Immobilier : re-bulle là-bas, déprime ici...
26 Mars 2013 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Immobilier
Aux USA, c'est la re-bulle immobilière, d'une autre nature. En effet, il ne faut pas imaginer un marché immobilier équilibré entre offres et demandes.
Parce que ce beau schéma est déséquilibré par les sociétés d'investissements, qui vendent et achétent des lots, entre grandes compagnies, et suivant leurs
politiques du moment.
A grand coups d'imprimantes, BB (ben bernanke et toujours pas Brigitte Bardot), couvre le pays d'argent et de grandes sociétés immobilières peuvent donc acheter, et les banques vendre des lots de
logements à prix amical, et qui se retrouvent sur le marché de la location.
Comme, structurellement, il n'y a pas de besoins, et un parc trop important, c'est le loyer qui sert de variable d'ajustement, surtout que les prix d'achats ont été doux, et que la location se
fait, à tout prix...
En bref, on a "twisté", le parc locatif, les maisons, à vendre ou saisis, devenant à louer, " Sur la côte ouest de
Phoenix, où les investisseurs ont concentré leurs achats, les loyers ont chuté de 100 dollars en moyenne l’année dernière (c’est-à-dire de 10% !) ".
Colony capital, une société possédant 7000 logements, à un taux d'occupation très bas, de 53 %.
Le fait que l'argent soit gratuit, ou quasiment a entraîné une augmentation des prix d'achats, mais en partant de très bas.
Le petit investisseur, chéri des médias et des hommes politiques est une denrée très rare. Voir inexistante.
Entre les prix qui augmentent, et les loyers qui diminuent, c'est donc une nouvelle bulle qui se crée, mais qui devrait quand même éviter les grands travers de la bulle précédente.
Mais cela montre l'inanité de parler de "marché immobilier", avec des grandes compagnies capables selon les époques de fausser, à la baisse et à la hausse, la totalité du marché.
En France, le marché du neuf n'en finit pas de s'effondrer, et on incrimine le gouvernement, ses "mauvaises mesures", alors qu'en réalité, le désaccord entre offre et demande devient un déchirement des adducteurs, et cela seul suffirait à faire tout capoter.
Là aussi, il n'y a plus de demande, des vendeurs lobotomisés qui pensent (enfin, plutôt croient) que la plus value à 2 chiffres fait partie des avantages acquis non négociables ("certains refusent de vendre pour un désaccord de 10 000 à 15 000 euros pour des biens d'une valeur supérieure à 500 000 euros" ) et des acheteurs parfaitement au courant que ça baisse, que ça baissera encore, et toujours plus.
Les acquéreurs éventuels ne veulent plus cracher, car ce sont des mauvais coucheurs : ""car en réalité, depuis la crise, le pouvoir d'achat immobilier des ménages a augmenté" ".
Et il ne veulent plus payer la costa croisière et l'audi du vendeur, lequel a acheté la propriété de 200 M2 sur 3600 M2 de terrain 250 000 francs il y a 20 ans, et qu'il veut revendre 500 000 euros.
Même S. Plazza n'arrive plus à vendre, et c'est vrai que ça ressemble de plus en plus à certains dîners, avec des vainqueurs et même des champions du monde.
Il est vrai qu'en plus, il se rajoute les goûts et relents de chiottes, et le simple bon sens n'est même pas respecté...
De plus, il est sûr que le type capable d'acheter, à l'heure actuelle et chypriote, de l'immobilier et de s'engager sur 20 ans, reléve d'abord et essentiellement de la psychiatrie.
ll vaudra mieux acheter après la faillite, et entretemps, se payer un coffre fort pour y mettre ses liquidités...
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