JAL s'en va doucement vers sa fin.
30 Décembre 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #transport aérien

Bien sûr, on peut faire traîner en longueur, remplir les avions en cassant les prix, licencier, réduire les destinations, mais il est clair désormais que les compagnies aériennes ont des problèmes, même en Asie où l'activité semble rebondir.
le paramètre est celui d'une faible rentabilité économique, encore anémiée par les yoyos du cours du pétrole, et la chute de la fréquentation de la clientèle solvable.
On arrive certes souvent à maintenir en valeur absolue le chiffre de voyageurs transportés, mais c'est, là aussi, à coups de remises.
Le "passager d'affaire" dont l'entreprise payait le billet est bel et bien en voie de raréfaction, dans un monde où le pétrole est en voie de raréfaction, au moins relatif.
En réalité, on va trouver la réponse dans un article du "quotidien du peuple économie".
"La guerre des prix entre le rail et l'aérien" :
" Nous avons ajouté deux vols quotidiens supplémentaires pour concurrencer la nouvelle liaison ferroviaire, ce qui nous fera huit vols quotidiens de Wuhan à Guangzhou, et le nombre passera de 12 à 14 au début de l'année prochaine. Nous essayons de donner plus de choix aux voyageurs, avec plus de remises sur les billets. La remise la plus importante pourra atteindre 80%, avec des prix pouvant aller jusqu'à 190 yuans, ce qui sera meilleur marché qu'un billet de train en seconde classe."
En résumé, on se croirait dans l'amérique de 1980. Mais la différence essentielle, c'est que l'amérique de Reagan laissait tomber ses voies ferrées, alors qu'elles sont flambantes neuves en Chine.
La fringale d'investissement ne se retrouvait plus aux USA de 1980.
L'histoire enseigne que dans deux modes de transports coexistent, l'un finit par cannibaliser l'autre. Même la coexistence entre le rail et le transport fluvial n'était pas évidente.
Circonstance aggravante, la Chine dispose d'une très bonne technologie de trains à grande vitesse, chose pour laquelle la presse française est remarquablement discrète.
JAL et BA (british airways) sont en situations très difficiles. Pourtant, les situations insulaires de leur pays d'existence les rendent théoriquement inattaquables.
Il faut être clair : l'existence même du transport aérien est en cause. Sa rentabilité économique; très faible, vire au rouge.
On devrait donc assister à des nationalisations de sociétés croupions chargés des liaisons vitales. L'heure du touriste visiteur est en train de se tourner.
Il faut dire que ce genre d'activités, c'était finalement les poubelles : prostitution, trafics, immigration clandestine, le monde des liaisons rapides était finalement un monde noir.
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