L'AIE ne crait toujours pas le ridicule...
14 Novembre 2013 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie
En bon courtisans, les types de l'AIE ont très bien en tête que les derniers qui, chez eux, ont dit la vérité, ont été exécutés. En matière pétrolière, on ne peine pas les USA, ni leur modèle, à savoir suivant ce que disent les mexicains : "le gros porc obèse, au volant de son SUV 4X4".
Il n'y a pas si longtemps, ladite AIE prévoyait la consommation de 130 millions de barils jour en 2035, avec un prix du baril à 22.5 $ en 2020.
On admire la précision et la justesse de la prédiction, faite
à plus de 20 ans...
Aujourd'hui, toujours sans rire le
moins du monde, on annonce une consommation à 101, contre 99.7 prévues, en 2012 pour 2035...
1 % de progression, alors que visiblement, on reconnaît déjà s'être trompé de ... 22 % pour le volume (en 2035), et de 400 % pour le prix (aujourd'hui), sans doute 800 % serait plus réaliste.
Donc, d'après l'AIE, on augmentera le volume actuel de 14 millions de barils jours, grâce à un prix élevé.
Ceci, grâce aux "nouvelles sources d'énergies".
Les pétroliers ont besoin d'un prix compris entre 120 et 130 $ le baril pour :
- continuer "la politique de dividendes",
- investir. En effet, depuis 2006, l'investissement prospection et exploration est passé de 250 milliards de $ à 750 l'année prochaine (ce chiffre, par contre, est à peu près certain). Et pour le renouvelable de 40 à 250.
Le coût d'extraction n'est finalement, que le coût de l'énergie destinée à extraire la matière première. Si le prix augmente, mécaniquement, le coût de l'extraction augmente.
Quand à l'indépendance pétrolière des USA, c'est une vue de l'esprit, sauf si, la demande intérieure continue à s'effondrer.
Mais on nous rejoue le coup de "l'énergie abondante et... pas bon marché". En réalité, toute détente sur les prix propulsera la consommation.
C'est ça, la vraie "écotaxe", et elle n'a besoin d'aucun portique, ni de quoique ce soit...
Quand à la capacité du golfe de n'être pas larguée, elle est très menacée au contraire. Car, là, c'est la crise économique et sociale qui s'avère grosse de menaces.
Le Koweit lui aussi, est atteint de plein fouet par la montée des dépenses contraintes énergétiques, et la gratuité de l'approvisonnement, en eau, carburant, gaz et électricité n'est plus tenable.
D'autant que, vu le tarif, le gaspillage généralisé devait être la rêgle.
L'avenir du golfe ressemblera sans doute, en pire, à la Syrie et à l'Irak réuni... Les habitants de la péninsule d'aujourd'hui ne sont pas les gens frustes d'hier, mais ressemblent beaucoup aux américains "le gros porc obèse, au volant de son SUV 4X4", avec tout le tagada tsoin tsoin, du train de vie moderne.
L'avenir de cette région, est sans doute d'être renvoyé aux temps d'avant Mahomet, avec quelques voyous qui se tranchent la gorge
sous tous les prétextes.
Le seul truc intéressant, finalement, c'est que les courtisans de l'AIE apprennent à finasser, en "désolidarisant" les USA et le ROW (le rest of the world, c'est de toute façon que des trous du cul dont ils n'ont rien à foutre).
On peut lire le WEO de deux manières, l'une "optimiste", l'autre "pessimiste".
En réalité, si personnellement on a toujours pu me considérer comme pessimiste, ou plutôt, réaliste, je crains que l'évolution dépasse largement mes propres analyses, en rapidité de
déroulement...
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