La bureaucratie dans le désordre...

C'est significatif.
Mais je rappellerais un film de Fernandel. A une époque où il n'y avait pas de chômage, il voulait être LE CHOMEUR, et en devenant chômeur, il dit au fonctionnaire qui l'enregistrait : "au revoir collègue".
J'ai presqu' eu la même réaction il y a quelques mois.
A un collègue qui me disait du mal de la fonction publique, je lui demandais quelle différence cela faisait avec notre entreprise où :
- c'était le bordel,
- on ne vivait que de commandes publiques ou subventionnées,
- si on enlève le fait que faire pour redefaire et refaire, c'est toujours travailler, la somme finale et réelle de travail était peu élevée, sans parler des après midis avec certains poivrots et saoûlos qui cuvaient ou piétinaient dans la semoule...
- Si on y rajoute le vol et le pillage à tous niveaux, on peut dire qu'on battait largement la fonction publique.
Donc, une fois rajouté au secteur publique, stricto sensus, le secteur privé qui ne dépend que de lui, à savoir :
- la restauration (gorgé de subventions et baisses d'impôts et charges),
- l'agriculture (au niveau global, sans subventions, le revenu est négatif),
- les "faux libéraux" (médecins et professions médicales, par exemple),
- le bâtiment, (commandes directes ou subventions),
- l'automobile (pri-primes en tous genres),
- le complexe militaro industriel local,
- les compagnies des indes actuelles : les fermes en tous genres qui traitent eaux, transports en communs, ordures ménagères, etc, bien entendu, garantie par les impôts et les finances publiques.
On peut dire, que, presque quarante ans après l'irruption du libéralisme économique, le secteur privé à presque entiérement disparu dans notre pays.
USA et Royaume-Uni, par exemple, ont beaucoup d'emplois directs venant du gouvernement, mais, comme dans la vulgate néo-libérale, ce n'est pas bien, ils sont dissimulés dans un embrouillaminis d'administrations et de tiroirs divers, pour faire croire qu'il y en a moins.
Comme de bien entendu, ces tiroirs divers créent beaucoup de hiérarchies locales. On a suivi cette américanisation dans la "décentralisation", on a d'ailleurs, beaucoup décentralisé, pour faire endosser aux autorités locales, les créations de postes.
La manoeuvre était cousu de fil blanc : la loi impose des normes en tous genres, notamment les personnels d'établissements scolaires.
Quand l'état ne les respectait plus, il ne se condamnait pas en justice (il ne le peut pas), mais quand les collectivités locales eurent le bébé, elles s'aperçurent, que, non content de devoir créer des services de gestions, les normes légales n'étaient pas respectées.
Bien entendu, les "compensations" offertes par l'état, ne prévoyaient pas cette inflation de fonctionnaires.
Autre exemple : 30 élèves de plus sur la haute loire, a, une année, représentée 6 millions de frais de ramassage scolaire en plus, suite au déplacement des enseignants. Donc, départements et ménages, ont du faire face à l'augmentation des charges, pour des réductions nulles ou insignifiantes de postes publics.
Cet effondrement du système privé, est comparable en ampleur à celui de la Russie de 1916.
Lenine ne savait absolument pas ce qu'il allait faire économiquement parlant, mais il se retrouva, de fait, dans une situation de totale nationalisation involontaire de l'industrie. Tous les dirigeants s'étaient enfuis, et de toute façon, l'industrie ne produisait plus rien ou presque.
Les usines n'étaient plus que des coquilles vides.
Les maux était les mêmes en 1787 - 1788. Nos ancêtres, loin d'être principalement des agriculteurs (ceux qui sont seulement agriculteurs sont très rares, peut-être 10 % de la population), vivaient surtout de production industrielle décentralisée, qu'ils complétaient d'un peu d'agriculture. (généralité d'Orléans en 1696 : sur 120 000 chefs de familles, 65 000 ne sont mêmes pas décomptés pour agriculteurs, même partiellement).
Vu la taille des exploitations, ils seraient effectivement, vite mort de faim. Tout au plus, la majorité dispose t'elle d'un potager.
C'est d'abord l'effondrement de l'industrie qui crée les conditions de la révolution, que vient renforcer une mauvaise récolte.
Ensuite, la période révolutionnaire verra aussi se multilplier le fonctionnariat, qui devra atteindre un montant conséquent, mais ce n'est que la réanimation de l'industrie en 1799, qui récrée le système privé.
Si on veut recréer le secteur privé il faut donc recréer l'industrie en France, et il n'y a qu'une seule solution, qui s'appelle protectionnisme.
D'ailleurs, par la sous évaluation de la monnaie, la Chine est clairement un système protectionniste industrialiste.
Le système politique semble prendre un chemin, il en prend véritablement un autre.
"Il serait bon d’observer aujourd’hui où mène le modèle fédéral intégré dans des temps de crise, qui fut notre “modèle” vénéré et sacré, avec le fonctionnement du gouvernement des Etats-Unis d’Amérique, oscillant entre paralysie et impuissance. "
On ne sort de la paralysie et de l'impuissance que par l'effondrement. La désignation récente d'un président européen ne rejoute qu'un peu de bureaucratie. Le problème, ce ne sont pas les individus, c'est le système.
Ni pouvoir, ni vouloir, disait on de l'époque de Louis XVI. Les défenseurs de la Bastille étaient tous chevaliers de Saint-Louis.
Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
P
B
A
A
P
N
B
P
T