L'emploi de merde...
L'emploi de merde a le vent en poupe, nous dit on. Pas tellement différend du retraité, payé à rien foutre, et qui n'a même plus à être nuisible pour gagner sa vie.
Il se contente d'être nuisible dans son mode de vie, ce qui n'est déjà pas mal.
Tous ici peuvent être témoin que j'avais déjà mis en exergue l'accent sur l'inutilité de bien des fonctions, qui s'appuient uniquement sur le fait que certaines activités gagnent de l'argent, sans aucun but, ni sens.
Ce qui leur permet de rémunérer des tas de gens, sans finalité. Après, quand le vent tourne, ces activités deviennent vite surnuméraires, et les cas espagnols, américains, grecs, les voient supprimer sans rémission, et jamais repousser...
Comme je l'ai dit souvent, à cela s'ajoutent les emplois de grandes villes, où c'est la gestion des nuisances de l'entassement qui produit l'activité...
Le travail non utile engendre et nécessite une domination sociale, et c'est sans doute pour ça que la classe ouvrière a payé le plus lourd tribut au chômage, en raison de sa contre-culture forte.
On aime pas tellement le rebelle, le masculin, on préfère le féminin, le soumis.
Mais la seule chose intéressante ici, c'est que c'est un média mainstream qui s'en aperçoit, 40 ans après...
Car l'évolution a été longue, et la rupture, c'est 1973, où l'emploi productif et industriel est remplacé par la bureaucratie privée, le retraité et le fonctionnaire.
Le problème essentiel est qu'on n'a pas su géré la décroissance de l'emploi productif.
Mais, ce que ne reléve pas le journal, c'est le problème actuel : le job "à la con", totalement inutile, voir nuisible le plus souvent, disparait lui aussi.
En 1945, le rectorat, c'était le recteur et sa secrétaire. le reste c'est du superflu. Et le traitement des nuisances internes de la bureaucratie. Un système autophage et autogyre.
On rigolait de l'URSS, mais l'URSS avait la convenance de ne compter dans son pib, que le réel et le physique, même si cela était sujet à caution, et que pour propulser les consommations de métaux, on n'allégeait pas les pare-chocs de voiture, ni les carrosseries...
Mieux, si les soviétiques souvent, faisaient semblant de travailler, les autorités aussi, faisaient semblant de les payer...
Contrairement au gérant des "infos du nain", qui considére les bureaucraties publiques et les retraités comme seuls coupables, la plupart des employés du privé ne foutent rien non plus, mais peignent une girafe au cou démesuré...
Là aussi, la gestion des dysfonctionnement internes tient lieu de travail et on s'aperçoit, avec les escroqueries dont sont "victimes", les entreprises, que le je m'en foutisme, le n'importe quoi et l'amateurisme règnent à tous les étages, et que la seule chose qu'on demande, finalement, c'est d'avoir l'air affairé, à défaut de l'être réellement, pendant que galère sans joie, une petite frange très réduite, réellement occupée et productive de la population...
D'ailleurs, le branleur est aisément repérable. C'est celui qui en a plein le bureau, et qui n'arrête pas.
Bien entendu, la distribution de dividende fait aussi partie de l'inutile incompressible. Car, la rentabilité désirée, à 15 %, est très loin des possibilités de
long terme (1.5 % est plus près de la réalité).
Là aussi, la baisse du dividende est concommittante avec la baisse des emplois de merde, et des emplois réellement productif...
J'ai vécu une restructuration dans la sidérurgie. En quelques mois, les effectifs étaient passés de 3000 à 1300 personnes, sans baisse de production.
Certaines étaient traumatisés de découvrir qu'elles n'avaient rien fait, pendant des années, et les survivants n'étaient pas vraiment stressés par le travail survivant.
Là aussi, la plupart des rescapés peignaient eux aussi, la girafe. On peignait moins de girafes, c'est tout.
Finalement le problème, c'est la pénurie de girafes...