Islande : désendettement rapide et croissance...
8 Septembre 2011 , Rédigé par Patrick REYMOND
La "faillite" islandaise, accompagnée d'une dévaluation et d'inflation, a remis visiblement le pays sur les rails.
Alors que la Grèce s'empêtre dans une situation sans issue, l'Islande va bien, ou plutôt l'Islande va beaucoup mieux.
Je ne commettais pas d'erreur d'analyse. Un taux d'intérêt qui atteint 96 %, ça veut dire que les créanciers abandonne pratiquement pour rien leur créance.
C'est absurde, car même dans une banqueroute, on arrive à récupérer plus que cela, ou alors, ils escomptent ne RIEN récupérer, dans une crise qui devient vraiment incontrôlable.
L'Argentine, ou même la Russie ont toujours honoré une petite partie de leur dette. Même l'URSS a racheté une partie des emprunts russes de l'empire tsariste.
Les soviétiques les rachetaient au prix du marché, une bouchée de pain, mais ils avaient épuré une partie conséquente de leur dette ainsi, sans doute plus de 80 %, sans compter les 400 millions de USD pour "solde de tous comptes".
Ils ont été côtés jusqu'en 1996, et il était facile de les racheter en sous mains. Raison pour laquelle, en 1997, on en trouva beaucoup moins que prévu, sans compter la valeur numismatique de certains, supérieure encore à la valeur de rachat...
En même temps, l'Islande se voit attribuer un satisfecit du FMI, pour lui avoir dit merde et avoir réussi son redressement contre lui.
Pour ce qui est de l'économie réelle, elle est en plein redémarrage, et elle fonctionne aussi avec des produits locaux (tant pis pour les tomates importées).
Certains voient l'Islande adhérer à l'UE. On se demande pourquoi un bon cheval, l'Islande, voudrait faire cause commune avec une rosse étique.
Arrivé à ce niveau là, envisager
une adhésion à l'UE, c'est une maladie mentale, guérissable uniquement par une trépanation (sans anesthésie) au pic à glace.
En même temps, désormais, c'est l'Islande qui demande des comptes aux gouvernements anglais et néerlandais, pour avoir voulu le racketter. La liquidation des banques est assurée, et il y a de quoi rembourser les prêteurs. Les dits prêteurs, d'ailleurs, auraient bien mérité tout perdre.
"Comment des Etats membres ont-ils pu accepter les absurdes demandes britanniques et hollandaises?", s'est interrogé M. Grimsson dans une interview à la radio-télévision publique RUV. "Cela mérite une enquête "
La réponse est simple :
- les décideurs sont cons comme des valises (pardon pour les valises),
- ils sont aux ordres des banques (on peut être con et aux ordres, l'un étant indispensable à l'autre dans ce cas de figure).
Les contribuables ne sont, dans leur optique, que des serfs corvéables à merci. Et encore faut il distinguer le contribuable riche, objet de leur attention, des pauvres, objet du matraquage.
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