La caxe tarbone ? carbonisée !
30 Décembre 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie

Le conseil constitutionnel vient de détruire la taxe carbone.
Trop mal foutue, trop inégalitaire, même pour ce machin capable d'approuver le retour du servage et de la corvée sous forme de "journée de solidarité".
En effet, la dite taxe carbone ne pesait que sur le particulier qui se chauffait, sur l'automobiliste, mais épargnait miraculeusement la quasi-totalité du tissu économique.
On peut dire que la bouse qui devait s'appliquer à partir du premier janvier est à l'image de la conférence de Copenhague :
" La censure de la taxe carbone est le résultat inévitable d'une réforme inégalitaire, inefficace et mal conçue" et on peut rajouter : "la sanction d'une méthode de travail qui consiste à faire tout à la va-vite et par une série d'effets d'annonce ".
C'est visiblement ce qu'a pensé le Conseil Constitutionnel, pourtant truffé de politiciens UMP bon teint.
On a donc considéré que le "travail" du gouvernement était un travail de personnes qui s'étaient brisés le cerveau (dans un accident de poussette certainement).
Il n'y a pas d'impôts indolores. Mais c'est ce qu'on devrait répondre à tous les membres du MEDEF qui exigent l'impunité fiscale.
C'est un donnant donnant.
Pour ce qui est du carburant, il existe DEJA une taxe carbone, c'est la TIPP. Pour le fioul aussi, existe AUSSI une taxe de 7 % (destinée à l'origine à avantager le charbon français), qui, en l'espèce est aussi une taxe carbone.
Mais le point le plus important n'est pas là. La taxe carbone de défunte mémoire, s'inscrit dans l'économie de marché. C'est à dire qu'on reste libre de consommer autant que l'on veut, à condition de payer.
Elle est abracadabrantesque dans le sens qu'on sent déjà les limites physiques, palpables à la pompe, palpable dans la situation électrique française, on ne peut guère aller plus loin.
Après, c'est de la mauvaise graisse et l'obésité qui apporte les ennuis.
Plus le temps passera, plus on sera sans doute dans une situation d'approvisionnement tendue. Avec des délestages ponctuels et les émeutes subséquentes qui agitent les pays du tiers monde, pour l'électricité, le carburant, le gaz (et qu'on réserve là aussi aux entreprises).
On peut réfléchir à une autre espèce de taxe carbone, la limite soviétique qui était "LA NORME" : en dessous, le prix était bas, voir symbolique, en dessus, il était maximum.
Pour l'énergie, on en est encore aux tarifs décroissants, qui avantagent donc les gros.
A une distribution égalitaire, on préfère une distribution génératrice de troubles sociaux graves.
Les émeutes de l'électricité et de l'eau sont plus fréquentes que celles de la faim.
Réduire la consommation d'énergie, c'est facile, c'est un travail de normes, et des budgets.
Les normes concernent le bâtiment, l'appareillage électrique et l'automobile. Pour l'industrie, c'est provoquer l'investissement et provoquer l'investissement, il existe une méthode simple : c'est remonter l'impôt sur les sociétés à 50 %.
Et surtout, on peut taxer allégrement les produits chinois, produits où la main d'oeuvre compte peu, mais l'énergie beaucoup plus qu'en occident.
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