Kucinich : ça va barder...
Not' nain de jardin national doit se frotter les mains, les manifestations et les grèves refluent.
Après tout, il suffisait d'attendre. Il pense que les grèves des raffineries étaient une erreur qui ont poussé les gens dans ses bras, on ne touche pas à la bagnole.
C'est à très courte vue.
En effet, on peutn rendre le gouvernement responsable de cet état de fait. En outre, si des raffineries ont repris le travail, elles ne l'ont pas toutes faites, la production, c'est long à reprendre, et les terminaux sont encore en grève, ce qui rend l'intérêt de la reprise relatif.
En réalité, ici comme là-bas, c'est la profondeur de la couche de bêtise accumulée, en strates avec les mensonges, qui finit par rendre les gens fous furieux.
C'est le constat du représentant Kucinich aux USA. Comme Ron Paul, mais à l'opposé, il était un
personnage marginal au congrès, mais opposé à l'establishment.
Il avait d'aileurs mené des procédures d'impechment, à la fois contre G W Bush et contre D. Cheney, mais sans résultats.
S'il n'est guère menacé personnellement lors de l'élection des mid-terms, il a lancé un appel assez angoissé, appelant à barrer la route des nihilistes.
". Il nous signale effectivement que jamais une élection mid-term aux USA, généralement considérée comme une élection secondaire, n’a eu une telle importance ontologique. Dénoncer la présence du nihilisme comme facteur de la victoire probable d’une consultation électorale majeure est, aux USA, dans un système qui a établi son empire sur une dialectique de la raison, sans aucun doute exceptionnel (sans qu’on puisse s’empêcher de penser, bien entendu, que cette “dialectique de la raison” du système n’est rien d’autre que le faux nez de son nihilisme, – là aussi, les masques tombent). L’on mesurera cette importance, plus encore qu’aux résultats, aux événements qui vont suivre ces résultats si ces résultats sont conformes à ce qui est annoncé. "
Mais, en réalité, je crois qu'il se trompe. Les électeurs ne voteront pas pour eux, malgré leur nihilisme, mais à cause de lui.
Simplement, le ras le bol, palpable, d'un parti unique réparti en deux branches, fait le travail. Dans le magasin de porcelaine, les électeurs font rentrer un éléphant.
Pour tout casser.
Et une fois que le bal sera commencé, entre l'exaspération, la liquéfaction de la monnaie par le "quantitative easing 2", la crise qui va rebondir au niveau mondial, il y a des chances, que ce soit des Héberts et des Marats, qu'on fasse rentrer au congrès.
Des dizaines d'années après le début de la décomposition, on passe au stade suivant, celui de la déflagration.
Les gens aussi, au XVIII°siècle paraissaient passifs et acceptant tout (Jacques Denis).
C'est qu'en réalité, il faut des années pour que les révoltes mûrissent et arrivent à maturité, et pour cela, que les gens de la rue perdent totalement la foi dans le système.
Bien entendu, mes critiques (et celles de beaucoup d'autres), vis-à-vis du système, n'ont qu'un impact restreint.
Elles formulent (ou veulent formuler) l'aspect caché des apparences que le pouvoir en général veut donner.
Ce qui emportera le système, c'est justement la perte de cette foi, au niveau de l'homme de la rue.
La foi ne se commande pas, ne se décréte pas, mais elle vient et part toute seule.
LES GENS DE LA RUE FONT CONFIANCE. OU PAS. OU PLUS. ET CEUX QUI SE RETROUVE COCUS DEVIENNENT MECHANTS, SANS DOUTE PLUS QUE CEUX QUI ETAIENT DEJA AGNOSTIQUES...
Un processus révolutionnaire, c'est la fin d'une légitimité, et le début d'une autre qui émerge, dans le sang et les larmes...
Pour le président en exercice, il faut le reconnaitre, il ne compte plus. Sa couleur de peau était l'alibi pour faire passer le conservatisme économique le plus étroit.
Il risque, au soir du mid-term, de se retrouver avec deux oppositions, et non une seule. Alors, le système du parti unique à deux têtes aurait vécu, car il impliquait le partage du pouvoir, et non de l'opposition...
D'ailleurs, la présidence a tendance à devenir un peu le torche-cul en ce moment, à jeter après usage. Obama est usé, Sarkozy est usé et pourrait entamer sa elstinisation, et leur élection est récente.