Grêce : l'insurrection ou la mort...
La Grêce glisse lentement
dans la guerre civile, et les nouvelles annoncées pour son "sauvetage" ne devrait que jeter un peu plus d'huile sur le feu.
En réalité, les grecs sont dans une situation argentine, incapable de payer, et sans rien à privatiser. D'ailleurs, à l'argentine, il est probable aussi que les
renationalisations (sanctions ou abandons) devraient se généraliser dans les prochaines années.
En effet, on peut vendre ce qu'on veut à Detroit, ça n'a aucune valeur. Seul le métal vaut -un peu- quelque chose. Il faut donc devenir, dans cette optique là, ferrailleur et gitan.
JC Trichet, le nouveau pape, infaillible et insanctionnable, ne laisse pas d'autre choix que celui de la guerre ou de la mort.
Le pape, le vrai, a mis plus de 18 siècles à devenir infaillible et insanctionnable, et cette aspiration auraient bien fait rire les rois de France, les empereurs, ou n'importe quel potentat un peu important vivant au moyen-âge. Ils leur ont appris l'humilité chrétienne en les faisant bastonner, souffleter, empoisonner, assassiner...
A défaut, pendant une période, ils eurent chacun leur pape. A d'autres époques, les zones besants, florins, réaux, francs, ont aussi explosé.
L'argument -totalement idiot- des eurocrates, que "c'était la première fois" qu'on tentait une zone monétaire unifiée montre simplement leur inculture
crasse.
La rigidité des eurocrates et des dirigeants européens dans leur vision du monde, leur timidité vis-à-vis des seules solutions réelles et envisageables (création monétaire et/ou banqueroute partielle ou totale), ne fait qu'empirer la crise.
La Grêce, à cause d'eux, s'enfoncent dans les troubles et la récession. L'hypothèse d'une faillite grecque, n'est plus une hypothèse, les propos ont changés, c'est désormais une certitude. Les "conditions" posées par les dirigeants européens sont inacceptables. D'abord parce que la Grêce n'a plus rien à mettre au clou, et qu'ensuite des gens qui n'auront plus rien à perdre deviennent dangereux. Cela va même plus loin que cela, des gens qui n'ont plus comme optique que mourir de misère sont encore plus dangereux que ceux qui n'ont plus rien à perdre...
Les dirigeants européens sont pathétiques, pitoyables et idiots : "participation volontaire" du secteur privé au sauvetage.
Le but du secteur privé, c'est le profit, pas la bienfaisance. Sinon, la solution pour leur participation s'appelle l'impôt. Les Grecs peuvent très bien rééquilibrer facilement les comptes : en décrétant un impôt de 20 % sur le capital de la dette... (puis 20 % l'année prochaine, puis...)
Le "volontariat" du secteur privé, ça sera des clopinettes. A chaque fois, on sort les mêmes imbécillités profondes : on ne leur prêtera plus. Les argentins, comme plus récemment les islandais, n'ont eu aucun mal à retrouver des financements.
En effet, une fois la faillite survenu, il n'y a plus aucun risque...
En attendant, le parlement grec vote "la confiance" au gouvernement, qui ne bénéficie bien que d'un soutien réduit : 150 députés et la police anti-émeute. C'est peu.