvage.
De plus en plus sanglant ? Nous vivons dans une crise "Out of control"...
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